Ce sont deux
articles de la presse professionnelle automobile qui resteront probablement des
détails dans le flux des nouvelles médiatiques : les
dernières annonces de BMW sur ses projets dans la voiture autonome, et les
commentaires du même constructeur sur l’évolution des négociations sur le
Brexit. Pourtant, ces deux papiers sont extraordinairement révélateurs de
l’évolution de notre monde.
Ce que
multi-nationale veut…
Dans un autre
papier datant du même jour, il est indiqué que « BMW
dit que l’accord sur le Brexit n’est pas assez bon pour traiter les questions de
douanes ». Son représentant en Grande-Bretagne affirme que « l’accord actuel ne traite pas beaucoup des
sujets non tarifaires qui affectent une industrie automobile qui repose sur un
mouvement sans entrave des composants et des modèles à travers les
frontières (…) Il y aura des vérifications aux douanes, il y aura de
l’administration, il y aura des délais aux frontières, il y aura des questions
sur le contenu local, il y aura des questions sur les règles ». En
clair, l’entreprise craint de ne plus pouvoir faire absolument tout ce qu’elle
souhaite faire.
Il n’est pas
inintéressant qu’une grande entreprise comme BMW ose tenir de tels propos. Non
seulement, il est assez incroyable de demander des voies réservées et fermées
pour les véhicules autonomes, ce qui est extraordinairement complexe, comme on
le voit bien à Paris, mais ses
dirigeants n’hésitent pas à dire que cela leur permettra de diminuer leurs
coûts (et donc maximiser leurs profits). Il faudrait donc réaménger les
villes pour permettre à BMW de gagner plus ! Et le commentaire sur le
Brexit indique bien, a contrario, que les règles actuelles, c’est l’absence de
vérifications, d’administration, de délais, de frontières, de la moindre
exigence sur le contenu local, bref l’absence totale de règles.
Merci donc à
BMW de rappeler à
quel point le monde actuel tourne pour les multi-nationales : le
libre-échange promu par l’UE, c’est l’absence de règles et de contrôle, c’est
laisser-faire n’importe quoi, comme le montre trop souvent l’actualité, dans un
seul but, l’augmentation sans fin des profits, jusqu'à en arriver à demander un
réaménagement des villes pour le faciliter. Triste monde.
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