vendredi 11 mai 2018

Quand Macron fait passer Sarkozy pour un gauchiste



Le président thatchérien des ultra-riches

« There is no other choice » : Macron n’a pas hésité à reprendre le « There is no alternative » de Margaret Thatcher. En trente ans, nous sommes passés de TINA à TINOC, poursuivant son recyclage des vieux tubes des années 1980. Décidément, les oligo-libéraux démontrent un goût limité pour la démocratie et leur système de valeur a bien un caractère totalitaire. Son discours plait dans les médias ultralibéraux comme Forbes qui le proclame « leader des marchés libres », rien que cela ! Et si Macron était le descendant légitime de Thatcher ? Il modernise à peine son discours en ajoutant seulement la tarte à la crème actuelle du monde des affaires, le concept de disruption digitale.



Déjà, la présidence Hollande avait trop souvent dépassé celle de Sarkozy par la droite sur les questions économiques. Mais cela s’amplifie depuis que Macron est à l’Elysée. Même le Monde doit bien admettre que ce gouvernement favorise les plus riches. La suppression/ réforme de l’ISF, la forte baisse des taxes sur les revenus du capital et la baisse de l’impôt sur les sociétés sont les gros morceaux, que l’Elysée complète par des initiatives comme la suppression de l’exit tax, qui rapportait 800 millions, sur quelques centaine de contribuables, une forme de solde fiscal pour transfert de domicile fiscal, déjà passé de 34,5 à 28,3% à l’automne, entre la valeur actuelle et la valeur d’achat.


Bien sûr, le gouvernement tente de noyer le poisson en sous-estimant le rendement de cette taxe, mais Emmanuel Lévy, dans Marianne, montre même au contraire que la réforme pourrait coûter encore plus cher à l’Etat. Il note également, comme l’économiste Gabriel Zucman, que la plupart des autres pays, en Europe et aux Etats-Unis, ont une telle taxe. Bref, l’argument de la compétitivité est faux, à moins de penser que la France devrait devenir un parasite fiscal. Mais surtout, rien ne justifie que ces riches vagabonds fiscaux, qui ne le sont pas souvent pour de bonnes raisons, puissent échapper à une juste contribution à la société qui les a fait riche, comme le leur permet Macron aujourd’hui.



La réalité, que les Français cernent de plus en plus, est que Macron est le président des ultra-riches, plus à droite économiquement que tous les dirigeants qui l’ont précédé. D’ailleurs, le président l’assume, jusqu’à stigmatiser les classes populaires (comme sur les APL). Si l’absence d’alternative rassembleuse et le soutien de bien des média le protègent pour l’instant, combien cela durera ?

13 commentaires:

  1. Vous tapez sans cesse sur l'UE alors que cette exit tax est parfaitement compatible avec les règles de l'UE...

    Vous voyez bien que votre souverainisme est bidon, car ce sont les élus français et le MEDEF qui dirigent la France avec une mentalité du XIX ème siècle, les maîtres de forges franchouilles.

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    1. Les patrons du MEDEF ? Jamais lu un papier de L. Herblay qui prenne leur défense, bien au contraire. Et je ne vois pas pourquoi il faudrait choisir entre critiquer l'UE et critiquer les ultra-riches obsédés de défection fiscale (légale ou pas), comme si l'un était antinomique avec l'autre. Le fait que l'exit tax soit comptatible avec les règles de l'UE ne prouve certainement pas que l'UE fonctionne dans le sens de l'intérêt des peuples. Les élus français et le MEDEF ont besoin du levier que représente l'UE actuelle avec sa mythologie (l'Europe c'est la paix, etc.) pour faire passer leur politique. Le souverainisme est une invitation à lever le voile sur la réalité de cette collusion. Il suffit de voir comment l'oligarchie corrompue s'est remplie les poches en Grèce en s'appuyant sur l'Europe comme sur les structures sociales et politiques locales, avant d'utiliser à nouveau le cadre européen comme un moyen d'apurer les comptes au détriment du peuple (parce que si on ne fait pas payer le peuple via l'austérité à vie, on fait payer les banques grecques ou françaises ou allemandes, les riches, la classe politique ploutocratique… et on met à mal le sacro-saint euro !). Qu'un pays soit mal gouvernée n'est pas un argument en faveur de l'UE. C'est votre anti-souverainisme qui est bidon : vous êtes l'idiot utile des maîtres de forges franchouilles que vous affectez de dénoncer.

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    2. "Qu'un pays soit mal gouvernée n'est pas un argument en faveur de l'UE."

      En tout cas, pas contre, c'est vous l'idiot du souverainisme bidon. La Grèce s'est endettée et a fraudé ses comptes publics à cause de sa classe politique corrompue.

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    3. Il faudrait d'abord apprendre à lire avant d'avoir la prétention de répondre. J'ai écrit exactement ceci sur la corruption grecque : "Il suffit de voir comment l'oligarchie corrompue s'est remplie les poches en Grèce en s'appuyant sur l'Europe comme sur les structures sociales et politiques locales, avant d'utiliser à nouveau le cadre européen comme un moyen d'apurer les comptes au détriment du peuple […]".

      Ce qui est bidon par contre, c'est d'escamoter, comme vous le faites, la responsabilité du cadre européen dans la catastrophe.

      La Grèce n'a jamais, depuis son indépendance, été financièrement un pays souverain. Jamais. Son histoire est celle d'un État constamment sous contrôle de créditeurs étrangers. On ne devrait pas s'étonner dans ces conditions de la difficulté de l'oligarchie grecque à renoncer à une culture de gabegie financière effectivement chronique. Mais l'entrée dans l'Europe et l'adoption de la monnaie unique ont encouragé et même exacerbé ces tares traditionnelles.

      L'incapacité de la Grèce à satisfaire les exigences de l'UE comme de l'eurozone était un secret de Polichinelle que la Commision ne pouvait ignorer. La bidouille fameuse des comptes publics grecs sous forme d'un swap de devises a été permise par les experts de Goldman Sachs, dont un certain Mario Draghi assurait à l'époque les fonctions de "vice-président pour l'Europe-Goldman Sachs International, entreprises et dette souveraine"… Les conditions d'entrée de la Grèce dans l'euro ont été négociées par les institutions européennes, sans que ni les citoyens Grecs ni les gouvernements européens garants ne soient consultés (les experts allemands ont protesté, mais comme l'Allemagne n'a eu aucun scrupule a exploiter par la suite la situation de la Grèce en renforçant son endettement par le biais de contrats d'armements mirifiques, on évitera peut-être de lui attribuer le beau rôle…).

      L'intégration à l'eurozone a permis à la Grèce de bénéficier de taux d’intérêt très inférieurs à son taux d’inflation. Les capitaux ont afflué en Grèce et la gabegie traditionnelle en a été encore exacerbée. Lorsque la baudruche a fini par exploser sous la pression de fonds spéculatifs qui mettaient en doute la capacité de la Grèce à s'acquitter de sa dette, les taux d'intérêts sur cette dernière ont explosé, rendant la situation ingérable.

      La corruption de la classe politique grecque a donc joué son rôle dans l'affaire, mais pas davantage que le mode de fonctionnement de l'Europe, complice des pratiques de la finance internationale. La vision d'une Grèce corrompue jusqu'à la moelle dans un océan de vertu européenne est grotesque.

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    4. "La Grèce n'a jamais, depuis son indépendance, été financièrement un pays souverain."

      En quoi donc ?

      "Les conditions d'entrée de la Grèce dans l'euro ont été négociées par les institutions européennes, sans que ni les citoyens Grecs ni les gouvernements européens garants ne soient consultés"

      Vous racontez n'importe quoi, la gouvernance actuelle de l'UE relève de l'intergouvernement des pays membres qui donnent leur accord aux décisions, car il n'y a aucun gouvernement fédéral européen. Vous parlez de ce que vous ne connaissez pas.

      " La vision d'une Grèce corrompue jusqu'à la moelle dans un océan de vertu européenne est grotesque."

      Pour avoir été en Grèce plusieurs fois depuis 25 ans, je peux vous garantir que la fraude est partout, restaurants, particuliers propriétaires d'une maison, agences touristiques... J'ai jamais vu ça à ce point en France ou Allemagne.

      "Les capitaux ont afflué en Grèce et la gabegie traditionnelle en a été encore exacerbée."

      A bon, on vous prête à bas taux cadeau et vous cramez le pognon dans des dépenses stupides, JO d'Athènes par exemple, mais c'est le prêteur qui est responsable ?

      "sans que ni les citoyens Grecs ni les gouvernements européens garants ne soient consultés"

      Encore du n'importe quoi, les gourvernements de l'UE sont toujours consultés dans ce cas.

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    5. Premier élément de réponse (l'ensemble ne tiendrait pas en un post).

      Vous ne connaissez rien de l'histoire politique et économique de la Grèce depuis deux siècles ? Évitez donc d'en parler ou informez-vous avant. Par exemple ici : https://worldview.stratfor.com/article/greeces-continuing-cycle-debt-and-default. Ou là : https://blogs.mediapart.fr/cadtm/blog/140416/la-grece-independante-est-nee-avec-une-dette-odieuse.

      "Pour avoir été en Grèce plusieurs fois depuis 25 ans, je peux vous garantir que la fraude est partout" : en gros, avoir fait un peu de tourisme ou mené quelques affaires en Grèce vous permet de vous ériger en expert de cette société ? L'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours… Ça me rappelle un troll, assez sottement imbu d'être élève d'un collègue de Crozier… J'ai peut-être bien tort de m'embêter à lire quotidiennement depuis des décennies de la littérature économique, historique et sociologique en deux langues pour m'informer, alors qu'il me suffirait de me ballader un peu en vacances ou au cours d'un voyage d'affaires pour en savoir autant que vous. Si vous avez des compétences en économie, c'est encore pire : vous démontrez que vous êtes incapable d'en faire un usage décent.

      Encore une fois, je n'ai pas contesté la corruption en Grèce, je l'ai même constamment rappelée, mais j'ai invité à réfléchir sur ses racines. De plus l'effondrement de l'économie grecque après 2010 ne peut pas s'expliquer par la corruption généralisée, car celle-ci était déjà bien présente depuis des décennies, lors du boom économique de 2000. Comme l'a rappelé Costas Lapavitsas à plusieurs reprises (voir par exemple son petit livre de 2016 co-rédigé avec Cédric Durand, Heiner Flassbeck et d'autres) des tas de pays dans le monde ont d'excellentes performances économiques avec un niveau de corruption équivalent ou supérieur à celui de la Grèce.

      Bien sûr, les Grecs ont vécu au-dessus de leurs moyens, dans un contexte d'inefficacité administrative et de fraude fiscale généralisée. Mais la folie des dépenses publiques des années 2000 n'aurait jamais été possible si le pays n'avait pu emprunter à des taux à peine supérieurs à ceux de l'Allemagne. Oui, le prêteur est responsable lorsqu'il prête à quelqu'un dont il connaît parfaitement l'impéritie et qui a derrière lui une longue histoire de défauts sur la dette publique. D'autres que moi l'ont aussi souvent rappelé ici, cela n'a pas de sens, à moins de vouloir travestir les responsabilités, de critiquer la Grèce d'avoir systématiquement dépassé l'objectif d'inflation fixé par la BCE, tout en ignorant le fait que l'Allemagne est systématiquement demeurée en-deça, comme s'il ne devait pas inévitablement en découler des déséquilibres mortels pour l'Eurozone (Lapavitsas, p. 35 et suiv.).

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    6. Deuxième élément de réponse.

      Je n'ai jamais pensé que les gouvernements européens n'avaient pas eu leur mot à dire sur l'intégration à l'euro de la Grèce, mais j'ai sans doute été trop rapide sur ce point. Les chefs d’État et de gouvernement réunis au Portugal en juin 2000 n'ont été invités qu'à "valider" l'admission de la Grèce sur la base d'un dossier constitué par les institutions européennes. Il n'y a pas eu d'information du public, encore moins de débat démocratique sur l'acceptabilité des risques auxquels s'exposaient les autres membres de l'Union économique et monétaire.

      Rien de neuf par ailleurs dans la procédure. Je rappelle que le comité constitué par Jacques Delors pour réfléchir à la création de l'Union monétaire n'était constitué que de banquiers centraux et de trois experts désignés par Delors lui-même, à l'exclusion de tout représentant des gouvernements européens concernés ou de leurs parlements. Et dans quel contexte cette validation au conseil européen de Santa Maria da Feira s'est-elle opérée ? Celui des contrats de swap avec Goldman Sachs autorisant à diminuer les déficits de l'année de qualification, quitte à les reporter sur l'avenir, ce qui n'était alors interdit par les règles européennes…

      Je ne dis absolument pas que les gouvernements européens avaient les mains pures. Je dis qu'ils ne sont plus des États souverains décidant librement de leur sort, parce qu'ils sont devenus des "États-membres" (lire Christopher Bickerton sur ce point crucial). Je dis qu'il y a eu collusion dans l'hypocrisie et l'aveuglement entre des institutions européennes qui poursuivent leur propre agenda européiste et des gouvernants européens aux mains liées et eux-mêmes fort peu scrupuleux. Qui a protesté effectivement lorsque le gouvernement Juppé a intégré aux recettes la soulte des retraites de France Télécom, ressource pourtant non renouvelable ? Ou lorsque le gouvernement Kohl a sorti du déficit public celui de la Treuhandanstalt en charge de la privatisation de l'industrie est-allemande ? (https://www.fondation-res-publica.org/L-economie-grecque-l-integration-europeenne-et-l-euro_a887.html).

      Un débat public, dont on admettra qu'il relevait théoriquement de la norme des démocraties européennes, aurait permis d'en faire état. Mais il ne pouvait pas se produire sans mettre en cause, non seulement les errements des États, mais aussi la folie d'une construction économique et monétaire qui pousse inévitablement à de tels trucages pour affecter d'en respecter les règles. Ce débat n'a pas eu lieu, parce qu'il aurait été compromettant pour tout le monde et parce que l'UE comme l'eurozone n'ont jamais eu vocation à fonctionner dans le respect du principe démocratique.

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    7. Anonyme de 09:08 et 09:22

      Sur le dernier point que vous abordez, vous auriez pu dire plus précisément que si les gouvernements européens avaient véritablement eu à débattre souverainement des conditions d'intégration de la Grèce dans l'Union monétaire, le conseil de juin 2000 qui a validé la décision n'aurait tout simplement jamais eu lieu. j'insiste : ils ont débattu, mais pas "souverainement". C'est la logique des liens créés par les institutions européennes qui conduit inéluctablement à concéder des décisions qui n'auraient jamais été prises dans un contexte de pleine souveraineté de chaque État. On a créé un système de contraintes qui force à aller dans une certaine direction, celle d'une construction supranationale, tout en maintenant l'illusion qu'à chaque fois, il s'agit d'un libre choix des États-membres après examen rationnel de leurs capacités respectives et de leurs intérêts particuliers.

      Ces États eux-mêmes travaillent certes à maintenir cette illusion sans laquelle leur légitimité démocratique s'effondrerait. "L'Union européenne est avant tout une manifestation du désir des gouvernements nationaux de s'imposer des règles et des contraintes, à travers lesquelles ils peuvent exercer leur pouvoir. Qu'ils ne peuvent le faire sans l'UE est la preuve de la crise d'autorité à laquelle ils font face" (Bickerton, 2012 : http://www.sciencespo.fr/newsletter/actu/?id=3291 ; la conclusion de Bickerton est optimiste, notamment sur l'avenir des relations entre UE et Royaume-Uni, mais l'article date de 2012…). Mais ce choix a la conséquence perverse d'entraîner les États dans une logique d'impuissance qu'ils ne peuvent pas ultimement assumer. Plus ils se sentent faibles, plus ils se tournent vers l'Europe. Mais plus ils se tournent vers l'Europe, plus ils sont faibles…

      Vous avez rappelé le mode de fonctionnement du comité Delors. Il est intéressant de signaler que le chancelier Kohl aurait préféré que les ministres des Finances des futurs États membres de l'Eurozone le constituassent, plutôt que des banquiers centraux. C'est le choix technocratique de Delors qui s'est imposé. Mais on continuera à nous dire que tout a découlé et tout continue à découler de vrais débats intergouvernementaux entre vraies entités souveraines ("Si on voulait dire non, on pourrait, n'en doutez pas !"). Or, à Santa Maria da Feira, c'est la logique de l'inéluctabilité de l'élargissement qui s'est imposée à tous, non la pure rationalité des intérêts des États garants du système. S'il en avait été autrement, non seulement la Grèce n'aurait jamais intégré l'euro, mais la monnaie unique n'aurait sans doute jamais vu le jour.

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  2. "A droite" cela ne veut pas dire grand chose. A droite sur quoi (veto royal, ordre, religion, tradition...) ?

    Et en quoi les bourgeois de gauche favorables à toutes les révolutions depuis 1789 seraient-ils opposés à la politique du fric de Macron ?

    En tout cas, si le général de Gaulle disait qu'il ne se limitait pas à la droite ou à la gauche, par souci de rassemblement, il était clairement un homme de droite sur les thèmes de la nation et de l'identité (ce qui est le bon sens même), contrairement aux foutriquets qui se réclament parfois de lui.

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    1. « il était clairement un homme de droite sur les thèmes de la nation et de l'identité »

      Vous ne savez manifestement rien de ce que des hommes de gauche ont pu écrire sur la question, Jaurès en tête. Et Pétain était aussi clairement un homme de droite sur les thèmes de la nation et de l'identité. Nous voilà bien avancés… Les vrais patriotes ont de toute façon toujours été inclassables (Péguy, en tout premier lieu).

      La dernière de Macron est éclairante sur ce point :

      "Versailles, c'est là où la république s'était retranchée quand elle était menacée" (https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-10-mai-2018).

      Donc, pour Macron, la République était là où s'étaient installés les fusilleurs de la Commune, là où siégeaient les défaitistes qui voulaient, en 1871, faire la paix à n'importe quel prix pour pouvoir ramener en France l'ordre bourgeois.

      La prochaine étape ? Sans doute canoniser les élus qui, après avoir été défaitistes en 1938, ont voté les pleins pouvoirs à Pétain en 1940. C'est déjà bien entamé (qui a dit « Robert Schuman » ?).

      YPB

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  3. @Laurent Herblay

    Je suis prêt à vous suivre dans toutes vos critiques à l’égard de Macron, mais pas au point de lui préférer Sarkozy, qui selon moi fut ce que nous avons connu de pire à la tête de l’état.

    Les politiques suivies sont de plus en plus libérales. Cela tient à l’évolution des choses bien plus qu’aux pantins qui se succèdent à l’Elysée et qui ne font que suivre la feuille de route de l’UE.

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  4. @ Anonymes

    Sur la Grèce, comme en Espagne d’ailleurs, il y a eu un dysfonctionnement des marchés, qui ont prêté aux mêmes taux dans toute l’Europe suite à la mise en place de l’euro, ce qui a provoqué une bulle de crédit. Et pour couronner le tout, ces pays n’ont pas pu répondre à la crise consécutive en dévaluant, alors même que leurs coûts avaient progressé plus vite que ceux de l’Allemagne…

    @ Anonyme 12h22

    Je parle des sujets économiques ici. Le Général, un homme de droite ? Pas sûr du tout. La nation n’est pas une idée que l’on peut classer définitivement à droite, et sur l’identité, il y a une droite multi-culturaliste, dont Sarkozy s’était fait le champion dans les années 2000, avec son livre « La République, les religions, l’espérance ».

    @ YPB

    Merci

    @ Moi

    Je n’ai jamais dit que je lui préféres Sarkozy

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  5. "Sur la Grèce, comme en Espagne d’ailleurs, il y a eu un dysfonctionnement des marchés, qui ont prêté aux mêmes taux dans toute l’Europe suite à la mise en place de l’euro, ce qui a provoqué une bulle de crédit."

    Quelqu'un a écrit (Renaud Girard dans Le figaro, je crois), pour le cas de la Grèce, que cela revenait pour un banquier à prêter de l'argent à un alcoolique notoire afin de lui permettre de s'acheter un débit de boisson… On savait qu'on prenait des risques excessifs, mais on les a pris tout de même, à la fois par déterminisme européiste (il faut bien intégrer ce petit pays pour faire "avancer" l'Europe, etc.), et par calcul politique ou économique à court terme (les Grecs avaient concédé l'idée de l'adhésion turque à l'UE, ils avaient passé l'éponge sur les réparations de guerre allemandes, ils achetaient du matériel militaire et civil français ou allemand…).

    Les Grecs en fait ont aussi pu se comporter comme des escrocs parce qu'ils avaient des filous en face d'eux : http://www.liberation.fr/planete/2015/08/25/ces-entreprises-allemandes-melees-a-des-affaires-de-corruption-en-grece_1369270. Les jeux olympiques, meilleur symbole de la gabegie grecque ? Oui. Mais à condition de ne pas oublier le rôle de Siemens dans l'affaire… En résumé, l'argent afflue en masse à des taux anormalement bas en Grèce, tandis que des cadres dirigeants français ou allemands graissent la patte d'hommes politiques grecs pour encourager des commandes pharaoniques à leur entreprise ; puis, lorsque l'insolvabilité grecque est avérée, la classe politique française ou allemande pousse aussitôt des cris de vierge effarouchée en s'indignant de ces voleurs de Grecs qui se remplissent les poches avec l'argent des autres…

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