mardi 3 juillet 2018

L’UE et Macron butent sur le roc migratoire



La revanche des Etats contre Bruxelles

Pour qui prend un peu de recul, comme Jacques Sapir, l’évolution de la situation est spectaculaire. Il y a trois ans, l’UE tentait une nouvelle fois d’utiliser une crise (celle des migrants), pour gagner de nouveaux pouvoirs, avec la proposition abracadabrantesque d’établir des quotas par pays, idée ridicule dans un espace sans frontière et où les situations nationales sont si différentes. Déjà, l’Allemagne avait rompu les rangs en fermant ses frontières devant l’appel d’air créé par Angela Merkel. Mais, en trois ans, au grand dam des fédéralistes français, très isolés et dont les idées sont totalement en échec, les plaques tectoniques européennes ont été largement rebattues, en leur défaveur.


Tout à leur logique, ils voulaient imposer aux pays un volume d’accueil de migrants, ou la création de centres fermés d’accueil dans les pays par lesquels transitent les migrants. Déjà, la position de Macron était assez acrobatique, à vouloir imposer ces centres à l’Italie, en refusant d’en installer en France, tout à sa stratégie de faire aux Républicains ce qu’il a fait au PS. Sauf que l’Europe de 2018 n’est plus celle de 2015. Renzi n’est plus l’homme fort de l’Italie, c’est maintenant Salvini, la Grande-Bretagne prépare son départ, l’Allemagne a beaucoup évolué sur la question et l’Autriche a rejoint bien des pays d’Europe de l’Est sur la question des migrants. Le centre de gravité a changé.

Résultat, c’est bien Salvini qui l’a emporté, et pas Macron. La logique supranationale recule sur la question migratoire, puisqu’aucun quota ne sera imposé et que chaque pays fera ce que bon lui semble, tant sur la question de l’accueil que sur celle de la création de centres fermés. Devant l’hypocrisie crasse de l’Allemagne et de la France depuis trois ans, le premier créant un appel d’air phénoménal avant de vouloir imposer sa solidarité à tous les autres pays, tout en fermant ses frontières, le second en continuant de vouloir faire peser le gros de l’effort sur les pays du Sud, les autres pays ont fini par imposer une logique où chaque pays pourra décider souverainement de ce qu’il fera.



Il est tout de même effarant que les élites oligo-libérales de l’Europe et de la France ne parviennent toujours pas à se rendre compte à quel point leur discours sur l’immigration ne tient pas. En acceptant la croissance de l’armée de réserve du capital et laissant faire des comportements en contravention avec notre modèle républicain, ils rendent légitimement toute immigration supplémentaire insupportable.

39 commentaires:

  1. Les migrants représentent à peine 0,5% de la population de l'UE en 3 ans, ça vous fait peur ?

    J'imagine que la moindre souris doit vous faire pousser des cris d'orfraie. Vous êtes ridicule.

    Quand au Brexit, ça se passe mal, stagnation des salaires, inflation, faible croissance... c'est déjà un échec.

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    1. l'infirmerie qui se moque de l'hôpital...

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    2. L'idiot du village qui se moque des 2.

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    3. Le Brexit se passe "mal" ?

      Dixit Michel d'Eurostradamus, prophète europhile benêt qui nous a seriné, insultes puériles à la clé, que le Brexit était encore loin d'être acté, ou peut-être même ne se ferait pas, à chaque fois qu'on lui a rappelé que les prédictions des remainers, lesquels prédisaient un effondrement dramatique de l'économie britannique dès le lendemain d'un vote en faveur de la sortie, ne s'étaient pas réalisées...


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    4. Manifestement vous vivez sur une autre planète, les chiffres sont là et quand le Brexit sera acté ce sera encore pire, pas besoin d'une boule de cristal :

      https://www.ft.com/content/dfafc806-762d-11e8-a8c4-408cfba4327c

      A part vous mettre la tête sous le sable et montrer votre cul merdeux, vous ne comprenez rien.

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    5. @ Anonyme 8h13

      En Grande-Bretagne, le flux de migrants est monté à 1% de la population par an. Encore une fois, la moyenne cache des situations très différentes. Et cela représente un coût et un déséquilibre du marché du travail, comme même The Economist, ultra-favorable aux migrations, le reconnaît.

      Le Brexit se passe mal ? Où ? Dans vos rêves sans doute. La faible croissance, la stagnation des salaires, c’est la zone euro. L’inflation remonte un peu partout… Les prévisions catastrophistes des Bremain n’ont pas été vérifiées… Il faut nuancer l’avis du FT de son biais, ou, par exemple de la croissance du PIB / habitant : un peu moins de croissance, avec un peu de croissance de la population (moins de migrants), cela donne une stabilité de la croissance par habitant… Et de toutes les façons, la Grande-Bretagne ne représente pas vraiment mon modèle économique.

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    6. "Le Brexit se passe mal ? Où ? Dans vos rêves sans doute. La faible croissance, la stagnation des salaires, c’est la zone euro."

      Non non, les entreprises industrielles se barrent de GB, car trop compliqué de gérer les hausses de prix vers l'UE.

      La dévaluation de la livre n'a fait que faire baisser le pouvoir d'achat. Le PIB baisse. Le BREXIT s'annonce comme une catastrophe.

      Les gogos comme vous ne comprennent et surtout ne voient rien, obnubilés par leur idéologie périmée.

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    7. @Anonyme 3 juillet 22:12

      Et les gogos dans votre genre ne se réfèrent qu'à de la littérature économique de seconde zone, aux conclusions biaisées par l'idéologie, ce dont on s'aperçoit aussitôt que l'on se penche un peu sérieusement sur la méthode des études qui prétendent démontrer le bilan catastrophique du Brexit, comme l'étude du CFER parue en juin : http://cer.eu/insights/whats-cost-brexit-so-far

      Pour le démontage méthodique de cette propagande, voir les analyses de William Mitchell :
      http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=39732 et http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=39672

      YPB

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    8. Sacré Dutroll... Les migrants en représentent que 0,5% de la population de l'UE en ans ? Ça c'est de l'argument ! Comme s'ils étaient équitablement répartis dans l'ensemble des territoires européens, pays par pays, région par région, ville par ville, quartier par quartier, immeuble par immeuble... Ben non, justement. Dans certains endroits, vous n'en trouvez aucun. Ailleurs, ils représenteront une très forte minorité, sinon la majorité de la population. Et là, cela aura forcément un impact sociétal majeur, c'est inévitable. Pas besoin d'être xénophobe pour en faire le constat, c'est un simple fait. Il arrivera que cela ne pose pas problème. Il arrivera aussi qu'un quartier tourne comme Molenbeek. Refuser de voir la réalité en face ne fera que renforcer à terme l'extrême-droite.

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  2. "Les migrants représentent à peine 0,5% de la population de l'UE en 3 ans, ça vous fait peur ?"

    comment fait-on pour accueillir des migrants supplémentaires dont le nombre à venir est indéterminé et à leur donner du travail quand on a 10% de chômeurs? Comment on concilie de nouvelles dépenses sociales avec l'austérité pour 90% des français de souche? Ce sont les vrais questions.
    La citation de Jaurès est incroyablement prophétique.
    En Allemagne, le patronat a poussé Merkel à l'ouverture aux migrants pour des raisons purement mercantiles. Alors les grands sentiments des hypocrites à la poubelle.

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    1. Il n'y aucune corrélation ni causalité entre l'immigration et le chômage qui dépend d'autres paramètres. Les migrants étant jeunes, ils contribuent moins aux dépenses sociales qu'ils ne cotisent.

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    2. "Alors les grands sentiments des hypocrites à la poubelle."

      Vos "grands" sentiments xénophobes vous pouvez les mettre à la poubelle et vous avec.

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    3. @ Anonyme 8h43

      Le cas de la fin du boycott cubain en 1980, et le flux de migrants cubains en Floride a montré qu’ils avaient poussé les salaires à la baisse, comme même The Economist l’a reconnu (lien dans le papier). C’est un simple déséquilibre offre-demande, qui plus est, avec des travailleurs qui acceptent des salaires de misère. Il vous suffit de regarder les informations pour le comprendre (récemment un reportage sur le JT de France 2 montrait des travailleurs agricoles en Italie : les migrants acceptent de travailler pour moins de la moitié du SMIC local…)

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    4. "les migrants acceptent de travailler pour moins de la moitié du SMIC local"

      Lesquels et combien ?

      Partout il y a cela, ça ne représente pas la majorité.

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    5. Cela ne représente pas la majorité ? Parfois, localement, si. Et même dans le cas contraire, une minorité suffit à impacter significativement le marché du travail.

      Pourquoi diable le patronat, en France comme en Allemagne, s'est-il prononcé en faveur de l'ouverture des frontières aux migrants ? Par philanthropie ? Certainement pas, mais plutôt parce qu'ils escomptent que l'afflux massif d'une main-d'oeuvre peu exigeante exercera une pression à la baisse sur les salaires (voir, en Allemagne, les estimations sur ce point de la Fondation Bertelsmann). Ceux qui estiment que c'est un faux calcul, sous prétexte que les migrations massives issues de pays en développement n'auraient aucun impact dans ce sens feraient bien de se démener pour aller le leur expliquer, parce que manifestement, ils y croient dur comme fer.

      Pourtant, si accueillir des migrants n'offre aucun avantage compétitif à terme, quel est l'intérêt économique de l'ouverture des frontières aux migrations de travail massives ? Les partisans de l'immigration de masse sont incapables de faire face à cette aporie : ils ont besoin dans un premier temps de s'appuyer sur l'argument selon lequel les migrations feraient baisser le coût du travail, ou permettraient au moins de le maintenir au plus bas dans certains secteurs, pour justifier l'ouverture des frontières ; ils ont besoin ensuite de contester cet argument aussitôt que les partisans de la fermeture des frontières s'en emparent pour mettre en garde contre les effets pervers de l'immigration de masse pour les populations déjà présentes.

      YPB

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    6. @ Anonyme

      Il suffit qu’une partie significative l’accepte pour distordre le marché du travail

      @ YPB

      Merci

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  3. Il n'y aucune corrélation ni causalité entre "l'immigration et le chômage qui dépend d'autres paramètres. Les migrants étant jeunes, ils contribuent moins aux dépenses sociales qu'ils ne cotisent."
    Encore faut-il que les migrants aient un travail pour cotiser. L'allemagne qui a une économie plus prospère au bout d'un an n'a pu donner du travail qu'à 25% des migrants.
    Alors je veux bien entendre le discours humaniste, mais il faut admettre qu'il y a un coût social et financier supplémentaire pour le pays, et le dire franchement. Et la question reste posée, vu la misère en Afrique on en accueille combien?

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  4. D'une part, cela montre que "l'extrême droite" au pouvoir apporte quelque chose, et qu'elle peut donc avoir raison de reculer temporairement sur tel ou tel point pour y accéder...

    D'autre part, l'immigration n'est pas particulièrement un problème économique, c'est un problème politique.

    La question est simplement de savoir si la France continuera à exister, ou si elle disparaitra, comme l'explique par exemple Habermas :

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2006/12/27/construire-une-europe-politique-par-jurgen-habermas_849693_3232.html
    "À première vue, le problème de l'intégration n'a rien à voir avec l'avenir de l'Union européenne, car c'est la une question qu'il revient à chaque société nationale de traiter comme elle l'entend. Il se pourrait bien cependant que nous ayons là la clé qui permettrait de surmonter une difficulté d'un tout autre ordre. La seconde objection des eurosceptiques consiste à dire qu'il ne pourra jamais y avoir d'États-Unis d'Europe parce que le soubassement d'un peuple européen manque à une telle construction. En vérité, l'enjeu est ici de savoir si une extension transnationale de la solidarité civique est possible à l'échelle de l'Europe dans son ensemble. Or une identité européenne commune n'a quelque chance de voir le jour que si, à l'intérieur de chaque État en particulier, le tissu de la culture nationale sait s'ouvrir dans sa densité à l'intégration des citoyens ayant une autre origine ethnique ou religieuse. L'intégration n'est pas une voie à sens unique ; lorsqu'elle marche, c'est qu'elle fait vibrer les cultures nationales fortes de telle sorte qu'elles deviennent poreuses, réceptives, sensibles dans les deux sens en même temps : vers l'intérieur et vers l'extérieur."

    Il s'agit donc bien pour ce personnage, et pour les dirigeants de l'UE, d'affaiblir les identités nationales via l'immigration non européenne, afin de permettre à moyen terme la disparition des Etats nations.

    Face à cela :
    - les péripéties de court terme ne sont pas un problème pour les européistes, puisque leur but est à moyen terme, donc ils continueront à favoriser une immigration élevée même en sachant très bien que les citoyens des divers pays n'en veulent pas
    - en refusant d'aborder l'immigration autrement que sous l'angle économique, vous et Séguin avez été les idiots utiles de ces gens-là. Car des populations culturellement fortement typées, en nombre aussi élevé qu'ils le sont actuellement, ne s'intégreront pas, et serviront donc le plan de moyen terme des européistes tel que commenté par Habermas.

    Les européistes ne *veulent pas* que ces gens s'intègrent, et ils ont de nombreux atouts pour cela :
    - l'importance numérique de ces populations, ce qui explique par contraste pourquoi il faudrait rapidement arrêter l'immigration de ces régions
    - la configuration culturelle (repentance, fascination pour les minorités, diabolisation du racisme (doctrine fausse mais pas plus que d'autres) et projection de tout sentiment national sur celui-ci
    - dans certains pays comme la France, le fait que des gaullistes proclamés se tirent une balle dans le pied en ayant une hostilité plus marquée contre "l'extrême droite" que contre les européistes
    - le fait que, plus longtemps ils seront au pouvoir, plus longtemps ils pourront infléchir programmes scolaires, audiovisuel public, etc dans le sens indiqué ci-dessus.

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  5. Apparemment l’UE et Macron ont obtenu un succès sur la réforme des travailleurs détachés. Article du 1er Mars 2018 :

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/03/01/reforme-du-travail-detache-les-europeens-ont-franchi-une-etape-decisive_5264360_3234.html

    Il y aura effectivement un petit mieux quand la réforme sera appliquée. Le problème étant quand sera-t-elle appliquée? Selon l’article 48 du traité de l’Union Européenne : « Les modifications entrent en vigueur après avoir été ratifiées par tous les États membres conformément à leurs règles constitutionnelles respectives »:

    https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:12008M048:fr:HTML

    Je me demande bien à quelle date cette condition sera remplie. Dans l’attente c’est toujours le dispositif non modifié qui s’applique. Quant au problème des migrants son traitement illustre non seulement les divergences et les conflits d’intérêt difficilement conciliables entre pays membres de l’UE, mais même les divergences à l’intérieur d’un même pays comme l’Allemagne.

    https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/07/03/merkel-sauve-son-gouvernement-mais-est-fragilisee_5324841_3214.html

    Et on sait que la France porte une lourde responsabilité dans l’aggravation de ce problème ces dernières années :

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1356961-migrants-morts-on-paie-le-destastre-de-la-politique-de-sarkozy-et-bhl-en-libye.html

    Saul





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  6. A propos des migrants qui arrivent en Europe :

    Où est la soi-disant « solidarité européenne » ?

    Où est le soi-disant « accord européen sur les migrants » du vendredi 29 juin ?

    Où est la soi-disant « UNION européenne » ?

    Réponse :

    dans le monde merveilleux des rêves.

    La soi-disant « solidarité européenne », c'est la chape sur laquelle a été construite l'Union Européenne.

    Mais il y a un tout petit problème :

    la « solidarité européenne » n'existe pas.

    En clair : depuis le traité de Rome en 1957, les européistes ont construit une maison commune européenne sur une chape … qui n'existe pas.

    61 ans plus tard, les murs de la maison commune commencent à se fissurer.

    Quand la maison commune européenne s'effondrera, les peuples européens seront les premières victimes de l'effondrement.

    Comme d'habitude.

    L'Autriche menace de fermer ses deux frontières sud :

    sa frontière avec l'Italie,

    sa frontière avec la Slovénie.

    Mardi 3 juillet 2018 :

    Compromis migratoire en Allemagne : l'Autriche prête à "protéger" ses frontières.

    Le gouvernement autrichien a affirmé mardi être "prêt à prendre des mesures pour protéger" ses frontières après les restrictions à l'entrée de migrants annoncées par son voisin allemand dans le cadre de l'accord politique pour résoudre la crise gouvernementale à Berlin.

    Si l'accord trouvé lundi soir est validé par le gouvernement allemand, "nous serons obligés de prendre des mesures pour éviter des désavantages pour l'Autriche et sa population", explique le gouvernement autrichien dans un communiqué.

    Il se dit "prêt à prendre des mesures pour protéger nos frontières sud en particulier", celles avec l'Italie et la Slovénie.

    https://www.romandie.com/news/ZOOM-Compromis-migratoire-en-Allemagne-l-Autriche-pr-te--prot-ger-ses-fronti-res/933015.rom

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  7. Le mot migrant est un terme générique qui regroupe différentes situations au sens du droit international et des relations internationales: un touriste est un migrant comme l'étudiant, le réfugié de guerre, le demandeur d'asile politique, l'émigré/immigré socio-économique, le terroriste, le membre d'une organisation criminelle etc....
    Aussi, selon les conventions, chartes et autres déclarations internationales signées et ratifiées par les Etats auxquels s'ajoutent les lois nationales et supranationales (je pense aux directives de l'UE notamment, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac. En d'autres mots, un réfugié de guerre n'a pas les mêmes droits et possibilités que le demandeur d'asile politique qui a d'autres droits (plus étayés) que l'émigré/immigré socio-économique etc...etc...Si on prend en compte en plus l'âge à savoir enfant ou mineur face à l'adulte....Aussi, tant que l'on ne priorisera pas qui a droit à quoi où, comment et quand on ne pourra pas sortir du dilemme. Dire qu'on boucle les frontières : impossible ! Les textes internationaux signés et ratifiés notamment pour les réfugiés de guerre et les demandeurs d'asile politique doivent s'appliquer et la France (mais pas quelle) ne sortirai pas grandie et ne serai pas honnête ni honorable si elle ne les appliquait pas alors que qu'elle les a signés et ratifiés. En revanche, pour les émigrés socio-économiques si ces derniers tombent sous le coup de textes comme la déclaration universelle des droits de l'Homme, ce texte est tempéré par les législations nationales et les autres textes internationaux. En d'autres termes, si un pays décident qu'ils ne sont pas prioritaires face à des réfugiés de guerre ou des demandeurs d'asile et que pour cela les frontières leurs sont fermées, il n'y a rien d'illégal et d'immoral. Bien au contraire car que fait le pays d'accueil il applique le droit international.
    A mon sens si les pays de l'UE appliquait ce raisonnement et cette réalité, leurs peuples ne seraient pas arcboutés comme ils le sont sur la question migratoire et la politique d'accueil des plus faibles et en danger (là c'est une opinion perso' je pense particulièrement aux femmes et enfants fuyant les zones de guerre. Les peuples sont assez intelligents pour faire le distinguo. Or, aujourd'hui on applique à tous le même traitement ce qui est une aberration.
    Comme l'avait dit en son temps M.Rocard la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais elle doit en prendre sa part. Quels outils peut nous aider à continuer à avoir une attitude digne et à assurer notre héritage historique ? Les textes de lois ! On doit continuer à accueillir mais on doit pouvoir et surtout ne pas se censurer à prioriser.
    Je sais ce n'est pas beau comme verbe, ce n'est pas poétique. D'aucuns me sortiront qu'à une époque on a trié et priorisé ainsi les gens. Mais sur les fondements de politique raciste, totalitaire et privant l'Homme et la Femme de toutes libertés individuelles et collectives § Là il s'agit de revenir vers des fondamentaux de droit.
    Bonne journée à toutes et tous
    Sylvie

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    1. Une position mi-chèvre, mi-chou, qui se croit raisonnable et qui ne l'est pas.

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    2. Ce n'est pas une question d'être raisonnable; cela s'appelle le droit international qui cadre (ou du moins essaie) les relations internationales. Alors peut-être que cela ne répond pas à vos convictions (transnationalistes ou réalistes classiques) mais les statuts des uns et des autres sont définis pour éviter notamment tout amalgame. Et la France, qui est peut-être chèvre, qui est peut-être chou ou bien une chèvre qui mange des choux, doit respecter la signature apposée et la ratification votée.
      MC

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    3. Non, non, je vous assure, personne ne se sent tenu par le "droit international" à se laisser envahir, sauf les couillons européens (de l'Ouest) et canadiens.

      Ce qui signifie que le "droit international", c'est comme l'UE : c'est une manière d'imposer aux peuples des décisions dont ils ne veulent pas, en les passant au niveau "international".

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    4. @ Anonyme 10h20

      Je ne regarde pas l’immigration seulement sous l’angle économique, mais bien sur le plan sociétal. Et j’ai plusieurs fois rapporté ce genre de discours, porté par l’UE, comme certains dirigeants politiques (je pense au PS). Pas d’accord sur l’assimilation : elle peut se faire, mais à condition d’avoir de l’emploi et un discours clair et pas le discours communautariste relativiste avec notre modèle républiain. Mais aujourd’hui, il faut limiter fortement les flux (même s’ils ont été plus faibles en France qu’ailleurs, du fait du maintien d’un chômage de masse).

      Je n’ai pas d’hostilité plus marquée contre MLP que contre Macron : j’ai voté blanc. Je rejette les deux. Et c’est le FN qui permet à Macron d’être élu dans un fauteuil, tant il reste un parti purement protestataire. Le FN est l’épouvantail utile des Macron de ce monde. Ceux qui arrivent au pouvoir portent moins de stigmates (ce qui n’est pas difficile).

      @ Saul

      Merci. Changement dérisoire… Cela fait des années qu’ils en annoncent…

      @ Sylvie

      Merci pour cette prise de position posée et réfléchie (évidement, cela ne plaît pas à ceux qui ne le sont pas)

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    5. Croyez -vous que quelqu'un de sincère ait pu croire à une victoire de Le Pen après sa campagne lamentable????Par contre Hamon a joué un rôle très important ,il a grignoté des voix à Mélenchon ce qui permettait à Macron ….d'avoir le Pen en face,et de faire voter "pour sauver la démocratie"...Joli tour tour de passe-passe et de nombreuses complicités...C'est réussi!

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  8. "Le cas de la fin du boycott cubain en 1980, et le flux de migrants cubains en Floride a montré qu’ils avaient poussé les salaires à la baisse"

    Ben oui, c'était sur une courte durée et un espace géographique limité. Ensuite les immigrés d'origine cubaine se sont répartis sur l'ensemble du territoire US, dont plusieurs de mes collègues US d'origine cubaine.

    En supprimant l'espace Schengen, ces connards de souverainistes vont supprimer toute possibilité aux immigrés de se répartir dans l'UE selon leurs compétences et pays qui en ont besoin.

    Herblay, vous êtes un putain de crétin contre productif !

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    1. « Ensuite les immigrés d'origine cubaine se sont répartis sur l'ensemble du territoire US, dont plusieurs de mes collègues US d'origine cubaine ».

      Ce que vous savez de quelques collègues d'origine cubaine n'a aucune valeur de démonstration. Vous ne connaissez pas la littérature sociologique sur la question. De fait, il y a plus de Cubains entrant en Floride du reste des Ėtats-Unis que de sorties, parce que beaucoup de Cubains ayant émigré dans un autre Ėtat américain finissent par revenir en Floride. Voir les références que j'avais déjà citées à cet égard ici : http://www.gaullistelibre.com/2017/08/guilluy-decrypte-la-fracture-politique.html?showComment=1502121439875#c2015690196994647998

      J'avais aussi rappelé que les conclusions de Borjas sur l'impact de l'immigration cubaine sur les salaires les plus modestes avaient été confirmées par des études britanniques qui ont observé le même effet en Grande-Bretagne.

      Vous ne voulez pas aborder une question que vous connaissez un peu pour changer ? Il n'y a pas un sujet sur lequel vous intervenez où vous ne vous fassiez ridiculiser.

      YPB

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  9. YPB

    Vos comptes d'apothicaire concernant les cubains sont ridicules et ne reflètent pas du tout le phénomène général des incidences de l'immigration, vous êtes grotesque, comme d'habitude.

    L'essentiel de l'immigration US récente vient du Mexique et toutes les études montrent qu'elle a été bénéfique à l'économie US.

    Du cas très particulier cubain lié à une crise géopolitique vous en tirez des généralités, pauvre guignol qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Je vous invite cordialement à aller vous faire foutre chez les moldaves, imbécile prétentieux et ignoble !

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    1. Désolé que ça vous vexe, mais mes comptes d'apothicaire reflètent l'état de la littérature universitaire sur la question. Vous savez, ces études que vous brandissez vous-même avec complaisance, lorsque vous croyez qu'elles vous donneront raison, mais que vous êtes très régulièrement obligé d'affecter de mépriser, lorsque j'interviens pour faire savoir que vous ne les maîtrisez pas... Je conçois que ça vous agace. Il se trouve aussi, comme je l'ai signalé, que les conclusions tirées du cas cubain sont confirmées par d'autres études sur des faits migratoires qui ne sont pas spécifiquement liés à des crises géopolitiques ponctuelles. Vous avez beau jeu d'évoquer l'immigration mexicaine, au nom de « toutes les études » qui sont censées vous donner raison, puisque vous n'en citez aucune... C'est toujours aux autres qu'incombe la charge de la preuve avec vous. Mais il se trouve que ces études, je les connais assez bien et qu'elles sont infiniment plus nuancées dans leurs conclusions que ce que vous prétendez.

      Certains auteurs, dans la lignée des travaux de Borjas sur l'immigration cubaine, concluent à un impact négatif de l'immigration mexicaine sur les salaires des travailleurs autochtones les moins qualifiés, très majoritairement des noirs ou des immigrés de vagues migratoires plus anciennes (https://cis.org/Report/Immigration-Mexico#Wages). D'autres chercheurs, comme Maude Toussaint-Comeau, qui ne distingue pas d'effets significatifs de l'immigration mexicaine sur les salaires les plus faibles des travailleurs sous-qualifiés, n'en concluent pas moins qu'un effet significativement négatif sur les salaires des autochtones peut être observé dans les métiers exigeant un niveau de qualification intermédiaire de fin d'études secondaires (http://www.chicagofed.org/digital_assets/publications/working_papers/2007/wp2007_24.pdf).

      En l'occurence, c'est vous qui ne parvenez pas, comme à votre habitude, à voir plus loin que le bout de votre nez.

      Enfin, il y a longtemps qu'un minimum de lucidité aurait dû vous faire comprendre que vos insultes puériles m'indiffèrent. Mais, de toute évidence, même ce minimum n'est pas à votre portée.

      YPB

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    2. Tout ce qui enrichi les patrons est présenté comme bon pour l'économie. Si le chômage augmente, si les salaires baissent, c'est bon pour l'économie.

      Après on s'étonne que les classes moyennes et populaires préfèrent encore ce qui est mauvais pour l'économie. Comment peuvent-elles être aussi irrationnelles ?

      C'est sûrement un faux problème qui s'explique uniquement par le racisme ou la xénophobie, disent les uns.

      Pas du tout, le racisme et la xénophobie n'existent pas, il y a derrière un vrai problème identitaire qui n'a rien à voir, disent les autres.

      Si on avoue aux français l'effet mécanique de l'immigration économique sur le chômage, les salaires et le logement ils risquent de comprendre la loi de l'offre et de la demande, et alors comment continuer à leur cacher que c'est pareil avec le démantèlement de l'assurance vieillesse, et que la propagande nataliste est débile ?

      Ivan

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    3. @ YPB

      Merci

      @ Anonyme

      Bénéfique aux plus chers dont les revenus ont explosé mais pas à la grande majorité, qui ont perdu du pouvoir d’achat, démontrant de facto ce que nous disons avec YPB

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  10. Jeudi 5 juillet 2018 :

    Alerte à l'Élysée ! Ce pourrait être le titre du feuilleton politique de ce début d'été 2018. Un an après son accession à l'Élysée, les Français apportent la note au président de la République et à son premier ministre. Et elle est salée !

    En retirant une partie de leur confiance, les Français lancent un sérieux avertissement à l'exécutif, qui se retrouve en mauvaise posture : Emmanuel Macron, dont la cote atteint 32 %, n'est plus très loin de celle de François Hollande après 14 mois de mandat (27%)!

    Quelle ironie, pour celui qui a pris son prédécesseur comme contre-modèle! En toute logique, la cote d'Édouard Philippe plonge au même rythme et se rapproche, elle aussi, de la zone dangereuse: celle de Jean-Marc Ayrault (26%)… qui ne tiendra pas deux ans à Matignon.

    Où est le changement ?

    Tout se passe comme si les Français, qui avaient mis le couple exécutif sous surveillance pendant un an avant de se prononcer, commençaient à rendre leur verdict. Où sont les résultats et le changement promis ? semblent-ils demander. Notamment les retraités (34 %, -12) et les catégories aisées (49 %, -12). Un comble pour Macron, qualifié par ses adversaires de «président des riches».


    http://www.lefigaro.fr/politique/2018/07/05/01002-20180705ARTFIG00096-sondage-severe-avertissement-pour-emmanuel-macron.php

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  11. C'est le blog "réglements de comptes à OK Corral"?

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  12. D'accord avec Sylvie.

    Laurent,
    Je partage nombre de tes réserves à l'égard de l'accueil des migrants.
    Je suis conscient des limites actuelles à leur bonne intégration: chômage massif, ghettoïsation des banlieues, relativisme culturel...
    Après, malgré nos difficultés économiques et sociétale, la France reste un pays très riche, comparé aux pays d'Afrique qui sont pris dans des problèmes d'une autre ampleur.
    Si l'on s'abrite derrière ces difficultés (toutes relatives vu l'état du monde) pour refuser toute assistance à des personnes, fréquemment avec des enfants, en péril direct, il ne faut dans ce cas plus revendiquer le moindre héritage humaniste pour s'enorgueillir de l'identité française.
    L'intransigeance vis-à-vis des migrants, en dehors des discours démagogiques, ne mènent qu'à des mesures honteuses pour qui les regarde en face.
    Je ne vois pas d'autre solution que de vraiment mettre les moyens pour traiter dignement et au cas par cas les demandeurs d'asile passant nos "frontières". Tout en changeant de braquet sur l'exigence d'assimilation.
    Et bien sûr que la véritable solution est de long terme, dans notre contribution à un monde meilleur, en Afrique et au Moyen-Orient.
    Cordialement

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    1. Pourquoi mettre frontières entre guillemets ? C'est devenu un gros mot ? Vous désignez aussi les migrants comme des "demandeurs d'asile", comme s'il ne convenait pas de différencier d'une part les réfugiés économiques, qui viennent chercher une vie meilleure, des réfugiés politiques qui fuient une persécution ou une guerre qui met directement leur vie ou leur liberté en danger. Ceux qui nient la pertinence d'établir une différence entre les deux sont à mon sens prisonniers d'une insondable naïveté. Parce que refuser cette distinction nous confronte inévitablement à un problème d'échelle des problèmes à traiter.

      L'idée d'une étude au cas par cas des demandes d'asile économique ou politique chez nous ne peut paraître à la fois éthique et raisonnable qu'à partir du moment où l'on ignore la réalité de leur nombre, où l'on réduit la question à un problème philosophique abstrait. Comment traite-t-on dignement et "au cas par cas" un phénomène d'immigration de masse affectant des centaines de milliers de personnes désireuses chaque année de s'installer dans un pays, alors que le simple établissement de faits aussi essentiels que l'âge et l'origine de ces personnes se révèle souvent un défi insoluble (voir le cas de Hussein Khavari, assassin en 2016 d'une jeune fille en Allemagne, où il serait arrivé en mentant tant sur son âge que sur sa nationalité, après avoir été libéré d'une prison grecque où une précédente agression l'avait conduit).

      L'intransigeance vis-à-vis des migrants ne mènerait qu'à des mesures honteuses pour qui les regarde en face ? Êtes-vous sûr justement de regarder "en face" la réalité concrète des conséquences de l'immigration de masse ? Après avoir affirmé être conscient des limites actuelles de la bonne intégration des migrants, vous passez outre pour des raisons de principes, sous prétexte que nous ne pourrions plus revendiquer le moindre héritage humaniste pour s'enorgueillir de l'identité française. Or, continuer à s'enorgueillir de l'héritage humaniste de l'identité française suppose qu'il demeure quelque chose que l'on puisse appeler "identité française". Autrement dit, que notre pays demeure un pays et ne soit pas transformé en un lieu entièrement voué à l'accueil de l'Autre.

      Les valeurs humanistes que vous voulez défendre, des associations vouées à l'accueil des demandeurs d'asile, comme l'association Pierre Claver de François et Ayyam Sureau (https://www.telerama.fr/monde/ayyam-sureau-ou-l-art-de-devenir-francais,130298.php) tentent de les promouvoir en travaillant pour la bonne intégration des migrants. Bel exemple ? Oui. Mais pour combien de personnes chaque année ? Pour quel coût par migrant ?

      Entre le bon accueil de quelques milliers ou dizaines de milliers de personnes chaque année et l'accueil d'un flux de centaines de milliers de migrants (en comptant les clandestins), il n'y a pas qu'une différence de degré. Il y a une différence de nature. Et accueillir des Irakiens, des Afghans ou des gens issus de la Corne de l'Afrique aujourd'hui, nous confronte à un autre défi culturel que l'intégration, qui n'allait pourtant pas toujours de soi, de Polonais, de Portugais, d'Espagnols ou d'Italiens dans le passé.

      YPB

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    2. Il n'y a aucun angélisme de ma part. Simplement, ce qui m'agace, ce sont les discours anti-immigration mais dont la démagogie consiste à rester vagues sur la réalité qu'une telle intransigeance recouvre. Je dénonce aussi la mesquinerie de se cacher derrière les maux importants mais tout relatifs de la France (en regard du reste du monde) pour refuser toute bienveillance envers ces gens en détresse qui fuient des situations autrement plus graves.

      Je demande seulement que lorsqu'on tient des discours volontiers intraitables, on assume ce qui en découle.

      Vous ne le faites toujours pas, en répondant par des techniques rhétoriques de renversement.

      Je suis bien conscient que la politique ne doit pas être guidée que par les émotions, que l'équilibre sociétal de notre pays doit être protégé.

      Mais face aux désordres du Monde qui vont croissants et à la gravité des situations de détresse qui génèrent ces migrations, je dis juste que si nous versons déjà dans une attitude d'indifférence tragique, nous allons vite perdre notre humanité.

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    3. "Vous ne le faites toujours pas, en répondant par des techniques rhétoriques de renversement".

      Si je recherchais la polémique pour le plaisir de polémiquer, je pourrais voir dans votre réponse portant sur la formulation de mes objections la preuve du fait que vous ne savez pas trop quoi leur répondre sur le fond... La question n'est pas de savoir quelles techniques rhétoriques j'emploie, mais si elles permettent de pointer oui ou non les contradictions ou les manques de votre argumentation. Votre rhétorique centrée sur les valeurs ne me convainc pas davantage. Exprimée par d'autres avec moins de mesure, elle a pris le plus souvent la forme d'un terrorisme intellectuel détestable.

      J'assume parfaitement, contrairement à ce que vous affirmez, les conséquences tragiques du refus de l'illusion consistant à croire que l'on peut prendre en charge toute la misère du monde. Je sais que des gens en souffriront. Mais je ne préconise nullement une fermeture totale des frontières et le refus de toute immigration. Je m'oppose seulement à une immigration de masse non régulée. Cela suppose effectivement des barrières pour empêcher les uns de rentrer, des reconduites à la frontière pour renvoyer certains autres d'où ils viennent. Par ailleurs, pouvez-vous me garantir que la quantité de souffrance générée par la destruction de nos équilibres sociétaux consécutive à un choc migratoire non maîtrisé sera moindre que les problèmes posés par une politique migratoire restrictive, pour les peuples des pays d'accueil, comme pour ceux des pays de départ ?

      Ce n'est pas qu'un problème de moyens matériels. Les valeurs sur lesquelles nous fondons le sentiment de notre humanité sont construites socialement et pourraient fort bien ne pas survivre à la crise d'anxiété que la pression migratoire actuelle génère dans les populations européennes. Ce qui est en jeu, c'est la préservation des conditions culturelles qui permettent l'existence même des valeurs de fraternité et d'hospitalité que vous prétendez défendre.

      Je n'ignore nullement que ce discours sera accusé de faire le jeu des partisans de politiques authentiquement xénophobes. Je l'assume, convaincu que ce n'est pas la lucidité face aux effets pervers de l'immigration de masse qui a fait le lit des populismes anti-immigrationnistes en Europe ou ailleurs, mais plutôt un entêtement continu dans le déni de ces effets.

      YPB

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  13. Si vous n'êtes pas contre toute immigration, mais seulement contre "une immigration de masse non régulée", alors nous pourrions trouver un accord.

    Je pense que culturellement le communautarisme et l'islamisme sont une menace et que nous devons affirmer plus fort nos valeurs de laïcité et d'égalité des genres notamment, seulement je pense que la plus grande menace pour notre culture et notre vivre-ensemble vient de la "dissociété" générée par l'hégémonie du capitalisme néolibéral qui nous abrutit et nous isole dans le divertissement et le consumérisme. L'oligarchie financière est la matrice du déclin français. Et elle fait son beurre de tout ce qui peut diviser les mécontents.

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