Du haut de son Olympe, Jupiter
espérait peut-être que la suppression de la taxe d’habitation et le transfert
de cotisations sociales sur la CSG mettrait un peu de beurre dans les épinards
des Français, que la poursuite du démantèlement du droit du travail et les
baisses d’impôt pour les entreprises finiraient par faire baisser le chômage.
Las, après 18 mois, le bilan est proprement calamiteux.
L’insoutenable myopie de la France d’en haut
Comment accorder le moindre crédit à un ministre qui
dit cela alors que toutes les analyses montrent au contraire que les
1% les plus riches sont les grands gagnants des mesures du gouvernement, 10 000
euros par personne, un gain de 6%, quand les classes populaires sont
perdantes. Plus fort encore, les
0,01% les plus riches, soit 5 000 personnes ont empoché 1,27 milliards, une
économie de plus de 250 000 euros par personne. En ce sens, Darmanin a
raison, Macron ce n’est pas le gouvernement des riches, c’est le gouvernement
des ultra-riches… La hausse du prix de l’essence a achevé de discréditer un
pouvoir dont les Français n’attendaient rien en matière de pouvoir d’achat.
Au-delà de la
baisse officielle et exceptionnelle du pouvoir d’achat annoncée par l’INSEE au
premier semestre, se pose un double problème méthodologique. D’abord, nous
raisonnons avec une moyenne qui n’a pas forcément de sens. J’avais
souligné qu’aux Etats-Unis, une hausse des plus hauts salaires cachait la
baisse de la majorité. Ici, il est clair que l’envolée du prix de l’essence
pèse de manière très différente sur les budgets selon le kilométrage fait tous
les mois. Ceux qui ont besoin de leur voiture sont extrêmement pénalisés. De
même, Marianne évoque les biais méthodologiques de l’INSEE pointés
par Philippe Herlin, et le poids étonnamment faible de la voiture dans
l’indice, 3%.
Et pour couronner le tout, après
cinq longues et très couteuses années de politique de l’offre, à base de double
déconstruction du droit du travail et de dizaines de milliards de baisse
d’impôts pour les entreprises, le bilan en matière d’emploi est calamiteux.
Le
nombre de chômeurs de catégorie A a progressé de 0,5%, à 3,7 millions au troisième
trimestre, quand le
nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C, a monté de 0,4%, à 5,9
millions. Un Français sur cinq cherche un emploi ! Plus calamiteux
encore, le
chômage de longue durée ne cesse de progresser, de 1,1% sur le trimestre et
6,4% en un an, à 2,6 millions de personnes sur l’ensemble des catégories A, B
et C.
Les
mêmes remèdes produisant les mêmes maux, la folle potion économique du résidant
de l’Elysée ne fonctionne pas. La France a perdu dix
ans à appliquer les potions oligolibérales. Les sondages d’opinion ne font
qu’illustrer le bon sens de la population et ce n’est pas l’agitation
des ministres qui y changera quoique ce soit. Malheureusement, nous
affronterons la prochaine crise en mauvaise posture.
La baisse du pouvoir d’achat de la population française était prévisible et va s’amplifier dans les années à venir. La feuille de route de Macron est expliqué par cette note : « La France va entrer dans une politique de dévaluation interne » :
RépondreSupprimerhttp://french.xinhuanet.com/2017-08/26/c_136557483.htm
C’est une conséquence inéluctable de sa participation à la zone euro et à l’Union européenne en tant que pays actuellement en difficulté économique et en déficit de compétitivité. En clair la population française va avoir besoin d’être appauvrie et précarisée, pour des raisons de compétitivité et les dépenses de l’État vont devoir être de plus en plus réduites pour des raisons de respect des contraintes budgétaires européennes, ce qui va condamner la France a une croissance au ralenti qui a son tour va enduire la nécessité de nouvelles coupes dans les dépenses publiques, sociales. Si avec ce système on peut retrouver un peu de compétitivité par rapport aux autres pays de l’UE et de la zone euro avec lesquels on s’est mis dans un système de concurrence totale et de libre circulation, alors on peut éventuellement regagner un peu d’emplois et de croissance. Pour l’instant on n’est pas encore compétitif, voyez un exemple de plus : Peugeot 208 : la prochaine génération sera entièrement délocalisée en Slovaquie, alors qu'elle était jusqu'ici produite en partie sur le territoire national (Les nombreuses entreprises françaises qui délocalisent leurs activités contribuent à augmenter la croissance dans les pays où elles créés des emplois et des activités et contribuent à la diminuer en France. Ensuite il faut diminuer les dépenses publiques en France car l’État à moins de ressources. C’est dans la logique du système.
https://www.capital.fr/economie-politique/la-prochaine-peugeot-208-sera-entierement-delocalisee-1305477
Et avec ce système la croissance de la France vient de passer logiquement en dessous de la moyenne de la zone euro, alors qu’initialement elle était au dessus.
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/chomage/hausse-du-chomage-la-france-a-eu-une-croissance-bien-en-dessous-de-la-moyenne-de-la-zone-euro-sur-le-premier-semestre_3003673.html
Est-ce que la solution pourrait être une amélioration de la compétence de la population active par un effort de formation supplémentaire, comme le propose Patrick Artus :
https://www.bfmtv.com/economie/la-france-est-le-seul-grand-pays-developpe-qui-continue-de-se-desindustrialiser-1502227.html
Déjà il faut pouvoir le financer dans un contexte où les dépenses publiques doivent être de plus en plus réduites. Ensuite dans le système de concurrence totale dans lequel on s’est mis, pour quelles activités exposées à la concurrence qui pourraient gagner à ne pas être délocalisées ou faites ailleurs? Il y en a certainement de moins en moins. La sortie de la France de la zone euro et de l’UE, même si elle est délicate à opérer, apporterait d’avantage de moyens utilisables, si on sait les utiliser à bon escient, avec notamment la souveraineté monétaire retrouvée et d’autres.
Saul
Déjà il faut pouvoir le financer dans un contexte où les dépenses publiques doivent être de plus en plus réduites. Ensuite dans le système de concurrence totale dans lequel on s’est mis, pour quelles activités exposées à la concurrence qui pourraient gagner à ne pas être délocalisées ou faites ailleurs? Il y en a certainement de moins en moins. La sortie de la France de la zone euro et de l’UE, même si elle est délicate à opérer, apporterait d’avantage de moyens utilisables, si on sait les utiliser à bon escient, avec notamment la souveraineté monétaire retrouvée et d’autres.
Saul
Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?
RépondreSupprimerEn 1992, le sénateur Jean-Luc Mélenchon a voté "oui" au traité de Maastricht : il nous expliquait pourquoi dans un discours ahurissant :
- « La construction de la nation européenne est un idéal qui nourrit notre passion. Nous sommes fiers, nous sommes heureux de participer à cette construction. Nous sommes fiers de savoir qu'il va en résulter des éléments de puissance, qu'un magistère nouveau va être proposé à la France, à ma génération, dans le monde futur, qui est un monde en sursis, injuste, violent, dominé pour l'instant par une seule puissance. Demain, avec la monnaie unique, cette monnaie unique de premier vendeur, premier acheteur, premier producteur, représentant la première masse monétaire du monde, l'Europe sera aussi porteuse de civilisation, de culture, de réseaux de solidarité » (Jean-Luc Mélenchon, débat au Sénat, mardi 9 juin 1992, compte-rendu officiel, page 17)
http://www.senat.fr/comptes-rendus-seances/5eme/pdf/1992/06/s19920609_1477_1502.pdf
- « Quand on dit que l’Europe de Maastricht créera des emplois, ça reste vrai. Il se trouve que le traité de Maastricht n’est pas encore appliqué. Lorsqu’il le sera, il est évident qu’il y aura une très forte croissance qui en découlera, car nous aurons un grand espace économique avec une monnaie unique. » (Jacques Attali, sur France 2, débat télévisé « Polémiques » animé par Michèle Cotta)
- « Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)
- « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)
- « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)
- « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)
- « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)
- « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)
- « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)
C’est amusant et c’est bien de rappeler les prédictions de ces hommes politiques français, faites dans les années 90 sur les bienfaits pour la France de l’UE et de l’Union monétaire pour traiter le problème du chômage en France. En fait ces fumistes vendaient du vent. Voyez, pour rappel,une note de la BCE en date du 11 mai 2017:
Supprimerhttps://bfmbusiness.bfmtv.com/observatoire/quand-la-bce-donne-une-autre-definition-du-taux-de-chomage-1161964.html
Elles indiquent que les données officielles du chômage sont bidon en réalité. Elles servent uniquement à mon avis, à dissimuler l’ampleur du désastre pour la France de sa participation à la zone euro et à l’UE. Ce qu’on appelle le chômage élargi n’a cessé de croître pour atteindre 18%, en France, fin 2016, selon la BCE. Aujourd’hui je n’ai pas l’impression que les choses s’améliorent, au contraire malheureusement. Par contre il est claire que pour l’Allemagne, l’Euro a été profitable, voir la note. Tout cela était prévisible pourtant en réfléchissant un peu.
Saul
J'aimerais bien que, une fois pour toute, quelqu'un m'explique une chose qui me parait totalement incohérente.
RépondreSupprimerA savoir : le taux de chômage, en France, serait d'environ 10% (même 9,5% à en entendre certains ministres et députés godillots de LREM).
Selon l'INSEE, la population active représente approximativement 29 millions de personnes. Or, j'ai toujours appris que 10% représente un dixième d'une somme. Soit, dans le cas qui nous préoccupe, 2,9 millions (1/10è de 29 millions).
Alors, comment nos "artistes" politicards peuvent-ils prétendre que le taux de chômage est de 10% avec plus de 3,7 millions RIEN qu'en catégorie A. Ces 10% seraient "vrais" seulement et seulement si la population active française était de 37 millions d'individus ; or, on en est très loin, de ces 37 millions !!! Autrement dit, le taux de chômage, si on ne prend en compte QUE la catégorie A, est beaucoup plus proche de 12,5% que de 10%. Non ?
CanluCat
Selon l'INSEE, il y avait au 2e trimestre 2018 2538000 chômeurs au sens du BIT. Pour la DARES (Pôle Emploi), le chiffre est de 3541000 à la même date pour la catégorie A. Il y a donc un écart de 903000 personnes. Cela tient à des différences de méthodologie.
Supprimer… des différences de méthodologie mais aussi de définition.
SupprimerLe plus choquant c'est qu'un chômeur qui a renoncé à chercher du travail activement disparaît des statistiques du chômage.
SupprimerComme si un malade qui a renoncé à se soigner, par exemple parce que son mal est incurable, se voyait reverser dans le registre des bien-portants.
Ivan
Et cela tombe évidemment sur les chômeurs qui n'ont droit à aucune indemnisation, car les autres en général sont disposés à faire semblant de chercher même quand ils savent qu'il n'y a plus rien à trouver.
SupprimerC'est la part la plus destructrice du chômage qui est ainsi occultée.
Ivan
Macron n'a jamais eu comme ambition de faire baisser le chômage mais d'adapter la France à la mondialisation et à l'UE néolibérales sous direction allemande. Il a parié sur Merkel pour relancer l'UE mais pas de chance Merkel est décrédibilisée et en fin de parcours. Son rôle est d'être le fondé de pouvoir du capitalisme financier. Macron, un jeune président mais aux si vieilles idées.
RépondreSupprimer@ Saul
RépondreSupprimerMerci pour ces liens. Malheureusement, c’est bien la logique des politiques menées depuis trop longtemps. L’effort de formation ne sera pas suffisant car on risque de seulement assister à une augmentation du niveau de formation demandé pour chaque poste. Je crois qu’il faut surtout rétablir nos écluses extérieures, viser l’équilibre des échanges, tout en aidant à développer des filières d’excellence.
Merci pour l’information sur le taux du chômage.
@ BA
Merci pour ces rappels
@ CanluCat
Intéressant en effet. J’avoue ne pas savoir ce que cela signifie. La population active inclut-elle également les chômeurs ? N’oublions pas qu’il y a près de 6 millions de personnes dans toutes les catégories officielles…
Buongiorno,
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