Bien sûr, ce
n’est qu’un sondage, mais
celui de Paris-Match sur ce que donnerait le premier tour aujourd’hui est
assez révélateur de l’état de la France un an après
l’élection, par défaut, de Macron. On peut y voir des motifs d’inquiétude,
tant l’actuel locataire de l’Elysée semble en position de force, mais les
plus optimistes peuvent aussi voir une forte attente d’alternative, certes
non encore satisfaite.
Le même
joueur gagne encore ?
Bien sûr, il
ne s’agit que de sondages, à prendre d’autant plus avec des pincettes que nous
sommes à 4 ans de la prochaine échéance. Après tout, en 2013, le vainqueur de
2017 n’était même pas connu des Français ! On
pourra y voir une forme d’impasse dans laquelle notre vie politique serait
tombée. Si l’effondrement des Républicains n’a rien de surprenant, tant
Macron emprunte leur ligne politique, en revanche, il peut être plus
inquiétant de constater l’évolution des forces plus alternatives, avec la
légère remontée d’une Marine Le Pen pourtant
abîmée par sa calamiteuse campagne de 2017, et le léger repli d’un
Mélenchon, bien plus solide sur le fond, mais
dont les limites n’en restent pas moins fortes.
Bref, on
pourrait croire que tout est déjà plié pour 2022, la
seule question subsistant étant l’identité de celui, ou celle qui perdra au
second tour face à un Macron triomphant. Mais cette interprétation est sans
doute trop pessimiste. Après tout, un bon sondage ne fait pas l’opinion, et si
BFMTV parvient à dire sans ironie que
Macron poursuivrait sa remontée dans l’opinion en gagnant 3 points d’opinion
favorable, à seulement 40% (sur sa droite), le grand écart entre les scores
de Macron et l’état
réel de l’opinion sur le personnage démontre la fragilité de sa position,
d’autant plus qu’il y a fort à parier que lui et ses troupes ferment les yeux
sur les mauvais éléments pour ne retenir que les bons…
Macron n’est
qu’une bulle. Pour qui ouvrait un peu les yeux en 2017, apparaissait
comme une évidence la résignation des Français à son égard, faute d’alternative
un minimum rassembleuse. Mélenchon, bien qu’il ait pris avec un certain
panache le bâton de premier opposant à l’automne, ne s’est pas imposé. Il
semble se complaire dans une attitude qui en fait le Pen de la gauche radicale,
au point même de ne pas avoir tiré les bénéfices de la désastreuse campagne de
Marine Le Pen en 2017, et de son effacement consécutif. Du coup, faute d’une nouvelle
alternative crédible et rassembleuse, les Français n’ont d’autres choix que de
répéter 2017, en actant la stratégie du vide de Macron.
Nous voilà
donc dans cette drôle de situation où un président impopulaire semble bien
parti pour faire passer des réformes impopulaires, et où aucune opposition ne
s’impose, malgré de nombreux candidats. Les marcheurs, ivres de leur situation,
y verront une autoroute pour la suite. Mais on peut aussi y voir une grosse
bulle que l’émergence de la bonne alternative ferait éclater…
La seule chose que nous dit ce sondage, c’est que plus de la moitié des électeurs de Fillon voteraient Macron et non Wauquiez. On peut se demander si c’est lié à la personnalité de Wauquiez et si un autre candidat LR moins clivant ferait mieux que lui. Car après tout, LR a gagné des élections partielles face à LREM.
RépondreSupprimerCe qui me semble étonnant outre le score catastrophique de L. Wauquiez, c’est la progression de NDA, qui malgré la trahison de ces électeurs après le premier tour et son alliance avec MLP fait 6%. Je continue cependant à croire que ce dernier est grillé et qu’il faut un nouveau mouvement pour rassembler les républicains des 2 rives.
RépondreSupprimerC’est dans ce but que l’UNC a été créé et je souhaite à ce dernier d’émerger sur la scène politique. J’en profite pour vous informer que l’assemblée générale du mouvement se déroulera le samedi 12/05 à Clichy, en Banlieue Parisienne (voir https://www.facebook.com/UniteNationaleCitoyenne/). Faites passer le message autour de vous et venez nombreux.
EB.
"Ce qui me semble étonnant outre le score catastrophique de L. Wauquiez, c’est la progression de NDA"
SupprimerLes deux choses sont probablement liées, donc ça n'a rien d'étonnant.
@Moi
SupprimerVotre explication me semble plausible. Merci pour votre retour.
EB.
"Si l’effondrement des Républicains n’a rien de surprenant, tant Macron emprunte leur ligne politique,"
RépondreSupprimerE. Macron s'attaque de front à des totems que la droite n'ose pas toucher depuis X années. L'un de ces totems est : le statut des fonctionnaires. Si les Françaises et Français sont attachés au service public à la française pour eux rien ne justifie que les fonctionnaires et un statut à vie. Alors cela peut se discuter et doit se discuter. Car il y a des raisons institutionnelles et constitutionnelles qui font qu'une majorité de fonctionnaires ont un statut à vie. Faut-il encore leur expliquer. Mais si on explique cela signifie qu'on accepte de s'interroger sur le statut à vie d'autres fonctionnaires (et d'employés du secteur public) qui peut-être n'ont pas à avoir ce statut.
"Mélenchon, bien qu’il ait pris avec un certain panache le bâton de premier opposant à l’automne, ne s’est pas imposé"
Bien que JL Mélenchon présente des propositions intéressantes et réalistes notamment en matière sociale il n'en demeure pas moins que les Françaises et Français ne le suivront pas car il représente un courant de pensée qu'ils jugent immigrationniste et communautariste. Par ailleurs, les sorties de certains membres de la FI, notamment sur des problématiques touchant la laïcité ou la question de l'intégration, le dessert franchement.
"Marine Le Pen qui progresse un peu, à 23%, et ferait une solide finaliste (dans les sondages s’entend), devançant largement un Mélenchon"
Question : a-t-elle vraiment envie d'accéder à la magistrature suprême ou se plaît-elle plus dans le rôle de 1ère (ou 2ème) opposante ?
Bon dimanche
Sylvie
@ Moi
RépondreSupprimerLa personnalité de Wauquiez joue peut-être, mais je pense que c’est à la marge. Le fait majeur, c’est la très grande proximité de ligne entre LREM et LR, qui pousse LR dans les marges pour chercher à se différencier quand Macron fait des choses que Sarkozy défendait sans oser le faire (travail le dimanche, statut de la SNCF, ISF…). C’est la même chose qu’avec le PS, qui, pour résister à Macron, s’est choisi un Hamon marginal, avec ce paradoxe qu’en se gauchisant, il a favorisé la fuite des électeurs vers LFI. Nous assistons à la même chose avec LR, qui s’effondre, perdant à la fois ses modérés vers LREM, et sa droite vers le FN et DLF…
@ EB
Merci pour ce rappel. J’essaierai d’y être
@ Sylvie
En effet, il me semble que Mélenchon me semble dans une position très minoritaire. Même face à Macron, il me semble qu’il n’aurait aucune chance. Et je suis d’accord poru dire que les Le Pen ne sont pas intéressés par le pouvoir. Le confort de l’opposition lui est sans doute préférable…
Bon dimanche
Vous êtes "d'accord pour dire que les Le Pen ne sont pas intéressés par le pouvoir" ?
SupprimerMais c'est l'hôpital qui se moque de la charité...
Il est impossible que vous arriviez au pouvoir tant que vous continuerez vos petits caprices envers le FN.
Il n'est d'ailleurs même pas sûr que ce soit encore possible dans l'absolu, tant la fuite en avant européiste est avancée.
Dimanche 6 mai 2018 :
RépondreSupprimerLes rémunérations des patrons du CAC 40 en hausse de 13,9 % sur un an.
Les patrons du CAC 40 ont gagné en moyenne 5,07 millions d'euros en 2017.
Avec la reprise de la croissance économique, les rémunérations des dirigeants des plus grandes entreprises françaises ont progressé de 13,9 % sur un an.
Après une année de pause, la rémunération des grands patrons du CAC40 est repartie à la hausse.
En moyenne, selon une étude pour le Revenu réalisée par la plateforme digitale Ethics & Boards, les principaux dirigeants des grandes entreprises ont progressé de 13,9 % sur un an en 2017.
La rémunération moyenne, qui comprend la part fixe, la part variable et les stock-options, est de 5,07 millions d'euros, contre environ 4,5 millions l’an dernier.
Avec des écarts de un à six : Eric Olsen, le patron de Lafarge, prend la tête du classement avec une rémunération de 11,20 millions d'euros, contre 1,75 million pour Stéphane Richard, le PDG d’Orange.
La bonne performance des entreprises
Une progression qui va de pair avec la bonne santé du CAC40 : en moyenne, l’indice parisien a gagné 9,3 % en 2017, avec des bénéfices nets par action en hausse moyenne de 10 %.
Ainsi, grâce à une hausse de l’action AccorHotels de 21,4%, la rémunération de son patron, Sébastien Bazin, a grimpé de 89,6 % en 2017 à 5,35 millions d'euros.
Même chose pour François-Henri Pinault : l’action de Kering a performé de 84,2 %, ce qui a permis une rémunération en hausse de 57,6 % à 5,90 millions d'euros.
Mais la palme revient à Carlo Bozotti, le patron de STMicroelectonics qui a vu son salaire augmenter de 116 %, à 2,94 millions d'euros, grâce à un titre en hausse de 69 %.
http://www.leparisien.fr/economie/les-patrons-du-cac-40-ont-gagne-en-moyenne-5-07-millions-d-euros-en-2017-06-05-2018-7701249.php
Pour empêcher toute mauvaise surprise au second tour de la présidentielle des lois spéciales, scélérates, ont été votées :
RépondreSupprimerhttps://www.upr.fr/actualite/voici-liste-299-deputes-ont-vote-loi-urvoas-visant-a-empecher-candidats-partis-systeme-de-se-presenter-a-lelection-presidentielle
Ivan
Votre alternative est l'UKIP en GB qui vient de s'effondrer.
RépondreSupprimerhttp://www.bbc.com/news/topics/cz3nmp2eyxgt/england-local-elections-2018
"Votre alternative est l'UKIP en GB qui vient de s'effondrer".
RépondreSupprimerVous croyez réfuter qui en écrivant ceci ? Vous vous appuyez sur l'échec de UKIP en Grande-Bretagne pour signaler que la future alternative n'est pas encore apparue… C'est-à-dire exactement ce que note Laurent Herblay dès le titre de son papier. De plus, l'effondrement de UKIP est lié à ses divisions internes, à son incapacité à se trouver un successeur crédible à Nigel Farage, à son absence de véritable programme de gouvernement (le programme de UKIP, c'était pour l'essentiel le Brexit…), etc. On ne peut pas en tirer de conclusions pour d'autres mouvements politiques souverainistes dans d'autres contextes.
"De plus, l'effondrement de UKIP est lié à ses divisions internes, à son incapacité à se trouver un successeur crédible à Nigel Farage"
SupprimerC'est la même débâcle chez les partis souverainistes FR dont les dirigeants sont tous des glands incapables, tout comme leurs militants. Un tas de glands n'a jamais fait un chêne...
Mais bien sûr Dutroll… C'est son "souverainisme" qui a sans doute causé la débâcle du parti socialiste français ? Tu voudrais peut-être aussi nous faire avaler que Fillon est tombé parce qu'il n'était pas assez européiste, trop obsédé d'indépendance nationale ? Et l'échec électoral de Renzi, comparé aux succès d'Orban, tu l'interprètes comment ? Pas besoin d'être grand clerc pour constater qu'il y a des échecs et des succès dans les deux camps. Apparemment, même ce simple bon sens t'échappe. Au moins, cela nous dispense de te faire passer pour un gland : tu t'en charges très bien toi-même.
SupprimerLa différence étant que les souverainistes n'ont jamais atteint l'Elysée contrairement au PS, donc ce sont des glands, sans compter toutes les conneries qu'ils racontent, MLP et NDA sont véritablement 2 crétins.
SupprimerJe crois que vous êtes un expert question "glands". En effet, depuis le temps qu'on vous lit ici le troll inconnu, vous défendez une politique euro-mondialiste qui a largement prouvé ses échecs et sa nocivité.
Supprimer@ Anonyme
RépondreSupprimerL’idée d’une alliance FN – autres souverainistes a été tentée en 2017. Cela a été un échec complet. L’alternative viendra d’ailleurs. Et aucune fuite en avant n’est irrattrapable.
@ BA
Merci pour l’info. Je l’avais raté.
@ Ivan
Cela date de 2016, mais malheureusement, depuis 10 ans, tous les gouvernements jouent sur les règles pour renforcer leur position. Quand on pense qu’ils dénoncent les régimes autoritaires !
@ Anonyme 16h45
UKIP voulait la sortie de l’UE, pas le pouvoir.