« La France est
de retour », « Choisissez la
France ! » : Macron se démène
pour rappeler aux patrons qu’il mène la politique qu’ils souhaitent,
en anglais bien entendu, puisque la
langue est sans doute un détail pour ce
robin des riches et des puissants, pour qui l’identité et la culture du
pays qu’il dirige ont finalement moins d’importance que l’alignement
sur un modèle profondément dysfonctionnel.
Poursuivre
ce qui ne marche pas
Autre rappel
taquin de l’actualité : le
chômage a baissé de 0,5% en 2017, après une baisse de 3% en 2016. Pire
encore, toutes catégories confondues, le nombre d’inscrits à Pôle Emploi a
progressé de 5% en 2017, la baisse du chiffre partiel étant d’autant plus
suspecte que le gouvernement précédent en avait modifié opportunément les
règles. Pourtant, le
gouvernement a consacré plus de 40 milliards à des baisses de taxes diverses et
variées pour baisser le coût du travail, et largement entamé le démantèlement
du droit du travail prolongé par Macron dès son arrivée. Bref, la politique
de l’offre est un échec complet, comme on pouvait l’anticiper, et ce, malgré
une certaine reprise économique…
Mais cela
n’empêche pas Macron, comme Trump, de poursuivre dans cette voie, démultipliant
les baisses d’impôts pour des riches et des entreprises qui n’en ont pas
besoin puisqu’ils n’ont jamais eu autant d’argent. Pas étonnant que le
président français soit si populaire à Davos : sa politique sert les
intérêts des 1%, en y ajoutant la forme, au contraire de Trump, véritable
illusion populaire. Bien évidement, Pierre
Gattaz protège le président en affirmant qu’il ne va pas assez loin, sans
être en mesure de véritablement expliquer ce qu’il pourrait faire de plus… Il
s’agissait sans doute d’un exercice de communication, à destination des média,
du grand public, mais aussi des troupes du Medef.
Juan
Sarkofrance a remarquablement chroniqué la séquence Versaille – Davos,
dénonçant bien des angles morts de cette présidence. Il dénonce ses
innombrables anglicismes et son double discours permanent. A Versailles, devant
les grands patrons, naturellement, il omet de parler de désertion fiscale ou de
travailleurs détachés… Et à Davos, il atteint des sommets d’hypocrisie en
livrant un discours en français et un discours en anglais aux sens différents, le premier
osant même inviter à « arrêter de
détricoter le droit social » et évoquant « désertion fiscale » et une « crise du capitalisme », quand le second, destiné à l’audience
locale, plaide pour une « baisse du
coût du travail et du capital ».
On peut aussi
mentionner l’interview
d’Emmanuel Todd par Aude Lancelin, où l’intellectuel règle son sort au
président avec le talent qu’on lui connaît. Il faudra se souvenir de cette
séquence, car elle illustre si bien la réalité de cette présidence, qui
ne tourne que pour les intérêts des grandes multinationales, oubliant tous
les autres, auxquels elle ne réserve que sa langue de bois la plus éculée.
Mr Macron est en service commandé, il a été construit de toute pièce et mise en place par d'important moyen financier, ce n'est qu'un acteur sans le moindre "idéal", élue par la "disparition" de ces adversaires mais n'a pas de légitimités face a un peuple qu'il doit modélisé pour cet administration qu'est l'UE de Bruxelles!
RépondreSupprimerCe qui ne marche pas, dites-vous?? Et pourtant,pour les plus riches, ça marche: 82% de la croissance de la planète est allé à 1% de la population. C'est là une bonne partie de notre problème, c'est que pour ceux qui manipulent les marionnettes comme Macron, la politique ultra-libérale, ça marche!
RépondreSupprimerOutre, le discours double langage (en anglais, l'utltra-libéral, en français un simulacre d'état providence), c'est qu'encore une fois on oublie voire on sacrifie (car nous sommes dans un club ultra select de gens bien !) les citoyens, les agriculteurs, les salariés, les fonctionnaires, les jeunes, les vieux, les hommes, les femmes, les enfants etc...mais aussi ce discours ne s'adresse absolument pas aux chefs des TPE-PME-PMI. Ceux qui finalement font tourner pas de choses dans l'économie, le social et la socio-psychologie dans dans une très grande majorité de pays.
RépondreSupprimerChef d'entreprise, une TPE je souscris à votre dernière remarque. Le discours de E. Macron à Davos et le clib de Davos ne me parlent pas, rien du tout, que dalle. En revanche, le quotidien français largement plus ! Et pas sûr que l'ultra-libéralisme avec démantèlement de l'état providence sont les bons remèdes. Des réformes sont nécessaires mais attention ! sachons de quoi nous parlons. Sauf que ce n'est pas nous, les Madame et Monsieur Tout Le Monde qui avons la parole à Davos.
SupprimerBon appétit (je suis entrain de déjeuner)
Franck
Forum de Davos :
RépondreSupprimerEtre une multinationale affichant un CA de 3.7 milliards d'euros, cotisation annuelle de 34 000 euros et une participation de 14500 euros pour la réunion du Forum.
La messe est dite pour le citoyen !
P...
Sylvie
Je ne changerai pas Davos et encore moins les phases de la lune, mais je suis contente d'exercer le très beau métier de directrice de bibliothèque municipale. Certes, comme je l'entends dire et comme me considère les aficionados du Forum de Davos (ou qu'on me le dise directement), je suis peut-être une fonctionnaire qui ne fait pas ses 35h (hum....à voir et le samedi je travaille quand beaucoup sont en week-end. Week-end connais pas car le lundi je travaille. Jour de repos le jeudi), payer à rien foutre si ce n'est à lire et ranger des livres (c'est sûr...l'organisation des activités culturelles, péri-scolaires, sociales au sein de la bibliothèque, auprès de la maison de retraite de la ville, des établissements scolaires, des associations culturelles etc...cela ne compte pas), qui est syndiquée prête à la grève pour un rien (ah??? je serai encartée chez trucmuche ou machinchose ou encore bidule, 1ère nouvelle. Zéro jour de grève en 25 ans de carrière), et qui en plus bénéficie de la sécurité de l'emploi (relative pour les fonctionnaires territoriaux).
RépondreSupprimerAlors ouais peut-être que j'exerce un métier inutile mais bon...cela fait du bien à la collectivité malgré Davos. Et moi cela me stimule et me dynamise chaque jour pour me lever et aller travailler !
Et ma fierté : mes jumeaux ont choisi aussi la fonction publique, l'une en tant que cadre de la santé à l'hôpital public et le gars dans la douane.