Bien sûr, les politiques économiques
de Tokyo sont à l’opposé des nôtres, mais le traitement des nouvelles
venues du pays du soleil levant est proprement effarant de parti-pris négatif. Le
moindre ralentissement de la croissance est dramatisé, sans prendre en
compte la démographie du pays. Et aujourd’hui, Gabrielle
Thin, de la Tribune, s’en prend à sa
politique monétaire, sans grand recul.
Un vrai
succès, maquillé en échec
Dépasser, ne
serait-ce que légèrement, 1% d’inflation est un
bon résultat pour un pays qui a passé des années en déflation. Bien sûr, le
cap formel des 2% n’est pas atteint, mais il a servi à mener des politiques qui
ont permis au pays de sortir de la relative ornière dans laquelle il était. Je
dis « relative » car des
études avaient montré qu’en croissance par habitant, le Japon faisait mieux que
l’Europe ou les Etats-Unis et que le chômage est resté bas. Les Abenomics
ont permis de remettre un peu d’inflation et de croissance puisque le PIB
nominal, stable autour de 475 milliers de milliards de yens, a
progressé de 75 milliers de milliards de yens en seulement 6 ans, avec une
population en légère baisse !
Le succès des
Abenomics repose sur deux choix fondamentaux : plan
de relance de 10 mille milliards de yen (2% du PIB) et monétisation de la dette
publique par la banque centrale. Le premier choix peut paraître surprenant
pour des européens alors
même que le Japon cumulait de forts déficits (9% du PIB) et une dette abyssale
de plus de 200% du PIB. Mais cela a permis de sortir de la déflation et a
été rendu possible par la monétisation de 80 mille milliards de yen de dette
publique par an, plus de 15% du PIB ! Ces achats massifs de la banque
centrale libèrent le pays de la pression des marchés et ont
permis de drastiquement réduire la dette nette du pays, dont 40% est détenue
par la banque centrale.
Les six
dernières années ont démontré le remarquable succès des Abenomics, qui
ont sorti le pays de la déflation, relancé la croissance, et largement
désendetté le pays. Dommage que tant de journalistes ne le reconnaissent
pas. De manière intéressante, Shinzo Abe essaie également d’agir contre
certains travers de la société nippone, comme
le rapport un peu extrême au travail.
Des propos clairs :
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=t2AIXlRQPMI
"l'ex porte-parole de DLF a sous-estimé les difficultés de l'immigration. Il a commis l'erreur de n'y voir qu'une question économique, et de refuser de voir la différence entre immigration intra-européenne et extra-européenne. L'assimilation n'est pas systématique, et sans assimilation il ne faut pas donner la citoyenneté."
Réponse de l'intéressé : Mouarf, euh...mais n'importe quoi, j'la connais personnellement et je sais donc mieux que vous, euh...
Ceux qui préconisent des solutions dures face à l'immigration sont aussi ceux qui préconisent aujourd'hui des solutions molles face à l'Euro et l'UE, dans le cadre de leur repositionnement post-élection présidentielle. Le plus probable est, qu'une fois au pouvoir, ils se montrent à peine demi-durs dans le premier cas et carrément mous dans le second.
SupprimerVous en savez, des choses.
SupprimerEt, d'autre part, si des solutions dures face à l'immigration sont nécessaires d'une part, souhaitées par la population de l'autre, il faut...les adopter. Ce que ne veut surtout pas admettre l'ex porte parole de DLF.
Oui, je lis ce que disent les prétendus défenseurs de la France éternelle. Ils se sont reniés sur déjà bien des points, pourquoi pas sur l'immigration. Quant au réalisme de leurs propositions... On présente une sortie de l'euro comme très problématique mais une éventuelle remigration de centaines de milliers de personnes ou la déchéance éventuelle de leur nationalité d'une masse de nos compatriotes serait censée être une partie de plaisir. La sous-estimation de l'importance des faits économiques est par ailleurs, à mon sens, le point faible de la droite nationale. Sans cette faiblesse, MLP serait apparue bien plus crédible face à E. Macron.
SupprimerD'une part, vous racontez n'importe quoi sur les "prétendus défenseurs".
SupprimerD'autre part, la question n'est pas la position du FN mais celle de ceux qui refusent son alliance, mais pourtant ne font rien pour lui reprendre des électeurs, en ayant une attitude plus adaptée notamment sur l'immigration.
Enfin, pourquoi venez-vous encore jouer les mouches du coche alors que je ne m'adresse pas à vous...? C'est fou le nombre de types parmi les commentateurs d'Herblay qui pensent pouvoir répondre à sa place, et qui ne disent d'ailleurs pas grand chose.
La mouche du coche qui fait tourner son disque rayé en faisant la leçon à Laurent Herblay c'est vous. Manifestement, l'antienne que vous entonnez ici n'intéresse guère le maître de céans. Ne faites pas semblant d'être engagé avec lui dans un dialogue permanent que j'aurais interrompu. Vos posts sont publics. Vos réactions à mes interventions, lesquelles ne sont ni injurieuses ni malveillantes, mais critiques, sont typiques d'un sectaire à la foi prétentieux (j'ose interpeller sa Majesté !) et obtus. Enfin, vous semblez vous bercer d'illusions sur l'intérêt de vos propres interventions, répétitive jusqu'à la nausée. Pour l'essentiel, je suis politiquement sur la même ligne que Laurent Herblay. Je m'abstiens de tout bourrage de crâne et me contente de donner parfois mon opinion. Je dialogue aisément avec les gens pas trop bornés et aimables. Je suis donc certainement plus à ma place sur ce blog que des petits propagandistes maniaques dans votre genre qui n'interviennent que pour infantiliser des interlocuteurs qu'ils prétendent sottement remettre dans le droit chemin politique.
SupprimerBon, bon, je ne contrarie pas le malade...vos interventions ne sont ni creuses, ni malveillantes.
SupprimerCet atlas du Japon :
RépondreSupprimerhttps://www.amazon.fr/G%C3%A9opolitique-du-Japon-Jean-Marie-Bouissou/dp/2130593259/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1535120086&sr=8-1&keywords=g%C3%A9opolitique+japon
réalisé par un enseignant de Science-po, présente, entre autres, les différences de politiques menées par ce pays par rapport aux autres pays développés.
Ainsi, refus tant que possible de céder aux pressions US pour ouvrir le marché, préservation d'une agriculture de petites exploitations (conduisant à un prix de la nourriture plus élevé), grands groupes attachés à leur pays d'origine, refus d'une immigration chinoise ou coréenne (l'auteur fait explicitement la comparaison avec la politique inverse de la France envers l'immigration algérienne, pour prendre deux populations ayant selon lui un ressentiment envers le pays où ils arrivent)...
Hélas, le point de vue de l'auteur est que ces choix japonais sont un inexplicable retard de ce pays, auquel il devra bien finir par renoncer un jour ou l'autre.
@ Anonyme 16h20
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire, en lien, lui avec l’article. En effet, dans bien des domaines, le Japon peut être une source d’inspiration, notamment dans la protection de son agriculture (avec des droits de douanes de plus de 300% sur le riz)
@ Troll frontiste
Votre cas est franchement pathologique. A supposé que j’aurais des hésitations, votre malhonnêteté crasse, vos insultes, votre détournement des débats ne font que montrer le caractère toxique de certains partisans et dessert, si cela était nécessaire ceux que vous prétendez défendre.
Malhonnêteté sur les propos de Malika Sorel : quel culot de mettre de guillemets. Ce n’est évidement pas ce qu’elle dit dans l’extrait que vous avez mis en lien, avec lequel, soit-dit en passant, je suis totalement d’accord. Malika Sorel, outre le fait de la connaître, j’ai chroniqué son premier livre il y a plus de dix ans. Les questions de modèle de société et d’immigration sont un sujet sur lequel j’écris depuis plus de dix ans. L’une des deux seules mesures sur laquelle j’ai soutenu Sarkozy, c’était l’interdiction de la burka… Bien sûr, je parle beaucoup de l’aspect économique, mais c’est parce que c’est mon sujet de prédilection, et je couvre largement les autres aspects également.
Dorénavant, je supprimerai tous les posts qui ne traitent pas du sujet du papier car je ne veux pas vous laisser détourner les débats.