Bien sûr, l’idée
semble être sortie du débat public, deux de ses principaux
promoteurs politiques en France ayant choisi piteusement de capituler sous les
vents dominants des sondages et de la pseudo bien-pensance entre les deux tours
en 2017.
Pourtant, le débat se poursuit, ailleurs, avec Joao Ferreira do
Amaral, un économiste Portugais, et Joseph Stiglitz, au sujet de
l’Italie.
Cette
monnaie qui n’aurait jamais du voir le jour
Mais le long texte de Joseph Stiglitz
« Comment sortir de la zone euro –
L’Italie a raison d’envisager de quitter la monnaie unique européenne » est encore plus
remarquable, sans doute un des meilleurs textes écrits sur le sujet. Le
« prix Nobel d’économie » 2001 démonte littéralement les
dysfonctionnements du monstre monétaire européen, soulignant qu’il n’y a
pas d’issue, que les pays du Sud devrait en partir et propose même un guide de
sortie ! Il
souligne que la monnaie unique prive les pays comme l’Italie de deux mécanismes
d’ajustement économique clés : le contrôle des taux d’intérêt et des
taux de changes, plaçant en plus des contraintes fortes sur les dettes et les
déficits.
Il souligne
que le
résultat a été une croissance plus faible, notamment dans les pays moins forts,
tout en accroissant les divisions. Il plaide pour une sortie de
l’Allemagne, qui provoquerait une forte appréciation du mark et donc un
rééquilibrage de la balance commerciale déséquilibrée de Berlin. Mais parce que
l’Allemagne ne le fera jamais, l’Italie doit faire ce que la Grèce n’a pas osé
faire. Pour lui, « les bénéfices pour l’Italie de quitter l’euro, sont clairs, simples et
considérables » : la dévaluation de la lire réduirait ses importations,
accélèrerait sa croissance et réduirait le chômage. Il plaide pour une
restructuration massive des dettes et une conversion simple des dettes en lire.
S’il rappelle
que la sortie aurait un coût, il souligne que si l’économie Italienne avait cru
au même rythme que le reste de la zone euro, le PIB du pays serait 18% plus
haut. Il conclut : « en l’absence d’un changement de direction de l’UE au global, l’Italie
doit se rappeller qu’il y a une alternative à la stagnation et qu’il y a des
moyens de quitter la zone euro, où les bénéfices dépasseraient les coûts. Si le
nouveau gouvernement Italien gérait bien une telle sortie, l’Italie s’en
sortirait mieux, ainsi que le reste de l’Europe ». Malheureusement, cette
tribune militante d’un « prix Novel d’économie » n’a connu qu’un écho
dérisoire en France, où la pluralité du débat n’est plus une vertu.
Merci en tout
cas à ces
économistes de nous rappeler à quel point la monnaie unique européenne est un
véritable monstre monétaire et institutionnel, affaiblissant autant les
économies et les démocraties des pays européens, à l’exception de l’Allemagne. Tôt
ou tard, ce château de cartes s’effondrera. Mais que de temps perdu, et que
d’utiles souffrances, notamment en Europe du Sud…
Voilà Herblay qui veut à nouveau se faire élire sur l'entrée en guerre contre l'Axe.
RépondreSupprimerC'est pour cela qu'il n'est qu'Herblay, et ne sera jamais Roosevelt.
Le lecteur impartial fera bien de se souvenir du proverbe : "qui veut noyer son chien l'accuse de la rage".
Encore un qui se croit malin...
SupprimerEncore un qui aime perdre les élections d'abord, son pays ensuite...
SupprimerCe qu'Herblay ne comprend pas, c'est que les dévaluations monétaires ne résoudront jamais les problèmes de l'Italie ou de la France. Ces dévaluations ne sont que des fuites en avant, comme une drogue.
RépondreSupprimerC'est faux ! La Chine, première-deuxième puissance économique mondiale vient de dévaluer sa monnaie ! La vermine européiste qui merdoie lamentablement avec des taux de croissance de l'ordre de 0 à 2% par an serait plus intelligente et avisée que la Chine qui fait du 5% par an ? A d'autre, petit rigolo minable, tout dégoulinant de beauferie médiatique !
Supprimer@ Troll de 15h41
SupprimerArgumentation un peu faible par rapport aux centaines de pages de Stiglitz ou aux arguments de 10 "prix Nobel d'économie"...
Merci à Laurent Herblay de remettre en discussion ce problème essentiel, l'euro. Il faut en sortir, il ne faut pas se lasser de le répéter.
RépondreSupprimerCe que je me permets de répéter aussi ce soir, c'est qu'une bonne modération des commentaires rendrait ce blog encore plus intéressant.
Oui, une bonne loi anti fake news, il n'y a rien de tel, n'est-ce pas ?
Supprimer"des taux de croissance de l'ordre de 0 à 2% par an serait plus intelligente et avisée que la Chine qui fait du 5% par an ?"
RépondreSupprimerVous comparez un pays émergent à la France, c'est complètement con.
"Vous comparez un pays émergent à la France, c'est complètement con."
SupprimerVotre réponse constitue le prototype même de l'argument complètement con qui part du postulat qu'un pays développé a forcément un taux de croissance plus faible qu'un pays en voie de développement sans se demander ce qui permet au pays en voie de développement d'avoir ce taux de croissance plus élevé. Ce taux de croissance élevé est la conséquence de la forte attraction que le pays exerce sur les investisseurs étrangers. Et cette attractivité est due à une combinaison à des degrés divers des facteurs suivants :
- une main d'oeuvre bon marché à cause de normes sociales et environnementales inexistantes ou presque,
- une solidarité ethnique (par exemple entre Allemands de l'ouest et de l'est ; entre Irlando-américains et Irlandais ; entre Chinois de la diaspora et Chinois de Chine),
- des avantages fiscaux considérables accordés aux investisseurs étrangers (le Portugal aujourd’hui par exemple),
- une monnaie faible,
- un protectionnisme sans faille qui permet de conserver le marché intérieur à l’industrie nationale,
- une politique industrielle active avec l’état qui investit dans des filières jugées stratégiques (comme le nucléaire de quatrième génération en Chine et en Inde afin de valoriser les réserves de thorium ou les déchets provenant des centrales à eau pressurisée),
- le contrôle des mouvements de capitaux qui permet d’éviter l’arrivée en passe des spéculateurs ou encore la fuite des capitaux.
Il n’y a rien d’automatique dans la croissance des pays en voie de développement. Et un pays très développé comme Singapour a une croissance annuelle de 3,8 % contre 3,7 % pour un pays sous-développé comme le Congo ou -13 % pour un pays pays en voie de développement comme le Venezuela qui fait tout de travers.
https://fr.tradingeconomics.com/country-list/gdp-annual-growth-rate
La France est aujourd’hui un pays en voie de sous-développement accéléré. Le PIB réel, qui est lié à la consommation d’énergie primaire, ne cesse de décroître. La croissance française est liée à la financiarisation de l’économie, c’est-à-dire concrètement à la spéculation, aux bulles financières. Quand le prix du mètre carré de l’immobilier augmente de 10 %, cette hausse est incorporée dans le PIB. Et pourtant il n’y a eu aucune richesse supplémentaire produite. La France doit atterrir ! Les cons comme vous planent parce que vous êtes totalement coupés de la réalité. Vous ne pigez rien à l’économie. Votre seule activité intellectuelle consiste à faire le perroquet en répétant bêtement ce que les économistes stipendiés pour mentir assènent à longueur de journée dans la boîte-à-con ou sur les réseaux sociaux pour beaufs infatués et moutonniers.
@Anonyme 7 août 13:43
SupprimerIntervention magistrale. Merci !
il y a au moins un fait certain c'est que depuis la politique du franc fort (Bérégovoy), préalable à la mise en place de l'euro, l'industrie française a sombré.
RépondreSupprimerQuel est cet héroïque anonyme qui veut donner des leçons de politique monétaire? Qu'il lise d'abord "l'histoire des banques centrales"de Stephen Goodson (editions omnia veritas)
RépondreSupprimerOn en reparle juste apres...
Il ne semble pas avoir compris que la monnaie, qui aurait dû rester, de toute évidence, un einstitution au service du peuple qui l'i=utilise, est devenue une marchandise. Dans ce cas, c'est ceux qui la "fabriquent" qui dirigent et si c'est une monnaie mondiale, ils dirigent le monde
Goodson est un antisémite forcené et un complotiste paranoïaque. Il a dû quitter son poste de directeur de la Banque centrale d'Afrique du Sud à la suite de propos négationnistes de la Shoah et admiratifs envers Hitler. C'est tout sauf une référence crédible.
SupprimerYPB
"Argumentation un peu faible par rapport aux centaines de pages de Stiglitz"
RépondreSupprimerOn s'en fout de Stiglitz, il débloque, point barre.
"il débloque, point barre."
SupprimerCeçuikidikiyé
Avec l'Euro les allemands se retrouvent avec une devise sous-évaluée par rapport à ce qu’elle serait s'ils avaient gardé le Mark, les français avec une devise sur-évaluée par rapport à ce qu’elle serait s'ils avaient gardé le Franc.
RépondreSupprimerSi la dévaluation est une drogue délétère qui mine le mariage, ruine la famille et dissous la société, et la réévaluation un vrai médicament qui guérit toutes les maladies, comment se fait-il que l'économie allemande soit en bien meilleure santé que la notre ?
L'Euro n'est pas seulement un Franc fort, c'est aussi et surtout un Mark faible.
Ce sont les allemands et pas les français qu'il faut convaincre de l'idée que la dévaluation est une drogue car ce sont eux qui décident, et dès qu'ils seront convaincus ils sortiront immédiatement de l'Euro, ce qui règlera le problème car chacun retrouvera sa devise nationale.
Ivan
"comment se fait-il que l'économie allemande soit en bien meilleure santé que la notre ?"
RépondreSupprimerParce que les allemands sont moins cons que les français, ils travaillent mieux, tout simplement, ils ne se disputent pas en permanence pour des conneries.
Vous avez complétement tort sur le fond, mais sur ce point précis vous avez presque raison.
SupprimerLes patrons allemands ont une stratégie économique et une politique industrielle active, contrairement aux patrons français qui sont des idéologues, des voyous, des sueurs de burnous et de boubous et des foutriquets ramenards.
SupprimerFlash Economie, natixis : « Va-t-on voir une réouverture structurelle des spreads de taux d’intérêt entre la périphérie et le cœur de la zone euro » :
RépondreSupprimerhttps://www.research.natixis.com/GlobalResearchWeb/main/globalresearch/ViewDocument/B21JeFtSZkA020X_O2wMtw==
Selon cette note trois avancées institutionnelles serait nécessaire pour que les problèmes structurels de la zone euro soient résolus : budget de la zone euro, Eurobonds, assurance européenne des dépôts. Il n’y aurait pas d’obstacle majeur à faire ces avancées institutionnelles si tous les pays de la zone euro étaient bien portants. Mais malheureusement l’Euro et le système de concurrence totale mis en place ont logiquement fait le contraire de ce que les concepteurs de la monnaie unique avaient prévus, ils ont accentué les divergences économiques entre les économies performantes et celles qui l’étaient moins. C’est pourquoi les pays qui ont su profiter de la monnaie unique, comme l’Allemagne, ne veulent pas financer dans le cadre d’un gros budget de la zone euro par exemple, les pays qui en ont souffert comme l'Italie, la France et d'autres.
En éléments négatifs, actuellement, il y a le spread sur la dette italienne qui est appelé à croitre, avec la disparition en 2019 du QE de la BCE sauf si le gouvernement italien se soumet aux exigences européennes en termes de politique budgétaire, et les perspectives d’un Brexit sans accord, les problèmes ne seraient pas que pour le Royaume-Uni dans ce cas de figure.
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/07/10/31002-20180710ARTFIG00088--no-deal-sur-le-brexit-une-nouvelle-crise-existentielle-pour-l-union-europeenne.php
http://www.europe1.fr/international/brexit-sans-accord-commercial-le-royaume-uni-refusera-de-payer-a-lue-la-facture-3716528
Saul
@ Troll
RépondreSupprimerJe n’ai jamais dit qu’une dévaluation résoudra les problèmes d’un pays. En revanche, elle permettra d’avoir une monnaie adaptée à son économie. Le problème de l’euro, c’est que c’est une taille unique pour des pays fondamentalement différents. Il n’y a pas besoin d’être un grand économiste pour comprendre que la Grèce et l’Allemagne ne peuvent pas avoir une même monnaie, ni même la France et l’Allemagne. Cette monnaie unique accentue les problèmes au lieu de contribuer à les résoudre. En étant trop bon marché pour l’Allemagne (ce que le FMI dit aussi), Berlin engrange des excédents colossaux au détriment de ses voisins, quand les pays latins se voient imposer une monnaie trop chère pour leurs économies.
Et soit dit en passant, dans les années 1970 et 1980, alors que les ajustements monétaires étaient courants dans la CEE, les pays de la CEE avaient une meilleure croissance que les USA, depuis la marche vers l’unification européenne, c’est l’inverse. De même, la performance des pays européens était bien plus équilibrée, notamment d’un point de vue commercial. Enfin, les dévaluations font du bien, comme l’a montré l’UE récemment (l’euro avait bien baissé) ou bien d’autres pays du monde…
Les 10 « prix Nobel d’économie » qui s’en prennent à l’euro de manière bien plus construite que vos éructations :
http://www.gaullistelibre.com/2016/12/un-10eme-prix-nobel-deconomie-critique.html
« Stiglitz, il débloque, point barre » : votre argumentation est particulièrement convaincante…
@ Ivan et Saul
Merci
Troll Herblay,
RépondreSupprimerVotre guerre des monnaies et votre protectionnisme, c'est appliqué par Trump et la Chine :
"Les marchés monétaires et boursiers sont comme pris de vertige à cette perspective. Des masses gigantesques de capitaux sont en train de se déplacer, d’abandonner les territoires jugés risqués pour se réfugier vers les valeurs considérées comme sûres, à commencer par le dollar et les bons du Trésor américain."
https://www.mediapart.fr/journal/international/080818/entre-la-chine-et-les-etats-unis-la-guerre-commerciale-est-declaree?onglet=full
Résultat, Trump va se retrouver avec une montée du dollars, son protectionnisme va faire pschitt pour cette raison et que des emplois US vont disparaître.
Les chinois importeront d'autres pays que les US, voilà tout...
7 août 2018 à 13:43
RépondreSupprimerRarement lu un tel amas de conneries. C'est vous qui ne comprenez rien à l'économie.
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