La
bulle autour des licornes rappelle étrangement celle de 2001, sans que
beaucoup d’analystes semblent faire le lien. Pourtant, un tel scénario serait
assez classique, et on peut souligner le caractère inquiétant du niveau record
atteint par le Nasdaq alors que deux stars de la nouvelle économie, Tesla et
Uber,
viennent de faire des pertes colossales au premier trimestre 2019…
L’incapacité
à dégager le moindre profit
Bien sûr, le
modèle d’affaire de deux des licornes peut sembler gagnant. Uber est devenu
la solution de transport automobile leader dans le monde, l’entreprise a peu
d’actifs, que ses chauffeurs assument, et elle ajuste ses prix de manière
agressive à la hausse, ne craignant pas de choquer ses utilisateurs, comme la
rémunération de ses chauffeurs. Sauf que Uber aura bientôt dix ans, et que la
licorne n’a toujours pas gagné d’argent, accumulant encore 1,8 milliards de
pertes en 2018, pour 11 milliards de chiffre d’affaires. Les
résultats du premier trimestre sont extravagants : 1 milliard de pertes
pour 3 milliards de chiffre d’affaires. Uber dépense toujours un tiers de
plus qu’elle ne touche !
Du coup,
l’entreprise, qui
a prévu de rentrer en bourse ce printemps, ne se valorise « plus »
qu’à 90 milliards alors qu’on évoquait 120 milliards il y a peu. Ces
chiffres semblent totalement déconnectés de la réalité. Comment
une entreprise qui perd encore autant d’argent pourrait-elle valoir autant
d’argent, alors que sa croissance est tombée à 18% ? Au mieux, Uber
fera 20 milliards de chiffre d’affaires en 2022 et si elle parvient à dégager 1
milliard de profit, alors sa valorisation pourrait approcher les 30 milliards.
Du coup, les chiffres évoqués pour la valorisation de l’entreprise sont
absolument extravagants et indiquent que les
marchés et les investisseurs nourrissent une énorme bulle.
D’ailleurs, The
Economist vient de signer un papier cruel
demandant si « Uber pourra-t-il gagner de l’argent un jour ? », dont la conclusion n’est guère optimiste pour la
licorne, pointant les caractéristiques du marché des taxis, et
son histoire. Autre licorne en difficulté : Tesla, qui a annoncé un
premier trimestre désastreux. Il
y a trois mois, Elon Musk annonçait des profits tous les trimestres de l’année.
Le réveil est rude : baisse de
41% des revenus des ventes de voitures, perte
de 700 millions sur un chiffre d’affaires de 4,5 milliards, chute de la marge
opérationnelle de 24 à 20%, trésorerie qui tombe de 3,7 à 2,2 milliards.
Après l’avoir refusé, Elon
Musk a annoncé une levée de 2 milliards d’argent frais.
L’action, au-delà
de 350 dollars en fin d’année, ce qui avait permis à Tesla de peser autant que
Mercedes-Benz, est retombée autour de 250 dollars. Mais cela valorise
encore Tesla à 40 milliards, autant que Renault et PSA réunis, ce que les
chiffres du premier trimestre ne justifient pas du tout. Car si on peut
attendre un rebond au second trimestre, Elon Musk ayant probablement chargé la
barque, les
fondamentaux de Tesla ne sont pas si bons. Certes, la Model 3 est lancée en
Europe et en Chine, mais on peut se poser des questions sur la demande réelle
actuelle pour les modèles alors
que les concurrents allemands commencent tout juste à arriver et auront bientôt
des gammes à opposer à Tesla.
La baisse des
marges est extrêmement préoccupante dans ce marché à faible rentabilité. Tesla n’a
tout simplement pas démontré sa capacité à y gagner de l’argent, d’autant
plus qu’Elon
Musk a multiplié les artifices pour gagner de l’argent au second semestre 2018,
ne livrant que les modèles haut de gamme de la Tesla 3, bien plus chers, et
arrêtant brièvement la commercialisation des modèles entrée de gamme des Model
S et X. L’effondrement de leurs ventes au premier trimestre l’a poussé à un
retour en arrière dont il a le secret, mais qui pose
également la question de la gouvernance très erratique de Tesla, peu compatible
avec les caractéristiques de l’industrie automobile…
Bref, il me
semble totalement délirant que Tesla et Uber puissent afficher une telle
valorisation à ce stade de leur développement, les
deux entreprises n’ayant jamais démontré une capacité à réaliser des profits.
Cela révèle qu’une nouvelle bulle, pas moins enflée que celle de 2001, leur
permet encore d’opérer. La question qui se pose alors est de savoir quand elle
finira par exploser…
En Europe et aux Etats-Unis, la dette publique atteint des niveaux inimaginables.
RépondreSupprimerEurope : sept pays européens sont en faillite.
1- Médaille d'or : Grèce : dette publique de 334 milliards d'euros, soit 181,1 % du PIB.
2- Médaille d'argent : Italie : dette publique de 2321 milliards d'euros, soit 132,2 % du PIB.
3- Médaille de bronze : Portugal : dette publique de 244 milliards d'euros, soit 121,5 % du PIB.
4- Chypre : dette publique de 21 milliards d'euros, soit 102,5 % du PIB.
5- Belgique : dette publique de 459 milliards d'euros, soit 102 % du PIB.
6- France : dette publique de 2315 milliards d'euros, soit 98,4 % du PIB.
7- Espagne : dette publique de 1173 milliards d'euros, soit 97,1 % du PIB.
Et aux Etats-Unis ?
Les Etats-Unis sont en faillite.
De janvier 2019 à avril 2019, les Etats-Unis ont payé 221 milliards de dollars, RIEN QUE POUR PAYER LES INTERETS DE LA DETTE PUBLIQUE !
Pour l'année 2019, les Etats-Unis vont payer 591 milliards de dollars, RIEN QUE POUR PAYER LES INTERETS DE LA DETTE PUBLIQUE !
2024, l'année de tous les dangers pour la dette américaine ?
Le département du Trésor américain a publié un nouveau rapport sur la situation budgétaire du pays. Selon le document, la première puissance mondiale pourrait bientôt consacrer l'intégralité de ses emprunts aux seuls « intérêts » de sa dette.
Jusqu'à présent les Etats-Unis ont « maîtrisé » leur dette. Grâce au dollar et à leur capacité à emprunter à des taux inférieurs à 3 %, la première puissance mondiale ne s'est jamais retrouvée dans une position insurmontable. Mais cette situation pourrait changer.
Selon le dernier rapport du Trésor américain, le niveau de la dette américaine ne cesse d'augmenter. En 2018, elle a dépassé les 22.000 milliards de dollars, après un déficit de 779 milliards de dollars. Un record depuis 2012.
Conséquence directe, les intérêts de la dette se sont envolés : sur les quatre premiers mois de 2019, ils ont atteint 221 milliards de dollars, soit une hausse de plus de 10 % par rapport à la même période sur 2018.
Selon le Trésor, à ce rythme, le montant des intérêts de la dette américaine pourrait atteindre en 2019 un nouveau record, à près de 600 milliards de dollars (591 milliards de dollars précisément).
Pour couvrir les dépenses (administration, éducation, armées) non financées, les Etats empruntent sur les marchés. Tant que le montant des intérêts de la dette ne dépasse pas le déficit, un gouvernement a encore des marges de manoeuvre.
Mais si ce montant est supérieur, alors l'intégralité des emprunts va dans le remboursement des intérêts de la dette. Et le pays se trouve totalement dépendant de l'évolution des taux d'intérêt.
Or selon le Trésor américain, les intérêts de la dette américaine pourraient dépasser les 700 milliards de dollars en 2024. Le rapport évoque même, en cas de scénario noir, le chiffre de… 1.200 milliards de dollars. Un montant qui serait alors insoutenable.
https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/2024-lannee-de-tous-les-dangers-pour-la-dette-americaine-1016224
Désolé Laurent, je me suis gouré d'article...Oups !
RépondreSupprimerVotre article sur la nouvelle économie ou la nouvelle façon de faire des affaires d'uber notamment me fait penser à toutes ces nouvelles idées en terme de management. Je m'explique : depuis quelques temps à la TV on peut voir des reportages sur des entreprises où le PDG, le manager, le patron etc... ne "fliquent" plus es employés, développent les espaces de bien-être, embauchent des directeurs de bonheur et de bien-être voire laissent les salariés prendre des décisions "importantes" pour la communauté (entreprise ou société c'est un peu anxiogène ou stressant comme vocable). Je ne sais pas si je parviens à bien restituer toutes ces nouvelles pratiques. Enfin bon...
Décidément je suis à l'ouest
RépondreSupprimerVotre article sur la nouvelle économie ou la nouvelle façon de faire des affaires d'uber notamment me fait penser à toutes ces nouvelles idées en terme de management. Je m'explique : depuis quelques temps à la TV on peut voir des reportages sur des entreprises où le PDG, le manager, le patron etc... ne "fliquent" plus es employés, développent les espaces de bien-être, embauchent des directeurs de bonheur et de bien-être voire laissent les salariés prendre des décisions "importantes" pour la communauté (entreprise ou société c'est un peu anxiogène ou stressant comme vocable). Je ne sais pas si je parviens à bien restituer toutes ces nouvelles pratiques. Enfin bon...
la suite
RépondreSupprimerExpérience personnelle et professionnelle :
A 22 ans j'ai fini mon cursus universitaire (bac+5 en management des organisations). Après quasi 12 mois de CDD en France dans notamment 2 grands groupes je décide d'aller bosser en Angleterre. Je me prépare, je pars et je commence à bosser là-bas. Je suis engagé dans une petite entreprise qui fait dans la sécurité informatique. Je suis embauché comme manager procedure traduisez assistant administratif et gestionnaire. Plutôt pas mal payé car l'entreprise marche bien. Nous sommes environ 40/43. Quand je suis embauché on me fait tout une grande explication sur le positive mind management à savoir : le patron ne vient pas tous les jours, il laisse pas de décisions aux salariés, les pauses c'est quand on veut comme on veut, baby-foot, salle TV avec console de jeux,salle de sieste, tu ne veux pas venir une journée pas de problèmes etc....Je commence à bosser. Ce qu'on m'avait expliqué se déroulait bien. Le boss: un mec de 55 ans ayant fait son parcours dans l'info' en Angleterre et aux Etats-unis. Il a monté sa boîte il y a une huitaine d'années. Super cool ! et je blague avec les salariés, et je ne viens pas 2/3 jours d'affilé, et je vais chercher les un.e.s et autres pour faire un babyfoot etc...Au début je trouvais cela cool. Moi aussi, je prends le rythme aller un mercredi je ne me lève pas, je ne vais pas bosser, j'ai envie d'aller faire la sieste aller hop salle de repos etc...Sauf que...peu à peu je me rends compte que le côté coolitude, positive mind management et tout le bazar...de la poudre de perlimpinpin pour reprendre le président français à la tête d'une start up nation !!! Déjà la plus ancienne dans la boîte : 4 ans d'ancienneté et elle est sur le départ. Les autres 1/2 voire 3 ans d'ancienneté grand max'. Le plus vieux : 33 ans car les autres c'était entre 25 et 30 ans. J'étais le plus jeune. Certain.e.s comme moi le 1er vrai contrat après des stages ou du CDD (version anglaise). Lors de réunion, je vois un boss qui sous couvert d'humour met une pression sur les salariés peu performants, mauvaise décision : tu portes le chapeau en acquittant de gages à la con (tu paies pendant une semaine le café à tous). Un boss intrusif qui t'appelle by skype et autres joyeusetés de ce genre le soir, le week-end, pendant tes congés (mais pas pendant les journées où tu ne viens pas bosser parce que t'as pas envie) etc...en fait une pression, une intrusion très subtiles bien conduites. Assez méthode sectaire en fait ! Sauf que beaucoup restent 3ans ans grand max' puis se barrent soit parce qu'ils réalisent et n'adhèrent plus soit le boss les poussent gentiment à la porte. Perso' j'ai tenu (car c'est le bon verbe) 19 mois et je me suis cassé. Je retrouve un nouveau job cette fois-ci dans une société de réassurance filiale, d'une filiale. Au début, normal puis intro' de trucs comme le joy working manager avec les pauses divertissements, les happys hours au bureau etc...le we trust in you, you trust in us agreement etc...Je suis parti au bout de 4 ans car c'est allé crescendo. Après je suis revenu travailler sur le continent, à Bruxelles exactement. Cela fait 3 ans que je bosse dans un grand cabinet de conseils et d'avocat.Je suis revenu à un management très classique et...je préfère les 2 expériences anglaises : de la foutaise et du vent pour mieux coincer les salariés en les infantilisant !
Florian
Très intéressant votre post ! L'article de Laurent porte sur l'éco' mais le sujet que vous abordez fait parti de ce nouvel ensemble, de ces nouvelles méthodes, applications de l'entreprise. On vous colle du participatif, du collaboratif, du start up Nation etc...mais en fait les affaires sont les affaires sauf qu'on les réduit dep lus en plus à de l'utra-libéralisme si bien que le collaboratif, le participatif, l'équitable, le management par la bienveillance c'est fake, fake et re-fake. Car derrière, le but ultime et cynique: faire du pognon. Même pas monter un empire avec de l'innovation, de la conquête etc...non pognon tout est pognon !
SupprimerVotre expérience n'est pas isolée. J'ai une nièce qui a fini son cursus il y a 2 ans en économie option économie du tourisme. Elle a choisi de faire son master I & II en alternance. Elle a été prise en contrat d'apprentissage dans une boîte américaine en France. Ce que vous racontez, elle l'a vécu aussi : le happyness manager, le gentle leader, l'espace café, la leisure-room, la proactive force room (comprenez la salle de réunion, le happyness manager qui vient vous chercher pour faire une partie de flipper (elle ce n'était pas le baby-foot), le déjeuner du mois où celles et ceux qui ont des origines étrangères apportent des spécialités du pays etc...Pareil : l'employé est sur le même pied d'égalité que le boss pour prendre des décisions super importantes. Et puis le boss il organise la soirée match de foot au bureau en laissant à un autre de conclure tel ou tel dossier. Quand elle nous racontait cela nous on trouvait cela cool. Certains se disaient: "P....un happyness manager chez nous on aimerait."
.../...
SupprimerOuais mais tout cela...de la flûte, de la pipe (moi aussi je peux citer Emmanuel Macron ;-)). En fait, ma nièce nous disait que c'était comme dans une secte. On vous faisait croire au bonheur "happy face", au happy management, au collaborative management etc...mais en fait le boss et son équipe réduite mènent toujours la danse. Et c'est même pire car la pression, la mise au pas et autres contraintes étaient instillées, distribuées en sous-main. En plus d'être fake, c'était vicieux, pernicieux, insidieux.Pour un résultat : tu ne marches pas dans le bon sens, tu ne fais pas du chiffre, tu es dans la contradiction, tu dégages mais on ne te vire pas on s'arrange pour que tu te casses. Ma nièce a fait ses 2 ans d'alternance. Elle est ressortie pas bien de cette expérience. Elle était en souffrance due au travail non pas la charge mais ce management innovant. Sans vous mentir elle a mis quasi un an à se remettre dans le circuit. Après l'obtention de son M2 elle est partie faire le tour de l'Europe 2 mois en voiture avec 2 copines. Après elle a décroché un CDD en temps partiel dans le milieu associatif. Et puis elle a trouvé un CDI dans sa partie dans une entreprise qui manage de façon classique, sans tous ces artifices. Elle est bien depuis un an 1/2. Quand elle parle de ses 2 ans d'apprentissage elle dit qu'elle n'a pas bien vécu ce management car pour elle, elle avait la désagréable sensation d'être prise pour une abrutie finie et en plus cela gommait la frontière entre travail/vie privée. Ton travail se comporte comme ta vie privée.
Bonne journée
L'Anonyme du Jour
Ce qui est décrit dans l'article, ce que vous rapportez dans vos commentaires sur toutes ces nouvelles techniques RH rejoignent une transformation de l'entreprise, de la façon de la gérer etc...Sauf que si certaines évolutions sont conformes à la mutation technologique que nous vivons en revanche les pousser à l'extrême et les coller à toutes les sauces ne sont pas d'une obligation absolue. Elles peuvent même être totalement contre-productives: chômage en plus, qualité du travail en baisse etc....
SupprimerLaurent parle d'UBer et de Telsa de leur don de faire croire et des bulles économiques TRES inquiétantes qu'elles génèrent. Vous vous parlez de ces nouvelles méthodes de management qui rejoignent cet esprit Uber, Amazon et autres. Moi j'ajouterai l'ubérisation de l'emploi, du CDI voire du CDD. Je m'explique:
Mon épouse est esthéticienne, depuis ado' c'est son truc, c'est sa voie ! Elle ne s'est pas arrêtée au CAP, elle est allée jusqu'au BTS (double BTS esthétique et assistante gestion PME-PMI). Elle a fait le choix d'exercer en tant que salariée sur Paris. Pas eu de mal à trouver et à finir directrice d'institut de beauté. Le dernier salon où elle a exercé a fermé, cessation d'activités. Elle s'est relancée sur le marché du travail. Je vous jure que c'est vrai...elle a fait 3 périodes d'essai entre 3/4 mois chez 3 employeurs différents. 3 périodes qui n'ont débouché sur aucun CDI alors que c'est ce qui était annoncé dans l'offre d'emploi. En fait, très directement on a proposé à mon épouse de se mettre en auto-entrepreneur et elle était assurée d'avoir du taf'. Elle a dit non car autant directement monter son affaire. Elle a alerté Pôle emploi : peuvent rien faire voir avec l'inspection du travail qui dit qu'il n'y a rien d'illégal.
Au final, elle a trouvé dans un hôtel de luxe qui dispose d'un SPA et salon de beauté. C'est un peu nouveau pour elle mais elle s'y fait très bien.
Apparemment ce qui est arrivé à mon épouse n'est pas isolé et se présente de plus en plus sur pas de métiers.Mais il paraît que c'est l'avenir....alors que j'entendais il y a une quinzaine de jour sur une grande radio nationale que le marché du CDI se porte plutôt pas mal en ce moment certes selon les secteurs mais que cela était un bon signe éco' pour la France.
Jeff'
Bonjour,Ceci est une réalité.
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