Il n’y a pas que sur
les retraites que le pouvoir en place fait face à l’opposition de la majorité
des français. La privatisation d’ADP rassemble une majorité contre elle et il
faut espérer que l’année 2020 voit le compteur des signatures pour un
Référendum d’Initiative Populaire imposer au gouvernement de reculer. Cela
est d’autant plus vrai que le
précédent de Toulouse ne plaide pas pour…
Avis de prédation du patrimoine public
Il n’est pas inutile de se replonger dans les
archives et voir Macron
défendre en 2014 la vente de l’aéroport de Toulouse à un investisseur chinois.
Son argumentaire – il
faut accepter ce rachat car sinon la Chine pourrait ne plus acheter d’Airbus
– est malhonnête : beaucoup,
et j’en faisais partie, souhaitaient simplement que l’aéroport reste public.
En outre, la Chine est bien plus protectionniste que nous, et ce n’est pas le
refus par la France de vendre un de ces aéroports à une de ses entreprises qui
aurait pu la pousser à préférer Boeing à Airbus… Fin
2016, alors candidat, il défendait les dividendes exceptionnels que se versaient
les chinois en incriminant le manque d’investissement passé !
Ses arguments sont totalement aberrants. Pourquoi
avoir vendu une bouchée de pain une entreprise qui avait de fortes réserves
financières au nom de la réduction de la dette de la France ? Les 300
millions étaient totalement négligeables pour une dette près de 7000 fois plus
importante. En outre, après
que les chinois aient touché 30 millions de dividendes et revendu l’aéroport
500 millions à Eiffage, on constate a posteriori que le prix de vente de
2014 était bien trop faible, d’autant plus que les réserves de l’entreprise ont
été largement vidées. Le vendeur de 2014 a très mal défendu les intérêts de la
France et a tout de même permis à des étrangers de faire une bonne affaire sur
notre dos ! L’économiste
David Cayla a raison de souligner qu’il s’agit d’un véritable scandale sur France Culture.
L’ensemble de ce dossier est particulièrement
révoltant, d’autant plus que le
Conseil d’Etat a cassé la décision de la Cour administrative d’appel de Paris,
qui avait annulé la privatisation, au motif que le consortium de reprise avait
changé de composition, perdant un opérateur d’aéroport pour ne plus laisser que
des financiers qui se sont comportés comme des vautours, contrairement aux dires de Macron en 2014.
Des années après, les
opposants à la vente avaient raison et le bilan est absolument désastreux
pour l’intérêt général, le consortium chinois étant le seul gagnant. A
posteriori, on voit bien que ces
aéroports se transforment en rente juteuse pour leurs propriétaires.
Il
n’y a bien aucun sens, du point de vue de l’intérêt général, à vendre de telles
infrastructures, qui devraient rester dans le giron public, surtout à une
période où l’Etat gagne de l’argent pour emprunter. Voilà pourquoi, plus
que jamais, il
faut faire barrage à la privatisation d’ADP, qui représente en outre un
enjeu stratégique majeur pour notre pays. Nous
avons été plus d’un million à signer la pétition ou un Référendum d’Initiative
Populaire, malgré le coupable manque de publicité fait à cette démarche de
la part des médias. Il faut continuer à se mobiliser et à en parler pour tenter
de bloquer une telle vente qui serait une réplique de l’expérience
calamiteuse de la vente de l’aéroport de Toulouse.
La dernière année nous impose de poursuivre
l’action : la majorité a reculé sur certains sujets du fait de la
mobilisation des Gilets Jaunes, puis sur certains régimes spéciaux de retraite,
du fait de la pression des personnes concernées. Nous
devons donc continuer sans relâche la mobilisation pour le mettre à nouveau en
échec sur le sujet fondamentale de la privatisation d’ADP.
Je reste pessimiste sur l'aboutissement d'un référendum sur la privatisation d'ADP.
RépondreSupprimer@ anonyme de 14:44: Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.
RépondreSupprimerDe toute façon tout fout le camp. La CFDT va signer avec Macron. Il restera à contempler les dégâts et la gueule que feront les indifférents dans quelque temps.
RépondreSupprimerA qui profite le crime ? ? ?
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