Billet invité de Rodolphe
DUMOUCH, Professeur
agrégé de SVT au lycée Jean-Moulin de Revin, Lycée
européen situé dans la vallée de la Meuse
Depuis l’avènement du macronisme,
s’achève l’ultime étape du glissement de l’héritage de mai 1968 vers le
néolibéralisme autoritaire. Le retournement de ces gens-là s’est réalisé un peu
comme sur un ruban
de Moebius : ils sont passés de l’autre côté en restant sur la même
face, ce qui explique que beaucoup de nos oligarques n’en ont même pas
conscience. Certains parcours sont édifiants, comme celui de Pascal Bruckner,
successivement maoïste, PSU, « nouveau philosophe », kouchnérien et
partisan du bombardement de la Serbie en 1999, sarkozyste et maintenant
macronien zélateur de la retraite
à 70 ans. De cette déchéance spectaculaire, on pourrait se consoler avec les
quelques avancées « sociétales » dont nous aurions bénéficié. Parmi
celles-ci, la soustraction des enfants et des jeunes gens à la « domination
adulte ».
Qu’en est-il ?
Une évolution juridique freinée quand le législateur est issu de la
génération des boomers