jeudi 22 février 2018

Le portrait de la France périphérique d’Anne Nivat

C’est un livre absolument remarquable qu’a signé Anne Nivat, une véritable plongée dans cette France oubliée par les média et nos dirigeants. En choisissant de passer trois semaines dans chaque ville, elle en tire un portrait sans doute profondément authentique, loin de la superficialité communicante des pastilles médiatiques. Un complément majeur aux livres de Christophe Guilluy.


Violence à tous les étages

Pendant une année, la reporter de guerre Anne Nivat a fait le tour de France, restant assez longtemps pour aller au-delà des apparences. Elle en tire un constat assez noir : « Je sais que la violence en un territoire donné ne se cantonne jamais à celui-ci : elle se diffuse comme l’eau sous la terre, se ramifie et s’approfondit, autant qu’elle divise les hommes en une myriade de camps retranchés se faisant face (…) je déplore que la volonté de connaître son ‘ennemi’, celui qui ne pense pas comme nous, soit non seulement si peu partagée, mais entraine un tel déferlement de haine sur les réseaux sociaux (…) qu’il est désagréable de se regarder dans un miroir reflétant notre capacité à produire terreur et inhumanité (…) mon but était d’entendre ces Français qu’on entend si peu, voire jamais ».

La violence qu’elle décrit se diffuse à l’école, dans les rapports entre les élèves et les professeurs, jusqu’entre les parents : elle évoque cette mère dont le fils est pion et qui « est supris par l’état de défonce dans lequel les élèves arrivent au collège et la façon dont ils s’addressent aux professeurs ». Elle cite cette enseignante « préoccupée par les comportements des parents d’élèves (…) qui se disputent, voir s’insultent devant les grilles de l’école, jusqu’à parfois se taper dessus, sous le nez de leurs propres enfants ». Un Congolais d’origine lui confie « que le niveau de violence général, toléré par le reste de la société, a augmenté et incite tout le monde à s’engouffrer dans la brèche ».

Elle revient longuement sur la délinquance à Lons-Le-Saunier, « ces vols perpétrés dans la journée, au vu et au su de tous », ces délinquants qui ont de moins en moins peur des policiers, qui n’ont aucun problème à se montrer violents. Elle note que les policiers « se désolent que les médias, la classe politique, traitent en héros certains terroristes ». Elle rapporte les conditions difficiles d’exercice de leur fonction, les réductions d’effectifs, les changements de lois, les restrictions dans leur travail, le laxisme de la justice. Les policiers se décrivent comme « des éboueurs de la société », où les délinquants, n’ont « plus peur de la loi ou de la prison ». Elle rappelle aussi les tristes évènements d’Ajaccio où des pompiers avaient été attaqués par des jeunes armés de clubs de golf et de barres de fer…

Elle revient aussi sur la violence économique : « les employeurs nous robotisent et veulent nous imposer comment faire notre travail, avec des types à réciter au mot près », cette pression sur les postiers pour toujours s’éloigner du service public, les fermetures de ces services publics dans les petites villes, la concurrence délétère des grandes surfaces pour les commerces de centre-ville. Elle rapporte la focalisation de la SNCF sur le TGV, et l’oubli des petites lignes régionales, tristement confirmés par le récent rapport Spinetta commandé par le gouvernement pour démanteler notre service public. Elle note la concurrence terrible venue de l’Est dans le transport routier. Dans l’usine Dunlop, elle rapporte qu’« ici, on vend de moins en moins de pneus, mais on fait de plus en plus de bénéfices ! ».

En bref, pour beaucoup, « travailler est synonyme de galère permanente ». Une terrible résignation se fait jour : « on ne peut pas trouver du travail à tout le quartier » et évoque « ces enfants convaincus que tout était possible, et qui ont dû déchanter ». Elle décrit une France où « tant de Français ont peur car ils ne voient pas vraiment de quoi leur futur sera fait » et rapporte  « la délégitimation du politique (…) la même défiance vis-à-vis du politique, insidieuse, profonde, sans retour ». Plus globalement, elle conclut que « parce qu’elle ne fabrique plus durablement ni ne répare plus, notre civilisation s’autodétruit. Pourtant, maitriser une technologie, c’est savoir réparer ».

A travers cette enquête elle dit s’être rendue compte « à quel point les Français ne prenaient pas soin d’eux, ou si mal ». Il faut dire que ce livre parvient sans doute à décrire d’une manière particulièrement réaliste la vie de bien des Français oubliés. Un livre remarquable par sa capacité à décrire une réalité trop souvent occultée, sans voyeurisme, avec bienveillance et sans superficialité.

Source : « Dans quelle France on vit », Anne Nivat, Fayard

Suite samedi avec son analyse des tensions communautaires

24 commentaires:

  1. Le problème, c'est que la violence a diminué partout et que cette idiote ne fait pas la part des choses entre violence réelle et médiatisation des violences.

    La France périphérique ne signifie rien, il y a toutes sortes de France périphériques.

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  2. Anne Nivat, femme et fille de, la belle âme bourgeoise romantique aventurière vivant dans les beaux quartiers, entre deux aventures dans des zones de guerre "et sans déo"... "Quelle belle femme" s'écrit tout de suite notre ami le Jack !
    C'est comme Caroline Fourest, Ségolène Royal, Michèle Cotta, Catherine Nay, serpillères et fausses rebèles du système...
    Désolé, ce genre de nana me donne des boutons, même si elles ont très bien réussi leur vie, leur carrière, et sont très propres sur elles au final, et tant mieux pour elles.

    Avoir envie d'acheter un de leur bouquin, et donc de leur donner du pognon, ça me dépasse.
    Le lire, pourquoi pas, pour voir jusqu'où peut aller le cynisme, mais l'acheter et ensuite commenter leurs bouquins comme si elles avaient découvert quoi que ce soit pour le bien commun, ça me dépasse...

    L'art et la manière de se vautrer dans la merde des traîtres et des faux-derches.
    JJ Bourdin for ever ! qqn qui partage sa vie avec ce genre de type et qui lui trouve des qualités professionnelles ne peut pas être qqn de bien, désolé.

    ***Jacko***

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    1. +1
      Elle a surement écrit son livre en écoutant RMC...

      Attention au faux prophètes qui arrivent toujours en temps de crise. Le macronisme est le chant du cygne du libéralisme économique et sociétal et beaucoup de charlatan vont y voir un "marché" en dénonçant le système mais en ne voulant le réformer seulement à la marge.

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  3. Je n'ai pas lu le livre d'Anne Nivat. J'ai l'habitude de me faire moi-même mon opinion et je ne vois pas comment encenser ou accabler cet ouvrage sur la seule base du résumé que Laurent en a proposé. Mais la démarche de cette journaliste ne peut pas être délégitimée à priori.

    Ce livre semble s'appuyer essentiellement sur des témoignages de Français ordinaires qui mettent en avant un malaise lié à la fois à la perception des incivilités (qui ne semblent pas être en baisse ces dernières années) et à ce qu'elle désigne comme la violence économique. « Pour la lisibilité du livre, j'avais prédéfini cinq grands thèmes, à aborder dans des villes différentes: l'emploi (à Montluçon avec l'angle du demandeur d'emploi, et à Laval avec l'angle de l'employeur), le malaise des jeunes (Évreux), le sentiment de déclassement (Laon) , le sentiment d'insécurité (Lons-le-Saunier) et le débat sur l'identité (Ajaccio) » (http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/04/14/31003-20170414ARTFIG00201-anne-nivat-dans-la-france-8216d-en-bas-les-gens-n-ont-pas-envie-de-se-melanger.php).

    Amalgamer ainsi les questions d'identité, le mal-être des enseignants, le ras-le-bol des policiers, la peur du chômage, la souffrance au travail, ou la fermeture de lignes ferroviaires régionales, c'est sans doute encourager un certain confusionnisme. Mais à supposer que cette confusion existe dans l'esprit des Français, non pas seulement dans celui des journalistes, il est nécessaire d'en rendre compte, comme une des manifestations d'un certain malaise national.

    Le sentiment d'une montée des incivilités associée à une crise réelle ou imaginaire du vivre-ensemble semble ainsi particulièrement prégnant dans les témoignages que livre l'auteur. Or, il s'agit d'un phénomène complexe lié aux mutations des modalités du contrôle social (https://www.cairn.info/revue-etudes-2013-11-page-473.htm). On peut certes se tromper en prenant au premier degré ce qu'en disent les gens ordinaires, mais aussi en le réduisant à un simple phénomène d'intoxication médiatique.

    Enfin, il est hors de doute qu'Anne Nivat n'est pas une femme du peuple. Elle n'est pas aide-soignante, ouvrière ou épouse d'agriculteur. C'est une bourgeoise et intellectuelle parisienne. Mais c'est aussi un reporter de guerre et je préfère encore les bourgeois qui vont au peuple et lui posent des questions à ceux qui parlent en son nom ou le maintiennent soigneusement à distance en dissimulant à peine leur mépris.

    YPB

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  4. @ Anonyme

    « La violence a diminué partout », « la France périphérique ne signifie rien » : encore une fois, des assertions qui ne reposent sur rien

    @ Jacko

    Mais pourquoi ne pourrait-elle pas faire cela. Serait-elle obligée, parce qu’elle a du succès, de ne pas mener une telle enquête ? Et parce qu’elle le fait, pourquoi, s’il ne remet pas davantage en cause les politiques menées, devrait-elle être traitée de traître ou faux-derche. Cela relève d’un fermeture d’esprit, d’un réflexe groupusculaire et intolérant qui en général ce que nous reprochons à nos adversaires. Je pense que ce travail est extrêmement utile car il permet de lever un voile sur une réalité ignorée dans la France d’en haut. En cela, son travail est salutaire, même s’il est moins politique et va moins loin que celui de Gérald Andrieu, plus engagé, et que j’ai préféré. Malgré tout, sa description de la réalité de la France périphérique va plus loin et en cela, c’est utile.

    @ Cgrotex

    Il ne s’agit pas de dire que c’est un prophète. Son livre n’est pas politique et quand il le devient, certaines fois, j’ai des désaccords fondamentaux (sur lesquels je reviendrai demain)

    @ YPB

    Merci pour votre commentaire, réfléchi et ouvert d’esprit.

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  5. @ Anonyme, Jacko et Cgrotex

    11 ans de blog et je continue d’être effaré par certaines réactions, comme pour Guilluy. Pourquoi tant d’agressivité ? Bien sûr, l’anonymat des réseaux sociaux rend cela plus facile, mais cela en dit long sur ce que réveillent ces outils.

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    1. Vu la situation , j’estime avoir le droit de me méfier énormément de certaine personnes. Nous vivons actuellement une "guerre" culturel "Gramecienne" mené de main de maitre par les RMC RTL France info Le point etc et tout ceux qui vivent bien aisément de se système veulent t'ils bien révolutionner tous ça ou bien faire de petit changement à la marge !?
      Il n'y a aucune violence dans mes propos , juste la volonté de débattre et je pense que l'interlocuteur ne peu pas être neutre.
      Donald Trump est loin d’être un fou furieux , il a dit beaucoup de vérité pendent sa campagne présidentiel , comme beaucoup de président autoritaire qui arrive un peu partout dans le monde. Mais que font il arrivé au pouvoir? Est-ce que les inégalités recule? Est-ce que les pouvoirs financiers tremble?
      J'ai malheureusement très peur qu'en France certain milieux sont en train de préparé le terrain à une droite forte style Laurent Wauquiez , le Socialisme étant quasiment en état de mort clinique d'un point de vu culturel.

      je préfère juste suivre de nouvelle tête pensante comme Guilluy Michéa Coralie Delaume et beaucoup d'autre encore , qui eux ne sont pas corrompue avec le système actuel.

      Laurent Texier Deux-sèvres

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    2. @Laurent,
      Je ne critique pas le livre car je ne l'ai pas lu et pas du tout l'intention de l'acheter.

      Je dis simplement ce que je pense de ce genre de personne qui m'horripile, tout en restant dans les limites du correct je pense.
      Elle a tout a fait le droit de faire ce qu'elle fait bien sûr. ça ne m'empêche pas non plus de trouver ce genre de "belle personne" énervante, un peu à l'image des dames patronnesses du 19ème siècle.
      Je l'ai vue dans pas mal d'émissions, ce sentiment de la sempiternelle arnaque bourgeoise ne m'a pas quitté.
      On n'est pas non plus obligé de tout le temps cirer les pompes des âmes damnées du système, encore moins quand ils se font passer pour de faux rebelles.

      ***Jacko***

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    3. Je ne suis absolument pas un partisan de l'UPR , mais je viens d'apprendre qu'ils viennent de dépasser les 30 000 adhérents . Pourquoi ne pas faire un papier sur se parti souverainiste plutot que de faire la promotion du livre d'Anne Nivat?
      Il y a en France actuellement un bouillonnement intellectuel de tout bord (de Michéa à Bertrand Renouvin) malheureusement complètement occulté par les médias mainstream.

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  6. Bref! On se plaint mais la disparition du service public ne fait que commencer! Merci a cette administration qu'est l'UE de Bruxelles!

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  7. "« La violence a diminué partout », « la France périphérique ne signifie rien » : encore une fois, des assertions qui ne reposent sur rien"

    Eh si, les statistiques démontrent que la violence diminue partout dans le monde, c'est toi qui repose sur rien car tu es un menteur éhonté.

    "Elle note que les policiers « se désolent que les médias, la classe politique, traitent en héros certains terroristes »."

    Vous parlez de quoi là ?

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    1. Sur l'héroïsation des terroristes, quelques secondes de recherche sur Internet permettent de répondre à la question posée (https://www.lexpress.fr/actualite/politique/affaire-sonia-nour-melenchon-et-ruffin-se-desolidarisent-d-une-suppleante_1949652.html). Et le problème n'est pas spécifiquement français : https://www.20minutes.fr/monde/2180923-20171204-allemagne-terroriste-bataclan-affiche-musee-martyrs-berlin. La seule nuance est qu'iI n'était pas question de héros, mais de martyrs. Ce qui est peut-être pire. Parce que le martyre, c'est souvent la première étape vers la sainteté.

      Maintenant, si l'on connaît un peu la question, on trouve tout de même des arguments pour nuancer le sentiment des policiers telle qu'Anne Nivat l'a résumé : http://www.liberation.fr/debats/2016/07/21/le-processus-d-heroisation-se-fait-dans-la-jihadosphere_1467711.

      C'est compliqué. On risque de faire des terroristes des héros si on en parle, on encourage les théories du complot en n'en parlant pas. Raison de plus pour ne pas caricaturer.

      YPB

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  8. Le sociologue Laurent Mucchielli, qui signale régulièrement le caractère illusoire de l'idée selon laquelle nos sociétés seraient de plus en plus violentes et en a dénoncé les usages politiques et médiatiques, n'en conclut pas moins une de ses synthèses sur l'importance nouvelle (depuis une quarantaine d'années) d'un malaise collectif lié à ce qui est perçu comme une violence économique insupportable, prenant notamment la forme de processus de ségrégation économico-socio-spatiaux attisant peur, frustration et colère : « Allié au développement continu de la société de consommation, cet état de fait constitue le principal facteur contredisant un processus général de pacification des mœurs que tout porte pourtant par ailleurs à poursuivre voire accélérer la marche en avant qu'il a entreprise depuis la fin du Moyen Âge et l'avènement des Temps modernes. C'est donc à la question de l'organisation démocratique de la répartition des richesses déterminant les conditions de vie que renvoie aussi in fine l'analyse de l'évolution des comportements violents dans nos sociétés dites "post-modernes" » (https://www.cairn.info/revue-deviance-et-societe-2008-2-page-115.htm).

    Dans le même article, un exemple très concret est donné de ce paradoxe (la montée d'une angoisse de la violence dans une société pourtant apparemment moins violente), celui de la progression des vols avec violence, qui contredit la tendance lourde au recul de la violence physique : « […] tandis que le recours à la violence physique semble reculer dans beaucoup d'autres secteurs de la vie sociale et des relations sociales, le vol avec violence, survenant le plus souvent entre des inconnus, s'annonce comme une contradiction importante du processus de pacification des mœurs ».

    Bref, seule une interprétation très superficielle peut donc réduire le problème à un fantasme de beaufs franchouillards stimulé par la démagogie des médias. Et, dans ses interprétations, au moins sur l'impact des phénomènes de ségrégation socio-spatiales, Mucchielli n'est pas si éloigné finalement de certaines analyses d'un Guilluy. On aura compris par ailleurs que Mucchielli, qui s'en tient à une lecture selon laquelle les infrastructures socio-économiques déterminent les superstructures culturelles, n'est pas de l'école culturaliste de Lagrange (voir la manière dont il commente sur son blog le livre de son collègue : https://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2010/10/05/D%C3%A9ni-des-cultures-ou-retour-d-un-culturalisme-d%C3%A9suet).

    Puisqu'il a été souvent ici question des thèses de Christophe Guilluy, voici un commentaire du sociologue Claude Poissenot sur Le Crépuscule de la France d'en haut, qui montre que les sociologues n'ont pas tous accueilli à coups de pierres ces travaux controversés : « Il serait malvenu de faire de Christophe Guilluy le responsable des maux qu’il a le mérite de relever. Le Front national n’a pas besoin de lui pour prospérer et il semble plus utile de prendre acte des constats qu’il dresse. En cela, il participe à la nécessaire mise en débat de notre monde à côté d’autres dont Jean-Claude Kaufmann (Identités, la bombe à retardement), Serge Paugam (Vivre ensemble dans un monde incertain) ou tout récemment François Dubet (Ce qui nous unit). Toutes ces analyses pourraient contribuer à l’écriture d’un récit renouvelé et en prise avec la réalité dont notre société a tant besoin » (https://theconversation.com/quelle-lumiere-apres-le-crepuscule-de-la-france-den-haut-66656).

    YPB

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  9. @ Cgrotex / Laurent

    Bien sûr, vous avez le droit de vous méfier, mais cette réduction de tout individu à sa condition me semble plus qu’injuste. Bien sûr, je suis bien plus en accord avec Guilliuy, Michéa et Delaume, mais je trouve intéressant le travail qu’a réalisé Anne Nivat, même si je ne suis pas d’accord avec elle sur bien des aspects, comme je vais le détailler demain. Veillons à ne pas être aussi sectaires que nos adversaires. L’UPR, je n’ai pas l’impression que cela mènera à grand chose, mais je peux me tromper.

    @ Jacko

    Je pense qu’elle apporte de l’eau au moulin de Guilliuy, dont elle dit du bien et contribue, sur certains sujets à notre combat, même si nous nous opposons sur d’autres

    @ Anonyme 13h27

    Bizarrement, vous ne nous renvoyez pas vers la moindre statistique…

    Les terroristes comme héros :
    http://www.gaullistelibre.com/2015/11/lettre-ouverte-aux-journalistes-quand.html

    @ YPB

    Encore merci pour vos commentaires de grande qualité et toujours intéressant à lire.

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  10. "Bizarrement, vous ne nous renvoyez pas vers la moindre statistique…"

    Vous parlez de vous même, je suppose.

    Car des études sur le sujet sont multiples et aboutissent au même constat :

    https://www.herodote.net/Un_monde_moins_violent_que_jamais_-article-1193.php

    Vous prouvez en permanence votre ignorance et bêtise malhonnête, vous êtes nul ! Un catastrophe à tous point de vue, une saloperie puante.

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    1. "Un catastrophe à tous point de vue'

      Manifestement, vous êtes du genre à perdre tous vos moyens dès que quelqu'un vous agace… Quelle est cette langue ? On écrit désormais « un catastrophe » ? Et derrière « tous », vous n'étiez pas censé mettre un pluriel ? Vous êtes bien le même troll qui traite tous ses contradicteurs d'ignorants et d'incultes incapables d'argumenter de manière construite ? Je n'ai pas l'habitude de relever les fautes des autres, trop heureux quand je n'en laisse pas moi-même pour m'être pressé de rédiger. Mais avec vous, c'est un plaisir que d'être désagréable.

      Le fond de votre réponse n'est pas meilleur. Si vous aviez fait l'effort de lire le post où je résume les analyses de Mucchielli, vous auriez compris peut-être que la violence physique tend effectivement à reculer (comme le montrent les statistiques sur les homicides dans de nombreux pays), sans pour autant que Laurent Herblay ait tort : il existe des évolutions dans nos sociétés qui tendent à contredire fortement la tendance de fond à une pacification des mœurs. Elles sont d'autant moins bien acceptées qu'elles apparaissent comme allant à rebours d'un progrès qui semblait acquis. Donc le malaise qu'évoque à cet égard Anne Nivat et que rapporte Laurent ne relève pas du fantasme franchouillard.

      Le second problème est que l'article d'Hérodote que vous citez s'en tient à la violence de guerre dans le monde : violence armée inter-étatique ou violence de guerre civile. On ne pouvait pas trouver d'article moins pertinent pour contester le bien-fondé de la perception du niveau de violence dans leur quotidien par des Français ordinaires. Le résumé de Laurent du livre de Nivat évoquait la violence à l'école, la violence économique du chômage, ou encore celle des conditions de travail. Ce qui était tout à fait dans la lignée des analyses de Mucchielli. Vous répondez par un papier qui fait le bilan des morts des guerres contemporaines et en conclut que c'était pire avant… Hors-sujet intégral. Et vous mettez en cause la nullité des autres ? C'est comique. Continuez à multiplier les interventions vulgaires, à côté de la plaque et rédigées à la va-vite. Ça économisera à d'autres le souci de vous ridiculiser.

      YPB

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  11. YPB

    Vous êtes aussi con qu'Herblay, c'est pas peu dire, à devoir aller chercher les fautes de frappe, comme une petite frappe minable, ne sachant plus quoi dire d'autre, c'est pitoyable...

    Vous en êtes à comparer un larcin de portefeuille avec des crimes de guerre, c'est dire votre idiotie de tête d'enclume.

    La tendance humaine à la pacification se confirme depuis des millénaires, y compris dans son génome :
    https://www.sciencenews.org/article/how-humans-maybe-domesticated-themselves

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    1. « Vous en êtes à comparer un larcin de portefeuille avec des crimes de guerre »

      C'est VOTRE HORS-SUJET, pas le mien ! Si les propos de Nivat rapportés par Laurent avaient concerné la violence de guerre, votre intervention aurait quelque sens. Il se trouve que ce n'était pas le cas. Votre hors-sujet est patent, inutile de mentir pour chercher à le dissimuler. Votre dernière référence, encore moins en rapport avec ce qu'évoquent le livre de Nivat et le résumé de Laurent, puisqu'il s'agit de biologie, ne fait que renforcer le ridicule de votre entêtement.

      La tendance de fond à la pacification sociale, pour ce qui est de la violence homicide notamment, je ne l'ai pas niée, je l'ai constatée comme un fait. Mes propos sont sans aucune ambiguïté à cet égard. Il suffit de me lire. Mais encore une fois, ce n'était pas le SUJET. Le SUJET portait sur le malaise de la société française post-Trente Glorieuses, présenté avant tout en termes socio-économiques. C'est ce que Nivat tente de décrire ; c'est ce que Laurent tente de résumer. Vous êtes à ce point désespéré de ne pouvoir trouver de contre-argument valable que vous en êtes réduit à inventer ce que je n'ai pas dit et à ignorer ce que vous avez sous les yeux ? Vous faites pitié.

      Laurent a déjà très bien résumé il y a quelques mois votre façon de procéder : « Vous ne débattez pas, vos commentaires sont de la bouillie argumentative, un mélange de rideaux de fumée et de digressions non factuelles et souvent fausses, le tout avec un discours moralisant totalement discrédité par votre façon de débattre » (http://www.gaullistelibre.com/2017/08/guilluy-decrypte-la-fracture-politique.html?showComment=1502123985136#c400928899822415145).

      Chercher les fautes de frappe est minable ? Oui et non : c'est pour moi le moyen de m'aligner sur vos procédés, effectivement mesquins et stupides. Qui le premier a critiqué avec une outrecuidance sans frein ce qu'il présentait comme la maladresse argumentative de ses contradicteurs et leur incapacité à écrire ? Voir ici, par exemple, où vous essayez bêtement de « casser » quelqu'un qui vous mouche (http://www.gaullistelibre.com/2017/08/le-comite-orwell-denonce-une-democratie.html?showComment=1503411157550#c1617460697685463493) :

      - Lui : « […] je sais au moins que l’histoire, dont tu ne cesses de parler, ne ressemble pas à tes caricatures. Où sont tes référenceshistoriques sérieuses ? ».

      - Vous : « Ce mec est totalement maboule, même pas capable de rédiger un texte propre, de se relire « référenceshistoriques » ».

      Ce mec est totalement maboule parce qu'il a oublié l'espace typographique entre deux mots ? Ce sont vos propres mots, alors que vous faites bien plus de fautes dans vos posts que lui. Et je serais une petite frappe parce que je vous renvoie simplement à vos procédés ? J'ai carrément du mal à me vexer… Pour ce qui est enfin du contenu de nos posts respectifs sur ce blog, je peux me dispenser de commentaires qui seraient superflus : chacun est à même de juger qui intellectuellement tient le mieux la route, de vous ou de moi. Je ne suis pas inquiet.

      Votre bêtise et votre incapacité à l'assumer sont en train de vous revenir en pleine figure. Je comprends que vous trouviez ça lourd. Je compatis.

      YPB

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  12. Voilà ce qu'en dit Mucchielli, donc rien à voir avec une augmentation de la violence telle qu'elle était considérée autrefois, les critères ont totalement changé :

    https://www.laurent-mucchielli.org/public/Dix_ans_d__evolution_des_delinquances_en_France.pdf

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  13. "à côté de la baisse des vols et des cambriolages (infractions traditionnellement peu élucidées), c'est la très forte augmentation de l'enregistrement de ces délinquance d'ordre public qui permet aux policiers et aux gendarmes d'afficher une élévation globale de leur taux d’élucidation (de 30,2 % en 1996 à 34,3 % en 2006). La raison en est simple : il s'agit d’infractions que l'on résout en même temps qu'on les constate, qu'il s'agisse de contrôles d’identités sur la voie publique ou bien d'opérations de police judiciaire. Ces hausses témoignent ainsi d’une augmentation de la pression policière sur des contentieux que l'on pourrait dire « à forte rentabilité administrative » dans un contexte où les policiers et les gendarmes sont de plus en plus soumis à des objectifs chiffres fixés par avance et dont la réalisation est surveillée tout au long de la chaîne hiérarchique (20)."

    https://www.laurent-mucchielli.org/public/Dix_ans_d__evolution_des_delinquances_en_France.pdf

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  14. Vous avez découvert Mucchielli grâce à moi. C'est bien, mais vous auriez pu vous documenter AVANT de dire des sottises hors-sujet. Parce que le rapport entre ce que dit Mucchielli d'une part et l'article d'Hérodote sur les guerres à l'époque contemporaine, ou encore vos références à la génétique, on ne le voit guère…

    Mucchielli cité par vous ne dit pas autre chose que ce que je lui ai fait dire. En gros, on tourne en rond.

    Vous êtes paumé si on ne vous montre pas la voie, mais une fois qu'on vous a guidé, vous jouez au type qui a trouvé son chemin comme un grand. Un progrès cependant : vos posts se limitent désormais à une référence éventuellement précédée de quelques mots d'introduction. Trop peur d'écrire comme un cochon ?

    YPB

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  15. "Mucchielli cité par vous ne dit pas autre chose que ce que je lui ai fait dire. En gros, on tourne en rond."

    Muchielli, je le connaissais déjà, connard inepte !

    "Mucchielli cité par vous ne dit pas autre chose que ce que je lui ai fait dire. En gros, on tourne en rond."

    Non, il confirme ce que je dis depuis le début, que la violence n'a pas connu de croissance, c'est vous qui pédalez dans la choucroute en prétendant l'inverse de ce que dit Mucchielli comme le font tous les abrutis des alpes souverainistes et racistes.

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    1. Pour ce qui est d'être inepte, vous en connaissez un rayon et en apportez quotidiennement la preuve ici.

      D'abord, si vous connaissiez Mucchielli, il fallait le citer dès le début, puisqu'il fournit des arguments qui vont dans votre sens. Si vous ne l'avez pas fait, c'est soit que vous ne le connaissiez pas, soit que vous n'y avez pas pensé. Donc, vous êtes soit un ignorant, soit un idiot, soit un mélange des deux. Ces conclusions s'imposent d'elles-mêmes.

      J'ai écrit textuellement dans le premier post où j'ai cité Mucchielli : « […] Laurent Mucchielli, qui signale régulièrement le caractère illusoire de l'idée selon laquelle nos sociétés seraient de plus en plus violentes […] ». Et dans le second post : « […] la violence physique tend effectivement à reculer (comme le montrent les statistiques sur les homicides dans de nombreux pays), sans pour autant que Laurent Herblay ait tort : il existe des évolutions dans nos sociétés qui tendent à contredire fortement la tendance de fond à une pacification des mœurs. Elles sont d'autant moins bien acceptées qu'elles apparaissent comme allant à rebours d'un progrès qui semblait acquis. ».

      Par conséquent, j'ai cité correctement Mucchielli quant à ce qu'il dit de la baisse tendancielle de la violence physique, contrairement à votre affirmation. Les nuances que j'ai apportées à ce constat initial, dans des passages que j'ai longuement cités, sont aussi de lui. Mais la nuance et vous ça fait deux, à l'évidence.

      Et, pour votre gouverne, on ne dit pas « abruti des Alpes », mais « crétin des Alpes » ou « goitreux du Valais » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Crétinisme). Votre inculture est affligeante. Je ne me sens pas insulté d'ailleurs : n'importe laquelle de ces pauvres victimes d'une carence en iode valait mieux que vous.

      YPB

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  16. @ Anonyme 13h47

    Pour une fois que vous renvoyez vers une source… Sauf que la vôtre ne démontre pas grand chose tant elle est globale (mondiale) et sur une très longue période. La violence, ce ne sont pas que les morts. Soit dit en passant, j’ai récemment fait des papiers sur la forte augmentation des morts de désespoirs aux Etats-Unis, qui montre que la violence peut encore augmenter, m’appuyant sur les travaux d’Angus Deaton, le dernier « prix Nobel d’économie »…

    @ YPB

    Un grand merci pour votre patience et votre pédagogie

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