Suivant
la vision proposée par The Economist,
Macron serait le champion de l’ouverture face à la candidate du repli et la
fermeture incarnée par Marine Le Pen. Mais sa
très mauvaise gestion de la crise sanitaire du coronavirus fracasse cette
posture de communication. Le champion se révèle amateur, le libéral
apparaît autoritaire et celui qui devrait être transparent multiplie les
mensonges.
La triste défaite
sanitaire de notre pays
Cette crise
dresse un
triste portrait de la France. Après avoir laissé fermer des usines qui les produisaient,
et été incapable
d’anticiper et de s’organiser pour passer assez tôt les commandes de masques ou
préparer les tests nécessaires, notre exécutif a tenté de cacher ses
manquements par des mensonges, comme
l’a méthodiquement rapporté Médiapart.
Mais la réalité les a vite rattrapés et ils mentent à nouveau en présentant
leurs changements de position comme de simples ajustements aux évolutions des
connaissances de la science. Problème, entre temps, nos soignants (et bien
d’autres) sont trop souvent montés au front sans équipement, au prix de leur
vie pour certains. Une
sinistre hécatombe a lieu dans les EHPAD, dont
la réalité chiffrée n’est apparue qu’en avril ! Au final, comme le
disait un médecin, on aurait presque l’impression que notre pays n’est plus un
pays développé.
Pour qui
prend un peu de recul sur ces derniers mois, le portrait du président que
dessine la gestion de cette crise est vertigineux tant
il est en contradiction avec sa communication de candidat. Alors
que l’Allemagne s’activait dès janvier pour être en position de tester un
maximum de citoyens, il semble que rien ne se soit véritablement passé en
France avant la semaine du 9 mars. C’est sans doute ce qui explique les
trois annonces des 12, 14 et 16 mars, l’exécutif tâtonnant pour savoir quoi
faire et ajustant sa copie au fur et à mesure, jour après jour. Pourtant, dès
fin janvier, l’OMS ou The Economist
étaient très clairs sur l’urgence de la situation et les priorités. Et le
refus de repousser le premier tour des municipales mi-mars était totalement
aberrant en l’état des connaissances de la science.
En somme, Macron
nous a mal préparé, envoyant ses troupes sans plan et sans équipement. Quand
on est un tel chef pour ses troupes, il est bien cavalier d’évoquer la guerre…
Rien
d’important ne semble avoir été fait pour commander des masques, des tests ou
des respirateurs avant mi-mars au moins, exposant gravement toutes nos
premières lignes au virus, comme le montre cruellement le nombre de cas parmi
les soignants ou les personnels d’EHPAD… Et, ironie de l’histoire, ce supposé
champion du nouveau monde a bien tardé pour développer des solutions
s’inspirant des pratiques asiatiques sur la base des nouvelles technologies, qui
arriveront aussi plus tard en France qu’ailleurs…
S’il est un
domaine où il a eu moins de retard, il faut le reconnaître, c’est dans la mise
en place de mesures de confinement volontiers autoritaires, avec toutes les
sanctions attenantes. Derrière
la fable de l’ouverture, il ne semble plus rester que l’autoritarisme, qui
s’illustre également par un refus maintes fois exprimé de toute critique de son
action, nouveau signe d’autoritarisme. Pour couronner le tout, le camp de
l’ouverture devrait théoriquement être celui de la vérité et de la
transparence. Là encore, cette crise révèle un Macron à l’exact opposé, opaque
et menteur. Quand l’exécutif tarde à commander les masques, ou à organiser des
tests à grande échelle, il ne
dit pas la vérité et prend ouvertement les Français pour des imbéciles en
disant que ce ne serait pas utile, en s’abritant derrière des scientifiques.
Le 180°
réalisé par le pouvoir sur ces deux sujets est proprement lunaire. Mi-mars,
les masques étaient inutiles et les tests n’avaient d’intérêt que pour les
cas graves. Aujourd’hui, devant l’évidence des résultats des pays qui ont mieux
anticipé que nous (en
suivant des avis qui étaient connues dès fin janvier), la majorité change
radicalement de discours, sans même admettre qu’elle change de stratégie en
invoquant une évolution (imaginaire) des positions scientifiques. La majorité
ajoute mensonge sur mensonge, ce qui rend sa parole forcément douteuse. Heureusement,
les Français en ont conscience, 77%
pensant que le gouvernement ne dit pas la vérité dans un récent sondage.
Un petit
exercice est ici très révélateur. Imaginons deux secondes que Marine Le Pen ait
géré la crise du coronavirus exactement de la même manière que Macron. Nul
doute que le ton de bien des média serait beaucoup plus dur à l’égard de
l’exécutif : les qualificatis d’amateur et de menteur n’auraient-ils pas
fleuri dans des éditoriaux au vitriol ? Et puis, est-il si évident que Le
Pen aurait été moins bonne ?
Macron est un bon à rien entouré de très mauvais.
RépondreSupprimerLe Pen aurait-elle fait pire? Aurait-elle fait arracher les deux yeux aux Gilets Jaunes? Aurait-elle fait introduire le virus Covid-19 dans plus de la moitié des maisons de retraite? Aurait-elle mis toute la population en prison à domicile?
RépondreSupprimerQui peut prétendre savoir ce qu'aurait fait cette girouette ? Il y a bien des gens qui réclament aujourd'hui qu'on combatte l'islamisation de la France après avoir défendu mordicus, parfois même les armes à la main, l'intégration au même pays d'un territoire peuplé de 9 millions de musulmans... Les gens sont bizarres parfois, avec leur manque de cohérence.
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