C’est une
véritable semaine noire pour les marchés financiers. Le Dow Jones a battu son
record de perte en nombre de points sur un jour et perdu 10% en deux semaines. Faut-il voir dans ces
mouvements le début d’un nouveau krach, comparable
à celui de 2001 ou 2008, ou seulement une répétition à taille réduite de celui
qui finira par venir, plus tard en revanche ?
Du sens
des mouvements des marchés
En clair, les marchés sanctionnent le
fait que toute la création de richesse ne puisse plus aller uniquement aux
actionnaires et que les travailleurs semblent pouvoir réclamer quelques miettes
du fait d’un faible taux de chômage. Déjà, ces statistiques sont trompeuses, tant les hausses de salaires
peuvent se concentrer sur les plus hauts salaires et totalement ignorer 90,
voir 99% de la population. Mais derrière se profile une évolution fondamentale : la
remontée des taux d’intérêts s’amorce, du fait d’une remontée légère de
l’inflation et de la reprise. En France, les taux à 10 ans
ont quasiment doublé en quelques semaines. Il faut rappeler ici le rôle des mouvements
de taux en 1987…
En effet, ces
mouvements jouent sur l’offre et la demande de titres. Si le rendement des
emprunts d’Etat et des placements monétaires monte, alors une part plus importante
de la demande se tourne vers eux, au détriment des actions, d’autant plus
qu’elles sont assez chères, provoquant la chute de leur cours. Bref, on peut penser que nous
sommes dans un scénario propice à un krach immédiat. Mais il faut rappeler ici
que ce n’est pas la première fois que les marchés tanguent fortement depuis le
dernier krach : les soubresauts de la crise
de la zone euro ou des marchés chinois ont déjà provoqué des frayeurs pas moins
violentes dans les dernières années, sans qu’un vrai krach se produise.
Même si
beaucoup d’indicateurs restent inquiétants, au premier rang desquels la bulle exubérante sur les
valeurs digitales ou le simple niveau de Wall
Street, bien plus haut qu’en 2007, et même si le risque qu’un krach se produise
maintenant existe, je pense que le temps n’est pas encore venu pour la
prochaine grande crise financière. La crise de cette semaine pourrait n’être
qu’un nouveau coup de sang des marchés. Il me semble encore manquer les facteurs
qui transforment une forte crise en véritable krach, la faillite d’un fond ayant
trop spéculé sur le Bitcoin ou celle d’une licorne comme Uber ou
Tesla, qui ne parviendrait plus à financer ses pertes financières extravagantes.
Bien sûr, la prévision financière est
un exercice un peu futile tant le comportement des marchés est exubérant et
irrationnel,
mais c’est aussi un moyen de chercher à comprendre notre époque. Même si les
déséquilibres qui s’accumulent sont colossaux et finiront par provoquer un
krach, je crois que nous n’avons pas encore atteint le point de grand
retournement. D’ici à 3 ans ?
Un autre scandale cette semaine fut le désastre écologique du lancement de la fusé d'Elon Musk .
RépondreSupprimerVoila un homme qui a accumulé tellement de richesse peu réaliser un délire personnel et être applaudi par tout les tenants de la cool-attitudes...
Notre président qui n'a que "green planete" à la bouche n'a trouvé rien à redire à ce krach écologique...
Pourtant voila bien une preuve que les premiers de cordés ne guides pas toujours dans la bonne direction.
Est-ce que le prochain krach boursier ne viendrais pas après une prise de conscience dù à une crise écologique ?
Il ne faut pas oublier que ce qui a rendu la crise de 2008 particulièrement grave, c’est la faillite de Lehman Brothers qui a menacé de provoquer, par un effet de dominos, des faillites en cascades. Or, fort de ce précédent, il est probable que la FED ne laissera plus un grand établissement faire faillite.
RépondreSupprimerIl est non moins probable que la BCE ne laissera pas les taux des dettes souveraines s’envoler comme en 2010-2012, du moins pas tant que Draghi sera aux commandes, c’est-à-dire jusqu’à fin 2019.
Ce krach illustre la difficulté, pour les banques centrales qui mènent des politiques expansionnistes depuis des années, de normaliser leurs politiques monétaires. Dès qu’elles cessent d’injecter d’abondantes liquidités, les marchés s’effondrent.
"Un autre scandale cette semaine fut le désastre écologique du lancement de la fusé d'Elon Musk"
RépondreSupprimerPas plus désastreux que la fusée Arianne dont le but est d'envoyer des satellites qui sont précisément très utiles pour observer les phénomènes climatiques, l'activité agricole, et donc améliorer l'appréciation des problèmes écologiques.
Ariane a du souci à se faire, SpaceX risque bien de lui faire une sérieuse concurrence car beaucoup moins chère.
Le krach financier ni demain ni maintenant ! en d'autres termes, vous êtes prié de vous habituer avec des krachs quasi quotidiens avec des magnitudes variables.
RépondreSupprimerBon WE
Sylvie
Il n’a jamais existé de crises financières et il n’en existera jamais : il n’existe que des crises comportementales ou psychologiques.
RépondreSupprimerLe boursicotage c’est un jeu ou ceux qui achètent une action ont un espoir de trouver le pigeon qui l’achètera plus cher et le pigeon qui s’y laisse prendre recherche plus pigeon que lui et s’il ne trouve ce pigeon, il n’avait déjà plus la monnaie que le vendeur lui à pris, pour s’en servir à la place de l’acheteur et si l’acheteur ne trouve pas de pigeon : il n’a pas plus et pas moins de monnaie et s’il vend à perte il sera plus riche que s’il ne vend pas, mais son acheteur sera moins riche et n’aura plus la monnaie qui ne sert qu’une fois quand : enfin, le boursicoteur va consommer une production et permettre des rétributions aux actifs et des attributions aux inactifs : dit avec simplicité. Un boursier, acheteur d’action, à sorti du circuit de l’économie, de la monnaie et le vendeur remet cette monnaie dans le circuit.
Ce qui fait que l’économie (production devenant consommation) ne souffre jamais du boursicotage, mais de la psychose que des apprentis sorcier qui se disent économistes, comme notre hôte, provoque une psychose, en faisant circuler de fausses rumeurs, pour que la population inquiète n’utilise plus ses rétributions et ses attributions pour consommer, alors l’arrêt de la consommation provoque l’arrêt de la production qui se traduit par du chômage.
C’est alors une crise de cause psychique, telle que celle connu en 2008 ou personne en France et en Europe a subit les effets des faillites bancaires décidé sciemment, par vengeance et abus de pouvoir, par des HOMMES POLITIQUES aux États Unis.
Quant aux autres causes possibles de crise : elles ne sont jamais financières mais comportementales.
C’est quand les individus ou des nations, des années durant, consomment plus qu’ils ne produisent jusqu’au jour où on leur dit stops : rendez-nous l’équivalent que vous avez consommé en plus que produit parce que nous avions nous produit un surplus à nos consommations pour vous. Où donner nous en compensation votre patrimoine.
Ce qui fait que la crise dite SUBPRIME aurait dû s’appeler Crise d’Incivilité Individuelle (Crise II) à vouloir sans cesse consommer plus que produit. Provenant d’un comportement individuel qui refuse de rendre aux autres ce que les autres leur ont permis.
Ce qui fait que la crise dite DE LA DETTE SOUVERAINE, aurait du s'appeler Crise d'Incivilité Collective (Crise IC). Provenant d'un comportement collectif dans une nation, qui refuse de rendre aux autres ce que les autres leur ont permis. Où donner nous en compensation votre patrimoine. Le port du Pirée, aéroport de Toulouse où les vignobles du bordelais...
S’il n’y avait pas tous ces complotistes qui ont horreur de la finance peut être que Karl MARX serait mieux compris quand il nous dit : « la monnaie cache la réalité : la production et sa vitesse ».
Arrêtez la circulation de la monnaie par psychose des lendemains, vous arrêter la consommation, vous arrêter la production et vous mettez en marche la machine à chômage et cela n’est possible que par des actes d’humains et non par des écritures comptables pour des parts sociales, des dettes et des créances.
La cessation d’échange de mains des patrimoines immobiliers, mobiliers, en entier ou en part, ou de dettes et de créances, n’empêche pas le changement de main des productions voués à la consommation qui fonctionne uniquement si des consommateurs s’entendent avec les producteurs sur la chose à produire et son prix à la consommation.
Unci TOÏ-YEN
Unci-Sylvie-Laurent
RépondreSupprimerIl y a un peu plus d'un an j'ai perdu mon emploi. Licenciement avec indemnités et tout le tralala. Pas de somme pharaonique car je bossais dans cette boîte depuis 5 ans. Je reçois l'argent sur mon compte en banque, je vais voir ma conseillère. Les seuls produits qu'elle a été capable de me vanter c'étaient des placements à court terme, rentable mais à risques forts. Evidemment les clauses sur les risques étaient rédigés en minuscule en bas, à la dernière page de la plaquette.Moi je voulais un petit placement de père de famille même si cela bloquait mon argent sur un an minimum (et pourquoi pas 5). J'ai toqué à la porte de 2 autres banques : même topo. A la 3ème bingo ! sauf que le jour de la prise de rendez-vous au téléphone j'ai été ferme voire autoritaire en expliquant que je ne me déplacerai pas ou que je quitterai immédiatement l'agence si on me relançait sur des produits à risques. La 3ème banque a été correcte. Depuis le conseiller ne me téléphone pas tous les 4 matins pour que je vienne absolument chez lui. J'ai mon placement de "vieux" (dixit mon entourage familial) mais sûr et certain. Quant à ma banque, le siège social m'a carrément sollicité car le transfert de fonds cela laisse des traces. Et du bout des lèvres on m'a quand dit que les jeunes conseillers étaient formés à placer ce genre de produits.
Nous ne sommes pas à Wall Street ou à la City ou dans un paradis (parasite dixit Laurent ;-)) fiscal mais même nos conseillers banquiers sont totalement acquis à cette logique casino. Donc il y a une très grande part de psychologie, de comportement sur laquelle on bâtit des méthodes de force de vente, de marketing. Et donc nous sommes condamné(e)s (????!!!!) à vivre au quotidien avec des krachs financiers répondant à la logique des magnitudes sur l'échelle de Richter.
L'Anonyme du Jour
@ L'Anonyme du Jour
SupprimerPersonne n'est condamné (e)s à jouer au casino. Que quelques-uns le font.
Le croupier (employé de banque) n’est qu’une personne qui offre ses services à ceux qui ont pour besoin, ce jeu.
La monnaie n’a aucune importance ce n’est que la circulation induite par la circulation de la monnaie qui importe quand vous la faite échapper de vos mains.
Va-t-elle servir :
* à payer une consommation ou un service et la monnaie devient :
- une rétribution à un actif proportionnellement au prix payé pour votre consommation ou le service rendu.
- une attribution à un inactif proportionnellement au prix payés pour votre consommation ou service rendu.
- un financement d’une dépense mutuelle dont nous sommes les consommateurs
- un financement d’une dépense collective dont nous sommes les consommateurs
* financer la production d’un outil de production (l’achat d’action ne le fait pas) un financement qui vous sera rendus au fur et à mesure des amortissements avec une prime pour service rendus.
* Ou jouer à la loterie.
Vous seul êtes maitre directement pour ces trois emplois et indirectement en laissant aux autres de
choisir dans le prix des choses la part qui va aux rétributions, aux attributions, aux dépenses mutuelles aux dépenses collectives qui vous profitent, étant vous-même une personne qui touches des rétributions et des attributions et profite des consommations mutuelles et consommations collectives.
Il faut s’impliquer dans la gestion de tout cela et non laisser faire. Le laisser faire est autant responsable que celui qui décide, parce que vous laissez faire.
Cessons de critiquer proposons !
Mais peut on le faire, quand les mécanismes de basse de l’économie ne sont pas connus pour les remplacer par des idéologies qui ne peuvent vivre qu’avec leurs bouc-émissaires spécifiques, comme celui de la finance qui sans vos mains et vos têtes est inutile.
Unci TOÏ YEN 11 février.
Le mini-krach a aussi pour cause le "flight to quality" qu'est la montée des taux du marché obligataire. Les hausses de salaires et le faible chômage ne sont que des effets relatifs parce qu'on dit aussi que les arbres ne montent jamais jusqu'au ciel et donc qu'une correction même très partielle comme ces jours-ci est prévisible. Comme dans tous krachs nul ne sait l'heure, le jour ni l'ampleur.
RépondreSupprimerDimanche 11 février 2018 :
RépondreSupprimerLouis Gallois : "Je déplore une volonté politique de minorer le nombre de SDF."
Le président de la Fédération des acteurs de la solidarité Louis Gallois évoque dans une interview au JDD la situation des sans-abris et n'hésite pas à épingler le gouvernement.
http://www.lejdd.fr/societe/louis-gallois-je-deplore-une-volonte-politique-de-minorer-le-nombre-de-sdf-3570866
@ Anonyme 10.24
RépondreSupprimerNous avons, avec vous, l'exemple type du savoir limité à des préjugés, ici, l'existence de krach financier que vous classifier pour parler de mini krach causé par le "flight to quality", caractérisé par la montée des taux du marché obligataire.
Vous n’avez, comme notre hôte, que l’apparence d’être un sachant, qui, hélas, ne regarde pas la réalité en face.
Alors que la réalité est simple vous vous auréolez de théorie pour accompagner vos préjugés.
La réalité, l’unique, c’est de savoir que l’obligation comme une action est un titre et non une monnaie.
Si la monnaie est fiducie, confiance d’être une rétribution d'un actif ou une attribution à un inactif afin qu'elle servent à redevenir des attributions ou des rétributions en changeant de main parallèlement d'un changement de main d'une production devenant consommation : un titre est un patrimoine qui comme tout patrimoine n'a aucune valeur sauf lors du changement de main de ce patrimoine où, en parallèle, les rétributions et attributions de l'acheteur sont transférées dans les main du vendeur afin que ce dernier par sa consommation en refasse des rétributions et des attributions correspondant au prix payé pour son achat de productions.
Donc aucun Krach n’est possible. N’existe que la loi de l'offre et de la demande qui détermine, comme pour une œuvre d'art, la valeur du titre et cette valeur est dépendante de la confiance en une valeur de ce titre. Voilà pourquoi psychologiquement on préfère se débarrasser d'un titre pour un autre titre auquel on a plus confiance et comme la monnaie est toujours disponible pour redevenir une rétribution ou une attribution : ce n'est pas un Krach./ une fois pour toute.
Vous parle d’effet relatif pour l’augmentation de salaire et faible chômage qui comme l’arbre…
En quittant le langage du fantasme pour employer celui de la réalité :
l’augmentation de salaire, partie du prix des choses, n’est pas un effet mais une décision qui a pour effet de changer la répartition des consommations nationales pour que le salarié augmenté en ait davantage et les autres moins.
Le faible chômage n’est pas un effet mais une observation qui arrive quand le maximum de personnes produit, pour les autres, leurs besoins afin de profiter davantage des besoins des autres du fait qu’ils sont plus nombreux à produire.
Dans notre réalité notre consommation nationale ne dépends que de la somme des productions qui augmente quand chacun produit davantage et que nous sommes plus nombreux à produire, bien entendu : si la production est celle de l’utile et de l’agréable.
Notre consommation nationale (celle de tous) ne dépend pas du salaire ou du yo-yo de valeur de négociation des titres. Si vous n’êtes pas d'accord apportez la preuve.
Unci TOÏ YEN 11 février
Contrairement à ce que vous me faites dire je n'ai pas prétendu détenir. Lisez moi bien "le mini-krach a AUSSI " donc cet AUSSI indique que mon analyse n'est pas exclusive !
Supprimer@ Cgrotex
RépondreSupprimerTrès juste sur Elon Musk
@ Moi
Bien d’accord. Il faut un facteur révélateur
@ L’anonyme du jour
Nous ne sommes pas condamnés car comme dans le passé, nous pouvons revenir à une finance plus saine, comme dans l’après-guerre