Cette
semaine, Emmanuel
Macron a prononcé un discours à la Conférence des évêques de France qui a
provoqué une polémique. Faut-il y voir une nouvelle étape dans sa
droitisation, désormais évidente pour les Français, comme
l’a montré un récent sondage réalisé pour le Monde ?
Quand le
PS se transforme en Républicains Indépendants
Bien sûr, le phénomène n’est pas nouveau. On peut le tracer sur 35 ans, voir même plus pour qui se souvient de certains choix de la SFIO sous la Quatrième République… Déjà, en 1983, l’homme du programme commun avait capitulé par dogmatisme euro-monétaire à courte vue. Puis, était venue l’Acte Unique et le Marché Commun, le choix d’un oligolibéralisme profondément antisocial, avant de préférer envoyer un bon million de Français au chômage au début des années 1990 plutôt que de renoncer au franc cher et à la parité avec le mark. Bref, le passif de la droite la plus bète, pour reprendre le terme employé par Krugman au sujet de Hollande, a des racines profondes.
Après un
Jospin qui a plus privatisé que Chirac et Balladur, tout en renonçant à agir
pour l’emploi, entre autres, Hollande a poursuivi cette marche droitière à
courte vue en
refusant de revaloriser le SMIC, en prolongeant l’austérité mise en place
son prédécesseur, et surtout avec son
triplé magique de baisse des taxes des entreprises de plusieurs dizaines de
milliards, de libéralisation du travail du dimanche, et de début de la
déconstruction du droit du travail, avec Macron comme conseiller à l’Elysée
ou à Bercy. Pour qui prend du recul, il est stupéfiant de constater à quel
point ce qu’on appelle la gauche, ou ce qui lui a succédé, est finalement plus
à droite que la droite, économiquement.
Une fois
arrivé à l’Elysée, Macron ne ralentit pas le rythme. Après
avoir mis massivement baissé les impôts des plus riches et sur les profits des
entreprises, puis mis en pièces une partie du droit du travail, il
s’attaque au démantèlement
d’un de nos services publics les plus emblématiques, la SNCF, avec un discours
qui emprunte aux plus droitiers des commentateurs ou des politiques. Mieux,
il parachève son mouvement droitier en durcissant la politique migratoire et en
prenant une invraisemblable position sur l’église, qui rappelle quelque peu le
discours de Latran de Sarkozy, deux
prises de position fortement critiquées à gauche, qui renforce plus encore
son positionnement droitier.
Significativement,
le
Figaro couvre positivement le discours fait aux
évêques, contrairement aux médias de gauche. Et les Français ne
s’y trompent pas : quand
28% le situaient à droite il y a un an, désormais, pas moins de 50% portent ce
jugement, dont 5% qui le jugent « très
à droite ». Ce faisant, on peut se demander si le
piège que Hollande semblait vouloir tendre à l’opposition d’alors, et dans lequel
il est tombé en voulant ménager la chèvre et le chou et en se plaçant tellement
en contradiction avec sa campagne, ne pourrait pas être redoutable
aujourd’hui. Quel espace politique laisse Macron à LR et au FN
aujourd’hui ? Ne cherche-t-il pas à faire de Mélenchon son nouveau
meilleur ennemi ?
Difficile de
savoir ce que la poursuite du grand mouvement de droitisation de notre vie
politique peut produire : renforcement du pôle central droitisé qu’incarne
Macron, droitisation accrue ouvrant la voie à Wauquiez, ou boulevard ouvert à
Mélenchon ? A moins que rien ne soit écrit. Après tout, il y a cinq ans,
personne ne connaissait encore Emmanuel Macron…
Le pire n'est pas forcément cela mais le scandale d'état que constitue la vente d'Alstom- énergie à GE, la grande compagnie étatsunienne sous l'effet d'un chantage politico-juridique de l'Administration Obama, son secrétaire d'état au Trésor, et son ministre de la justice. Le soft power US joue à plein et tous dirigeants politiques et économiques sont d'une naïveté insondable qui confine à la trahison selon les articles 411et suivants du Code pénal pour "atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation". Donc Macron, Hollande et la direction d'Alstom seraient passibles d'une action en justice punissables de 30 ans de prison et de 750 000 €uros d'amendes.
RépondreSupprimerJe ne serais pas surpris que la justice prouve que la campagne électorale de Sarkozy en 2007 a été financée par l'argent de Khadafi d'où la "nécessité de de détruire lui et son régime. Peu importe les conséquences.
C'est une pratique courante chez les politiques de cirer les pompes de ceux chez qui on est. Ça ne les engage à rien. Il y a bien d'autres meilleures raisons de critiquer Macron. À moins que vous ne considériez que "catholique" veut dire "fasciste" ?
RépondreSupprimerEntre 2002 et 2004, à l'ENA, dans la même promotion qu'Emmanuel Macron, il y avait une certaine Sibyle Veil.
RépondreSupprimerMacron a donné ses consignes : sa copine de promotion doit devenir présidente de Radio France.
Macron continue de placer ses copains de promotion aux postes-clés : l'ENA, c'est la mafia.
En plus, Sibyle Veil est mariée avec Sébastien Veil, qui est de la même promotion de l'ENA 2002 – 2004.
Sébastien Veil est un des Young Leaders de la promotion 2009.
Une belle bande de traîtres.
- Quand on regarde la liste des Young Leaders de l'année 1981, on trouve un jeune politicien de droite Alain Juppé, et deux futurs ministres de la Défense : François Léotard, qui était de droite, et Alain Richard, qui était au Parti Socialiste.
- Quand on regarde la liste des Young Leaders de l'année 1996, on trouve Pierre Moscovici et François Hollande. Ils étaient au Parti Socialiste.
- Quand on regarde la liste des Young Leaders de l'année 2006, on trouve Najat Vallaud-Belkacem et Laurent Wauquiez.
- Quand on regarde la liste des Young Leaders de l'année 2012, on trouve Edouard Philippe et Emmanuel Macron.
https://frenchamerican.org/young-leaders/earlier-classes/2009/