Une
popularité des gilets jaunes qui progresse à 75%, un gain de 5 points en une
semaine. Ce même sondage selon lequel 81%
des Français jugent que l’Elysée n’est pas à l’écoute, quand, dans
un autre, 76% estiment que les mesures annoncées par Macron sont insuffisantes.
Le quinquennat vire de plus en plus au nauffrage populaire, ne conservant qu’un
petit réduit de soutiens.
Comité
Théodule, recettes du passé et refus d’écouter
Qui plus est,
quelle incohérence d’annoncer
une prise en considération de l’évolution du prix de pétrole, tout en se
gardant bien d’une quelconque adaptation sur le calendrier de la hausse des
taxes, dont la prochaine doit avoir lieu dans un mois… Bien sûr, le
président compte probablement sur la récente baisse du prix du pétrole pour
compenser la future nouvelle hausse des taxes. Mais pour
des gilets jaunes qui ont vu passer le prix du diesel de 1 à 1,5 euros en trois
ans, n’était-il pas légitime d’espérer, a minima, un report de la hausse
des taxes pour alléger à court terme un prix qu’ils ont bien du mal à
payer ? Mais non, la
seule chose qu’il promet c’est un report de nouvelles hausses au cas où.
Le pari de
Macron est triple : d’abord, discréditer
les gilets jaunes en les assimilant à l’extrême-droite, comme l’a fait Castaner
de manière ultra-caricaturale. Ensuite, il compte faire passer discrètement
la prochaine hausse du fait de la forte baisse récente du prix du baril de
pétrole. Et enfin, il compte probablement sur l’essoufflement du mouvement,
comme avant sur la réforme de la SNCF ou le nouveau démantèlement du droit du
travail. Si, malheureusement, cela ne semble pas impossible, ici,
il semble qu’un point de rupture ait potentiellement été atteint. Le ras-le-bol
a atteint un niveau assez impressionnant, et a minima, Macron pourrait bien
être la victime collatérale de ce mouvement.
La descente
aux enfers de Macron est assez impressionnante depuis cinq mois. Si
la superficialité de sa pensée était assez évidente et la
grossièreté de son comportement largement connue, on pouvait imaginer qu’il
serait assez intelligent pour apprendre un minimum de ses erreurs ou prendre la
mesure de la fonction. Nous constatons depuis quelques mois que cela n’est pas
le cas.
"Le pari de Macron est triple : d’abord, discréditer les gilets jaunes en les assimilant à l’extrême-droite, comme l’a fait Castaner de manière ultra-caricaturale."
RépondreSupprimerExcusez-moi mais sur les lieux de blocage ou aux Champs-Elysées, beaucoup de gilets jaunes profèrent des propos que ne renierait pas l'extrême-droite. Et je ne parle pas d'éléments extrémistes infiltrés dans certains groupes gilets jaunes mais bien de Monsieur et Madame tout le monde.
Mince !
SupprimerLes gilets jaunes ne se contenteraient donc pas de dire qu'il faut pendre le dernier patron avec les tripes du dernier curé, mais deviendraient malséants en critiquant la (très mauvaise et dangereuse) politique migratoire continuée par Micron ?
De quoi faire tomber en syncope les petits flics de la pensée de votre type.
Mais continuez à vous crêper le chignon, ce sera amusant de voir Herblay pénalisé par ses propres fatwas.
« beaucoup de gilets jaunes profèrent des propos que ne renierait pas l'extrême-droite. Et je ne parle pas d'éléments extrémistes infiltrés dans certains groupes gilets jaunes mais bien de Monsieur et Madame tout le monde. »
SupprimerC'est un fait. Mais ces xénophobes ou racistes, comment le sont-ils devenus ? La haine de l'étranger n'apportera pas de solution miracle à leurs problèmes quotidiens et aux frustrations qui en découlent ; mais leur jeter à la figure sans nuances, sans aucune réflexion sérieuse sur les effets réels de l'immigration de masse, que « l'immigration est une chance pour la France » ou que « les étrangers sont chez eux en France » (cela remonte à loin et je ne mets pas en cause l'auteur du post de 11:29 : on aura reconnu les provocations mitterrandiennes) n'aidera pas davantage à faire progresser les valeurs humanistes que les antiracistes prétendent défendre. Les invisibles qu'on a pris l'habitude de traiter de « Dupont-Lajoie » et de « petits blancs », dans un mépris affiché et revendiqué de leurs inquiétudes et de leurs frustrations, se défoulent un peu aujourd'hui. Et les trolls frontistes se réjouissent ici... Quoi d'étonnant ?
YPB
Cher.e
SupprimerDésolé pour le 1er post mais j'ai beaucoup de difficultés à poster mon commentaire. Donc j'ai fait un petit test ;-)
Merci pour votre post très juste. Néanmoins, si vous le permettez j'y mettrai un bémol. Le 1er samedi de blocage, je me suis retrouvé sur des barrages dans la très grande banlieue parisienne. Retrouvé bloqué, pris mon mal en patience. Honnêtement la majorité des gilets jaunes qui bloquaient...c'était assez particulier. j'avoue m'être demandé comment la France a pu se cas socialiser à ce point. Oui...je sais mondialisation, immigration incontrôlée, injustice fiscale etc...Je suis ok. Mais quel intérêt d'être gras, violents, déplacés et xénophobes dans le propos envers ses congénères alors que le mouvement est sensé donner corps au ras de bol général. Cela a failli dégénéré me concernant car je n'ai pas voulu mettre mon gilet jaune sur le tableau de bord. Je me suis fait verbalement bousculé mais bon...Là où je suis sorti et ai alpagué un des gilets c'est celui-ci a balancé à une dame d'une soixantaine d'années accompagnée de son petit-fils d'une douzaine d'années "vieille pétasse". Là non...je suis sorti et lui ai demandé c'était quoi son problème avec la dame ???? Et là le gars, 30 ans à tout casser, m'a insulté en me distribuant du vendu, Judas, traite à la patrie (et je n'écrirai pas le reste car c'était homophobe et ordurier). Il conclut "les mecs comme toi quand on aura pris le pays on leur collera une balle." Tous les gilets jaunes à côté morts de rire, d'autres y allaient de leur petit refrain. Je l'ai attrapé par le col et lui ai déballé mon CV: ancien militaire, casque bleu durant les guerres en ex-Yougoslavie et au Kosovo,l'Afghanistan, opeex en Afrique. Moi traite à la patrie ? Du salut au drapeau, de la défense de l'idée France à l'étranger, de la promotion du modèle de l'armée républicaine à la française, du défilé du 14 juillet sur les Champs ou à l'étranger, de la cérémonie aux Invalides etc...etc....je l'ai fait avec fierté et honnêteté. Du sauvetage de population en détresse, aller au feu, être pris en tirs croisés, je connais cela par coeur. Donc le jour où lui et ses copains viendront me coller une balle, j'aurai encore le réflexe du militaire. Après je lui ai demandé ce que lui avait fait pour la France, ce qu'il avait fait à l'école ? Là, ses potes ils n'étaient plus du tout morts de rire. Et un jeune homme de 20 ans est venu. Il a élevé la voix contre ce gars et ses potes (5-6)et l'a obligé de s'excuser. Perso', j'ai demandé qu'il aille présenter ses excuses à la dame et au gamin. Moi au regard de ce que j'ai pu connaître....
Je ne vois pas ce que l'immigration, les problèmes sociaux afin ce que vous voulez vient faire dans ce comportement. En quoi cela l'excuse-t-il ?
Et ce gars n'était pas isolé.
SupprimerMoi je suis ce qu'on appelle un cas social puisque c'est comme cela que m'avait qualifié un des juges pour enfants que j'ai vus gamin et adolescent. Avez-vous le très beau film Tête haute de E. Bercot ? Bah c'est pas mal mon histoire. Ma mère est une fille mère, complètement immature pour s'occuper de moi. J'ai connu le placement en foyer jeune. Je bossais bien à l'école mais j'étais un gamin placé. Pour les autres au mieux un cas social au pire un délinquant, une racaille. Alors que j'ai jamais versé dans la délinquance ou la violence. Aussi, le bon collège puis le lycée et le bac...eh faut pas rêver gamin ! A 18 ans on m'a dit tu es majeur, débrouille toi gars, l'Etat a fini son travail. Un an vivoter d'intérim en foyer jeunes travailleurs. à 19 ans j'ai signé. Je dois beaucoup à l'armée: une formation, les voyages (bah si...quand même), j'ai appris à parler (je parlais comme une petite frappe). Et surtout j'ai appris mon pays ! De mon enfance, j'ai gardé 4 super potes. Tous s'en sont sortis par les concours de catégorie C, l'associatif ou l'entreprise. Nous aurions pu finir en zonzon comme certains de nos collègues d'infortune sociale. Bah non...car nous nous sommes arrachés la tête. Nous y sommes y aller avec les dents (je crois que c'est N. Sarkozy qui avait sorti un truc de ce genre). Maintenant, je n'ai pas de leçons à recevoir d'un gars comme j'ai croisé. Et surtout il n'a pas à traiter une dame senior de vieille pétasse et faire rire la galerie. Car je le répète ??? Qu'a-t-il fait pour le pays ? Qu'a-t-il fait à l'école ? Il a peut-être un parcours similaire au mien. Je ne sais pas mais cela n'est pas une raison.
Je finirai sur l'immigration. Mon épouse vient de l'ex-Yougoslavie. C'est un drôle de mélange : albano-monténégrine par sa maman et serbe de Bosnie par son papa. Elle est venue en France dans la foulée de la guerre. Elle n'a pas volé l'Etat français en abusant de quelconques aides. Elle n'a même pas eu droit au statut de réfugiée de guerre. Comme moi, elle s'est arraché la tête et les dents pour démarrer une vraie vie. Elle a passé le bac puis ses BTS par le CNED quand son niveau de français était juste correct. En attendant, elle a bossé dans la restauration, payée au lance-pierre, management de fou. Aujourd'hui, elle a obtenu la nationalité française elle a pleuré le jour de remise de sa carte d'identité. Elle bosse. Elle paie ses impôts etc...<En quoi prend-elle quelque chose à toutes ces personnes.
SupprimerEnfin...nous pourrions discuter jusqu'au bout de la nuit. Et je pense que ce serait super mais pas possible.
Je vous remercie pour cet échange.
Au plaisir de continuer de vous lire sur ce blog
JChristophe
Vous me décrivez des blaireaux. Effectivement, rien ne peut excuser leur comportement. Mais ne confondons pas excuses et explications. Je ne suis malheureusement pas du tout étonné de ce que vous décrivez. Mon intervention visait uniquement à signaler que le mécontentement qu'exprime le mouvement des gilets jaunes ne peut pas être réduit à l'existence de ces blaireaux. Et pour ce qui est des manifestations de xénophobie, elles ne reflètent pas que leur étroitesse d'esprit, mais aussi un désarroi inhérent au fait de vivre en France dans certaines conditions. Dupont-Lajoie et le beauf jadis caricaturé par Cabu existent malheureusement et vous les avez rencontrés. Mais vous-mêmes vous accréditez par vos propos (« j'avoue m'être demandé comment la France a pu se cas socialiser à ce point ») l'idée que les sales cons que vous avez croisés sont au fond assez représentatifs de la population française. Nous devrions éviter ce genre de généralisation. Cabu, vous le savez, n'a pas été assassiné par le Français moyen bête, réac, grande gueule, alcoolique et raciste qu'il se plaisait à caricaturer, ni par l'adjudant Kronenbourg. Ses collègues de travail non plus.
SupprimerYPB
JChristophe, je n'avais pas vu vos deux derniers posts lorsque j'ai rédigé le mien. Je vous remercie pour votre témoignage et votre cordialité (Non, je ne viens pas ici que pour me friter avec des trolls... ;)).
SupprimerYPB
@ Troll de 11h12
Supprimer« BEAUCOUP de gilets jaunes » profèreraient des propos que ne renierait pas l’extrême-droite… Déclaration aussi ridicule et superficielle que celle de Castaner. Presque tout le monde admet que la grande majorité des gilets jaunes ne sont pas extrémistes et que la majorité des extrémistes sont plutôt de gauche… Nuage de fumée de défense d’un pouvoir aux abois.
@ Jean-Christophe
Merci pour votre témoignage. Il y a probablement une minorité extrémisante, mais ce n’est qu’une minorité. J’ai croisé beaucoup de gilets jaunes, habitant dans le 17ème arrondissement de Paris, en encourageant un certain nombre. Tous ceux que j’ai vu étaient polis et déterminés. Attention de ne pas faire de quelques cas une généralité. Bien sûr, il peut y avoir des débordements, mais pour voir de relativement prêt ce qui se passe, je crois que vous êtes malheureusement tombé sur des extrémistes ou des personnes particulièrement révoltées ne comprenant pas que ce genre de comportement est absurde.
Bien cordialement
@JChristophe
SupprimerQuand j'ai lu " j'avoue m'être demandé comment la France a pu se cas socialiser à ce point." j'ai cru que j'allais vous taper...pour de faux vous n'étiez pas devant moi.J'ai continué à lire vos commentaires. Et à la fin,j'ai cru comprendre votre idée.Moi aussi j'ai été bloquée 2 fois.Et hélas comme vous j'ai quand même pas mal vu de gilets jaunes dans l'insulte et les propos violents.Samedi dernier, je me trouvais rue de Rivoli et parmi les casseurs il y avait des gens comme tout le monde.Mais effet de meute, poussée d’adrénaline etc...C'est vrai que j'ai été secouée de voir des femmes 50/60 ans, maquillées comme des camions volés, parlant comme des charretiers crier des "Macron petit P*** on va tout casser." Je n'ai pas du tout aimé et depuis je suis un peu redescendue sur les gilets jaunes. Donc en vous lisant et en faisant le lien avec ce que j'avais vu....j'ai repris votre réflexion. Comment la France pu se cas socialiser à ce point ?
Moi je viens d'un milieu social très populaire, France d'en bas (qui avait sorti ça déjà ????). Mère caissière dès l'âge de 16 ans, en retraite a fini manager accueil (en fait chef de l'accueil et des caisses). Mon père : chauffagiste dans une société locale. J'ai 3 frères (attention ! ça se complique) : un frère qui a 4 ans de moins que moi issu du mariage de mon père et ma mère. Puis ma mère a quitté mon père vers 35 ans pour se remarier avec un jeune de 28 ans avec qui à 37 ans elle a eu un autre fils (le beau gosse du magasin D***du centre commercial où ma mère travaillait). Donc j'ai un frère qui a 15 ans de moins que moi. De son côté, mon père a fait un autre enfant à 39 ans (même âge que ma mère) avec une fille plus jeune (26 ans) qui l'a planté avec mon frère.Donc j'ai un autre frère qui a 17 ans de moins. Chez le bourgeois, le bobo parisien...on est une famille recomposée mais comme il s'agit d'une caissière, d'un chauffagiste, d'un vendeur et d'une coiffeuse, niveau d'études quasi inexistant...on est des cas sociaux. En plus du côté de la Picardie...Sauf que ma mère et mon père nous ont tout donné mais ont vraiment joué leur rôle de parents à fond (même mon beau-père). Déjà nous avons tous hérité d'un prénom très "chicos et bourge" selon ma mère.Car elle dit toujours: le prénom c'est le 1er truc qu'on dit sur soi.Autant avoir un prénom classe.Et en effet, moi je suis de la génération série américaine. J'avais des copines de classe qui s'appelaient Pamela (Dallas)ou des potes Johnny (j'ai un ami d'enfance qui a entamé une procédure devant le tribunal. 2 ans et des poussières pour passer de Johnny à Yoan). Moi je m'appelle Bénédicte, mes frères Rodolphe, Gauthier et Simon. En effet c'est mieux (mes 2 petits frères ont des copains et copines Kévin, Brian, Kelly, Joy etc...). On ne se rend pas compte comment le prénom cela stigmatise.
.../...
SupprimerEnsuite l'école : mes parents et mon beau-père n'ont pas eu la chance de faire des études. Trop loin de tout,venant de foyers avec des parents peu qualifiés, il fallait bosser vite et jeune.Et puis l'école ne vous soutenait pas trop. Donc nous 4, on nous a mis la pression.Le but n'était pas de devenir polytechnicien mais d'avoir une bonne formation avec un travail intéressant et avec une carrière possible. Moi j'ai passé l'école infirmière et quelques années après, je suis devenue sage-femme. Mon frère (- 4 ans) : formé en hôtellerie, a vécu 6 ans en Angleterre. Mon frère (- 15 ans) : ingénieur en aménagement du territoire. Mon frère (- 17 ans) : instituteur. Et chez nous: aucune aide intellectuelle, aucun soutien scolaire possible. Mais des parents qui vous poussent. Le résultat est là ! Et en effet quand j'ai vu certains gilets jaunes plus jeunes que moi avec un peu plus de moyens, d'accès à ceci ou cela, mais qu'ont-ils fait à l'école ? Leurs parents les ont-ils portés ? Je n'ai pas eu l'impression. Ma belle-soeur est Anglaise. Elle est en admiration devant le système français car en Angleterre c'est très rude. Elle a du mal à comprendre comment certains peuvent ne pas tirer les marrons du feu.Une famille comme la mienne en Angleterre aurait été fichée, presque criminalisée. Et non car mes parents ont su avec leurs pauvres connaissances, leurs tout petits moyens nous motiver. Donc, votre réflexion "comment la France a-t-elle pu se cas socialiser" est très pertinente. Vous avez donné des brides de réponses mais d'autres sont à chercher chez les gens eux-mêmes.
A bientôt
Bénédicte
Le Haut Conseil pour le Climat, ce n'est pas pour les gilets jaunes, mais pour ses propres troupes, les 25 % qui lui restent, pour être sûr de na pas perdre même ceux-là, les derniers qui lui restent et qui représentent, plus ou moins, le score qu'il a fait au premier tour de la présidentielle.
RépondreSupprimerIl y a un problème social de « fins de mois de plus en plus difficiles pour beaucoup de gens même s’ils peuvent avoir la chance de travailler, ce qui n’est pas toujours le cas,ce qui explique la montée en puissance de ce problème des gilets jaunes.Au-delà des choix fiscaux contestables du gouvernement, le problème est plus généralement lié je crois, au déclin de la France en tant que puissance économique et sociale qui s’est trouvée mal à l’aise dans le système mondialisé à trois nivaux dans lequel elle s’est mise. Les deux premiers : zone euro et Union Européenne s’étant avérés les plus nocifs, car ils établissent un cadenas de règles qui rendent particulièrement difficile pour un pays affaibli économiquement, du fait par son manque d’efficacité le "système", de remonter la pente. Je crois que pour la France on entre dans les zones critiques sur le plan social et ça ne vas pas s’arranger à l'avenir. Il y a notamment le problème de la destruction des emplois industriels remplacés par des emplois peu rémunérés dans les services. Djordje Kuzmanovic dans sa lettre « Pourquoi je quitte la France Insoumise » signale, au début de son propose, s’être engagé « dans une circonscription du Pas-de-Calais ravagée par la désindustrialisation et le chômage, rongée par le désespoir qui meut aujourd’hui les gilets jaunes. »
RépondreSupprimerhttps://www.marianne.net/debattons/tribunes/pourquoi-je-quitte-la-france-insoumise-djordje-kuzmanovic
Autre liens qui peuvent avoir une certaine relation avec mon précédent propos :
« L'énorme erreur de calcul de Bercy sur le déficit commercial de la France - BOURDE Le déficit commercial français n’atteindrait pas 62,3 milliards d’euros, mais plutôt 67,3 milliards d’euros (je passe les commentaires) :
https://www.20minutes.fr/economie/2382531-20181128-enorme-erreur-calcul-bercy-deficit-commercial-france
Autre lien : Fort de son expérience Tsipras conseille au gouvernement italien de faire tout de suite ce qu’exige les instances européennes, autrement elles le forceront à le faire plus tard dans des conditions dégradées pour l’Italie, si le gouvernement italien n’a pas de plan B de sortie de l’Euro :
https://www.corriere.it/economia/18_novembre_24/consiglio-tsipras-all-italia-cedete-subito-poi-sara-peggio-a40b6d08-f02d-11e8-bbf1-7b061d972f8e.shtml?refresh_ce-cp
Saul
Encore un qui n'a toujours pas compris que c'est pas la balance commerciale qui importe, mais celle des paiements.
SupprimerLe Brexit met le talon Trump sur la tête de la GB :
https://www.ft.com/content/e57ef0d2-f381-11e8-9623-d7f9881e729f
Ce qui importe surtout c’est la désindustrialisation qui va de paire avec le déficit commercial.
Supprimerhttps://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2018/02/07/le-deficit-commercial-francais-s-est-creuse-et-atteint-62-3-milliards-d-euros-en-2017_5252914_1656968.html
En outre la Balance des paiements de la France est déficitaire en 2017 (13,1 milliards d’euros auxquels il faut sans doute ajouter 5 milliards d’euros de déficit complémentaire pour la composante des biens, voir mon précédente message) malgré un excédent important de la balance des services, c’est à dire en économie sur les biens immatériels, c’est tout ce qui va nous rester à la longue.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_(%C3%A9conomie)
https://publications.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/bdp2017_rapport_annuel.pdf
En outre le rapport de la Banque de France fournit quelques informations intéressantes. Globalement la balance des biens et services de la France est déficitaire de 21,7 milliards d’euros en 2017 (page 7 du rapport). Toutefois à l’intérieur de l’Union Européenne spécifiquement ce déficit est de 36,6 milliards d’euros pour les biens et services. Son solde avec l’Allemagne compte pour plus de la moitié de ce déficit. La France est en excédent avec les pays hors zone euro, de plus 20,1 milliards d’euros (page 9 du rapport).
Sans Zone euro et sans UE tels qu’institutionnalisés, et si gérée convenablement, la France pourrait sans doute avoir encore un léger excédent commercial (comme c’était encore le cas dans les années 90,mais sans doute un peu plus réduit en pourcentage du PIB qu’à l’époque), et donc une balance des paiements fortement excédentaire grâce aux autres composantes.
Saul
Je comprends votre jubilation, M. Herblay. Je comprends aussi celle de François Hollande, de Marine Lepen, de Ségolène Royal, de Jean-Luc Mélenchon et de tous ceux qui ont un compte à régler avec Macron. Mais je pense que l'ensemble des forces politiques ne devrait pas trop la ramener et plutôt faire preuve d'humilité et d'écoute en ce moment, même celles qui sont opposées au modèle de société de la majorité présidentielle. Car dans l'éventualité ou elles arriveraient au pouvoir, à moins d'avoir une solution miracle pour générer du jour au lendemain du pouvoir d'achat pérenne, elles auront le même problème.
RépondreSupprimerJe pense en particulier aux sorties de l'UE et de l'euro présentées ici comme préalable à pas mal de chose. Il faudra aller vite : impasse sur l'article 50 bien évidemment. Mais ça ne suffira pas. Quand vous expliquerez aux gilets jaunes qu'il faut du temps pour que les bénéfices soient visibles dans le porte-monnaie, vous aurez la même réaction : "Ça fait des années qu'on nous dit ça, dehors".
Je crains hélas que ce ne soit pas seulement à l'échec d'En Marche que nous assistons, mais à celle de la façon dont notre démocratie fonctionne. Ce qu'on voit sur les plateaux de télévision est hallucinant. Bien que les gilets jaunes soient incontestablement républicains, la défiance qu’ils ont envers les élus est systématique. Même quand il s'agit de personnes aux origines modestes, soucieuses des plus démunis, ou en tout cas clairement à leurs côtés depuis bien avant le 17 novembre. Tout élu devient élite et donc ennemi, quel que soit son camp.
Guillaume Bigot.
RépondreSupprimerFigaro vox.
J'aurais pas pu mieux dire.
Aux armes citoyens ?
Pas encore, mais le temps des "solutions douces" se raccourci...
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/11/29/31001-20181129ARTFIG00361--macron-redoute-davantage-les-amendes-de-bruxelles-que-la-colere-de-son-peuple.php
Bonne lecture.
Cordialement
Laurent MICHEL
"Je crains hélas que ce ne soit pas seulement à l'échec d'En Marche que nous assistons, mais à celle de la façon dont notre démocratie fonctionne."
RépondreSupprimerNous ne sommes plus en démocratie depuis le 29 mai 2005! La France est aujourd'hui une colonie germano américaine gouvernée par des young leaders défendant les intérêts de leurs maîtres.
Antoine
Le syndicat UNL appelle les lycéens à bloquer des établissements scolaires en plein mouvement des "gilets jaunes" lundi 3 décembre.
RépondreSupprimerÀ l'appel de l'Union nationale lycéenne (UNL), des lycéens ont décidé de bloquer leurs établissements vendredi 30 novembre un peu partout en France. L'organisation lycéenne revendique 40 000 jeunes impliqués aujourd'hui et appelle à reconduire la mobilisation lundi 3 décembre.
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/des-lyceens-rejoignent-le-mouvement-des-gilets-jaunes-a-l-appel-du-syndicat-unl-et-bloquent-leurs-etablissements_3078771.html
@ Fr C
RépondreSupprimerOn se demande s’il finira par conserver ces 25%...
@ Saul
Merci pour les liens et les commentaires. Effarante recommandation de Tsipras, le Laval grec
@ Anonyme 17h27
Vous avez bien raison. Il ne s’agirait pas de promettre des lendemains qui chantent de manière trop naïve. Une remise en cause complète du modèle actuel provoquerait inévitablement une crise financière d’ampleur significative. C’est pour cela qu’il faut sortir immédiatement et unilatéralement de l’UE et de l’euro pour pouvoir lancer tout de suite des actions correctrices en s’appuyant sur une banque nationale remise dans le cadre démocratique, à savoir prenant ses directives du gouvernement. Relance budgétaire, monétisation de la dette publique et éventuellement monnaie hélicoptère permettraient de largement amortir la crise provoquée par cette vraie remise en cause. C’est parce que j’essaie de réfléchir concrètement à ce qu’il faut faire le cas échéant que j’étais arrivé à la conclusion de l’impasse de l’article 50 dès 2012.
Beaucoup moins pessimiste que vous sur l’état de la démocratie. Macron peut paradoxalement provoquer une vraie révolte démocratique contre ces mauvaises politiques menées depuis 35 ans. La « seule » chose qui nous manque, c’est le bon catalyseur, ce que ne sont pas Le Pen ou Mélenchon. Mais le jour où il, ou elle, arrive, et là cela peut aller vite dans l’autre chose. Les gilets jaunes, c’est aussi le retour du politique, la prise de conscience plus forte de l’impasse de ces politiques oligolibérales.
@ Laurent Michel
Macron est décidément un inconscient superficiel et suffisant
@ Antoine
Tous les 5 ans, nous avons l’occasion de sortir de ce système. Reste à trouver le bon leader
Est ce que cette personne pourrait être Florian Philippot?
SupprimerAntoine
Brigitte et Emmanuel Macron dépensent 300.000 euros pour changer la moquette de l’Elysée, la polémique enfle.
RépondreSupprimerhttps://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/brigitte-et-emmanuel-macron-depensent-300-000-euros-pour-changer-la-moquette-de-lelysee-la-polemique-enfle_422591
A l'argument selon lequel un SMIC permettrait d'acheter beaucoup plus de carburant aujourd'hui qu'autrefois, je souhaite opposer quatre objections :
RépondreSupprimerLa première c'est que comparer le pouvoir d'achat d'un SMIC à temps complet à l'époque du plein emploi (avant 1974) et aujourd'hui ce n'est pas comparer le pouvoir d'achat des 10% les plus pauvres autrefois et maintenant.
Autant il était légitime de considérer le pouvoir d'achat d'un SMIC à 100% comme celui des 10% les plus pauvres à l'époque du plein emploi, autant on ne peut plus continuer à ignorer que le pouvoir d'achat des 10% les plus pauvres aujourd'hui est au mieux celui d'un SMIC à mi-temps, plutôt celui d'un chômeur, généralement non indemnisé.
Cela n'a pas de sens de comparer le pouvoir d'achat du SMIC à temps complet du grand-père quand il était jeune dans les années 1970 avec celui dont bénéficierait aujourd'hui son petit-fils s'il avait droit lui aussi à un SMIC à temps complet au lieu d'être condamné aux longues années de chômage non indemnisé, de jobs bidons et de stages parking.
La deuxième c'est que l'augmentation du coût de la vie était déjà grossièrement sous-évaluée par l'INSEE avant qu'elle ne reçoive l'ordre officiel d'aller encore plus loin dans la falsification avec le nouvel indice des prix "hors tabac"
La troisième, s'agissant des carburants en particulier, est qu'il ne sert à rien de payer le litre deux fois moins cher si entretemps les distances à franchir pour se rendre au travail, à l'école, dans les commerces, les services publics etc a doublé, et si le nombre de citoyens qui ne peuvent pas se passer de la voiture a considérablement augmenté par la même occasion.
La quatrième c'est que la part des dépenses contraintes a tellement augmenté dans le budget des ménages qu'il ne reste presque plus de dépenses arbitrables, ce qui rend toute nouvelle augmentation des dépenses contraintes insupportable.
Ivan
Merci pour toutes ces précisions bienvenues.
Supprimer