Garder
« l’esprit ouvert » aux
Bitcoins et consorts, certes, en alertant sur les risques de bulle, mais en
offrant aussi « des conseils et
servir de forum de discussion et de collaboration pour le développement d’une
approche réglementaire solide » : voilà ce que Christine
Lagarde, directrice générale du FMI, propose de faire. Encore une fois,
l’institution de Washington à côté de la plaque.
Suivisme superficiel à l’ère du temps
Dans quelques
années, ou décennies, quand la bulle des crypto-actifs aura explosé et que les
Etats en auront interdit l’usage, nous songerons avec effarement aux déclarations
de Christine Lagarde. Bien sûr, elle évoque les risques de bulle, mais l’évolution du cours
du bitcoin démontre qu’il y a déjà depuis longtemps une bulle stupéfiante, avec
un cours multiplié par près de 100 en à peine plus de deux ans. Il n’y a
pas un risque de bulle, il y a déjà une bulle, totalement extravagante. Et
parler seulement de « développement
d’une approche réglementaire solide »
sous-entend fortement que la présidente du FMI n’est pas pressée pour agir et
adopte donc une logique de laisser-faire.
Malheureusement,
la position de Christine Lagarde ressemble à celle des autres dirigeants de la
planète. Car, malgré
des soubresauts extravagants (jusqu’à -50% en un mois), des scandales
divers et variés (incluant des vols massifs) et une polémique sur le coût
environnemental colossal du fait de « miner » les Bitcoins, les
crypto-actifs continuent de se développer. C’est ainsi que très récemment, le
Conseil d’Etat a annoncé que les plus-values seraient taxées à seulement 19%,
et non plus au barème de l’impôt sur le revenu. De quoi attirer de nouveaux
gogos, par des
arguments plus lourds que ceux de Nabilla… L’Etat semble indiquer qu’il
s’agit d’un actif comme un autre…
Pourtant, difficile de ne pas
penser que les Bitcoins ne sont que du vent, ingénieusement habillé comme une
crypto-monnaie, dont les défenseurs osent vanter la solidité, du fait d’un
nombre limité, feignant
d’ignorer les variations délirantes de sa valeur. La réalité, c’est que
l’Etat devrait en interdire l’achat, ou la circulation, tant ce
monstre numérique est un grand n’importe quoi. En aucun cas il ne s’agit
d’une monnaie, puisqu’il n’y a aucun Etat ou collectivité derrière, ni même le
moindre actf pour justifier sa valeur. En réalité, il s’agit de billets d’une
édition limitée de Monopoly qu’une époque un peu folle prend pour une monnaie
moderne par fascination pour la technologie employée.
Il est d’autant
plus effarant que le
FMI apporte ainsi son crédit à cette expérience extravagante qu’un futur prochain
jugera sans doute sévèrement. Les crypto-actifs ne sont
que du vent numérique que les esprits animaux des marchés prennent pour de l’or,
mais qui, ne reposant sur rien, finiront par retourner à l’état de vide dont ils
n’auraient jamais du sortir. Malheur aux derniers qui en « auront ».
Christine Lagarde est-elle compétente en matière de monnaie? Si elle l'était, elle quitterait son poste au FMI et expliquerait pourquoi depuis près de 2 siècles le système de banques centrales est une géniale escroquerie menée par les banquiers internationaux qui sont propriétaires de ces banques centrales "indépendantes" qui prêtent avec des intérêts (dont ils fixent eux-mêmes le taux) de l'argent créé à partir du néant. Ils sont proches de régner sur le monde si les peuples ne se secouent pas...
RépondreSupprimerTrès bonne mise au point. Les crypto-monnaies sont les oignons de tulipes d'une époque sans poésie, celle des ordinateurs.
RépondreSupprimer« La réalité, c’est que l’Etat interdire l’achat […] »
RépondreSupprimerVous vouliez sans doute écrire « l'État doit interdire l'achat ».
Merci. J'en ai profité pour corriger d'autres coquilles
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