Parfois, l’actualité
est extraordinairement révélatrice, particulièrement quand les défenseurs d’une
idéologie rapportent une information qui la contredit complètement. Quelle
heureuse surprise de voir donc BFMTV rappeler ce qui pourrait être une
évidence, à savoir que la
baisse de l’immigration suite au Brexit contraint des entreprises à augmenter
les salaires pour attirer les travailleurs.
L’immigration
est bien l’armée de réserve du capitalisme
Bien sûr, ce
ne sera pas une découverte pour beaucoup : une augmentation de l’offre de
travail renforce la position de ceux qui en demandent. Les flux migratoires
sont une aubaine pour le patronat, comme l’exprimait
Pierre Gattaz il y a près de trois ans, qu’on devine davantage préoccupé
par ses intérêts financiers que par humanité… Il y a plus d’un siècle, Marx en
faisait « l’armée de réserve du
capitalisme », et Jaures affirmait que « ce que nous ne voulons pas, c’est que le capitalisme international
aille chercher la main d’œuvre sur les marchés où elle est la plus avilie,
humiliée, dépréciée (…) pour amener partout dans le monde les salaires au
niveau des pays où ils sont les plus bas ».
Une
étude, certes débattue, sur l’allfux massif de migrants Cubains aux Etats-Unis
en 1980, a montré que le salaire des travailleurs peu qualifiés avait alors
fortement décroché de celui du reste des Etats-Unis, soulignant donc que
l’immigration pèse logiquement particulièrement sur les classes populaires… L’impact
économique de l’immigration est donc doublement négatif, pesant sur les
salaires à la baisse, outre le fait de représenter un coût pour la société (estimé
à 0,5% du PIB par l’OCDE en France). Certes, ces chiffres sont bien
moins élevés que les fariboles du FN-RN, mais ils montrent que dans un pays
comme le nôtre, l’immigration
a un impact économique clairement négatif.
Ces questions
économiques justifient largement à elle seule la limitation la plus stricte
possible des flux migratoires, comme
le soutient désormais une partie de la vraie gauche allemande. Mais bien
évidement, les questions de société, et notamment la protection du statut des
femmes, le justifient également dans notre
société où une complaisance existe pour des pratiques inacceptables.
Etant données les dérives du débat sur ce sujet sur le
blog, les commentaires sont fermés et je préviens le troll qui y officie que je
n’accepterai plus qu’il détourne les sujets des débats des prochains papiers.