Dans quelques
décennies, nul doute que nos descendants jugeront d’une manière extrêmement
dure la façon dont nos sociétés traitaient alors ceux qui nous nourrissaient.
Car derrière
les gesticulations de Macron devant le monde agricole, la réalité est là,
terrible. Un
tiers des agriculteurs vivent avec moins de 350 euros par mois, et 20% sont
carrément en déficit. Un véritable scandale.
L’abandon
des agriculteurs à la loi de la jungle marchande
Le
démantèlement des protections de ceux qui nous nourrissent a été étalé dans le
temps, par
la réduction des prix des soutiens, jusqu’à leur abandon, et la suppression de
toute protection contre les productions à la qualité douteuse venue du monde
entier. Pire encore, l’Allemagne
représente un concurrent redoutable pour notre agriculture, à coup d’usines
géantes employant des immigrés payés au lance-pierre, ces mini-jobs qui
expliquent en partie la compétitivité et les créations d’emplois de notre
voisin d’outre-Rhin, tout
en ayant une pauvreté plus élevée qu’en France. Comme toujours, l’Union
Européenne ne protège pas, mais organise une concurrence particulièrement
sauvage et violente.
Nos
agriculteurs en sont les victimes depuis de trop longues années, comme
le montre ce témoignage d’un producteur de lait, qui perd de l’argent et pousse
ses enfants à ne pas prendre sa suite. Quelle honte que cette société où
ceux qui nous nourrissent peuvent carrément perdre de l’argent sur leur
activité, comme s’ils subventionnaient le reste de cette société bien
ingrate ! Une telle situation est une honte révoltante. Comment ne pas
être pris de vertige devant le laisser-faire de nos dirigeants, qui
pratiquent une forme de charité dérisoire quand la tension est trop forte,
avant de continuer à démanteler plus encore toutes nos protections, en
signant des traités comme le CETA.
Le pire est
que ce n’est pas comme si on pouvait dire qu’il n’y a pas d’alternatives. Les
pays asiatiques nous montrent depuis des décennies qu’il est parfaitement
possible de réussir une transition économique tout en protégeant ses
agriculteurs d’une concurrence déloyale, pour assurer une indépendance
alimentaire. Le
Japon ou la Corée du Sud, pourtant proches de pays qui pourraient leur vendre
du riz peu cher, préfèrent conserver des droits de douane de 322 et 218%
respectivement pour rester indépendants et permettre à leurs agriculteurs de
vivre de leur travail. Bref, il y a un autre modèle que ce laisser-faire
destructeur. Le plus triste est que c’était le modèle originel de l’Europe…
Bref, parce
que c’était notre modèle, et
qu’il est celui de pays qui ont particulièrement bien réussi, il est
d’autant plus révoltant de constater que nos dirigeants, par paresse
intellectuelle et conformisme à l’égard des règles folles de l’UE, abandonnent
à ce point ceux qui nous nourrissent. Oui, il y a d’autres modèles qu’un où
un tiers des agriculteurs subsistent avec moins de 350 euros par mois.
La Suisse réputée libérale pratique le protectionnisme agricole :
RépondreSupprimerhttp://www.rtl.fr/actu/international/agriculture-la-suisse-pratique-le-protectionnisme-a-geometrie-variable-7787002329
Quand s'observent des dysfonctionnements dans notre nation : l'ignorant accuse les autres d'en être la cause, alors que bien souvent la cause vient de soi-même.
RépondreSupprimerCe qui ne veut pas dire que le paysan s'auto-mutile, mais que la nation où le paysan s'évertue
est injuste envers lui.
Toute nation est composé de citoyen qui ont des besoins qu'ils ne peuvent satisfaire que si les autres les produisent.
Le paysan produit donc les besoins des autres , de l'élite, par exemple, qui décrètent les lois et, en particulier, dit comment construire le prix des consommations nationales : nos productions nationales, moins nos exportations plus nos importations.
Théoriquement chacun des citoyens est contraint, par équité, à produire pour les autres autant de biens et de services agréables et utile à la vie, que ce qu'il consomme de biens et de services, autant agréable et utile à la vie que les autres produisent pour lui.
Hélas que constatons-nous :
Le peu d'objection à ce qu'un paysan passe sa vie à produire les besoins des autres et les satisfassent tout en profitant, lors de sa vie active et inactive, que très peu des productions des autres, tandis que eux, l'élite, productrice de mesures improductives, peu propice à des productions de biens et services agréables et utiles à la vie, qui mettent en place l'incompétitivité, le besoin d’optimisation fiscale, la fuite de monnaie à l’extérieur de la nation , la délocalisation et lancer la machine à chômage : profitent un max des productions des autres.
Voilà la cause du mal. La délibération (de façon délibérée) de la construction du prix des choses.
Le prix des choses, de toutes les choses, pas seulement les produits agricoles, mais aussi les choses servant à la production agricole, devrait être la rétribution du travail des producteurs qui élaborent ces choses, correspondant au temps d'activité de ces producteurs, d'un côté et de l'autre d'une frontière.
Mais ce n'est pas le cas.
L'élite ajoute à ce prix une multitude de composantes autres que celles du travail, fort utile à donner des attributions à ceux qui ne travaillent pas ou ne travaille plus, à payer des consommations mutuelles, à payer des consommations collectives dont les rémunérations de cette élite.
Résultat, le prix des consommations en France est de 250 % du prix des rémunérations des actifs qui produisent et 167 % en Allemagne et cela n'est pas un problème de protectionnisme , de droit de douane, de dumping social. C'est omettre d'enlever, en traversant la frontière, sur le prix des choses : les attributions à ceux qui ne travaillent pas ou ne travaille plus, à payer des consommations mutuelles, à payer des consommations collectives dont les rémunérations de cette élite qui sont spécifiques à notre nation (et pas celle des Allemands) et de les transférer sur le prix de nos importations qui vont devenir des consommations nationales.
Quand on dit que le seuil de pauvreté est les 2/3 des revenus médian. Peut-on comparer le pouvoir d'achat de ceux en dessous de ce seuil , de part et d'autre de la frontière, quand le prix des consommations respectif est de 250 % d'un coté et 167 % de l'autre, des rémunérations de leurs producteurs ?
NON !
Il vous faut rentrer dans vos logiciels que la monnaie à :
* une fonction de circulation de la PRODUCTION NATIONALE dans la nation ou entre nations
* une fonction de partage de la CONSOMMATION NATIONALE dans la nation qui décide souverainement son partage entre ses actifs et ses inactifs, de cette consommation nationale (production non exportées plus importation) suivant trois modes : familial, mutuel, collectif.
Unci TOÏ YEN 2 février 2018
Anecdote de mère de famille sur les produits laitiers :
RépondreSupprimerdepuis quelques temps est arrivé en toute discrétion sur certaines étagères des supermarchés d'ile de france du lait issu de 3 exploitations d'ile de france. Bah...dans certains magasins ce lait est relégué sur une étagère...produits de la région (oui...car beaucoup ont oublié que l'ile de france a une tradition agricole). Comme une espèce de relique ! Et puis il faut la voir l'étagère. Et la place accordé au pack de lait, 2/3 packs posés pas plus ! Alors que le lait des gros industriels lui trouve son étalage dans le rayon frais et bien visible.
Autre constat : hier les courses. Rayon yaourts et là ô surprise....Ledit supermarché qui distribue d'habitude des toutes toutes petites marques dont une d'ile de france...rayons yaourts resserrés avec marque du magasins, quelques grandes marques nationales et mais il n'y a plus cette petite marque d'ile de france.
Bon bah tant pis...peut-être sont-ce des réflexions et des réflexes de bobo parisienne (francilienne plutôt).
Bon WE
Sylvie
Pétitions à signer : https://www.change.org/p/parlements-europ%C3%A9ens-fa%C3%AEtes-votre-travail-et-rejetez-ceta-parliaments-in-europe-reject-ceta-as-it-is?recruiter=86082629&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=share_petition&utm_term=243319
RépondreSupprimerhttps://www.change.org/p/parlements-europ%C3%A9ens-fa%C3%AEtes-votre-travail-et-rejetez-ceta-parliaments-in-europe-reject-ceta-as-it-is
Supprimerhttp://pardem.org/le-parti/campagnes/ceta/772-petition-le-ceta-ne-doit-pas-etre-ratifie-par-les-parlementaires-francais
Supprimer@ Anonyme
RépondreSupprimerEn effet, quelques pays ont l’intelligence de se protéger
@ Sylvie
Dans les produits laitiers, il y a la marque « C’est qui le patron ? », qui rémunère mieux les éleveurs
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