lundi 29 juin 2020

Quand Macron ouvre la voie à Le Pen




La présidence détestable qui casse le plafond de verre

Bien sûr, rien n’est joué tant la situation semble instable, 80% des Français déclaraient ne pas vouloir un nouveau second tour Macron / Le Pen fin 2019, tout en leur accordant plus de 50% des suffrages dans un sondage de premier tour, faute d’autres alternatives rassembleuses. Mais déjà, ce même sondage indiquait qu’en cas de réédition du second tour de 2017, Macron ne réunirait plus que 55% des suffrages, au lieu des 66% d’alors, chiffres confirmés depuis par un récent sondage. Un écart divisé par trois en tois ans ! La macronie s’inquiétait même du passage du premier tour, comme le rapportait Le Monde il y a quelques mois. Marine Le Pen, elle, n’hésite pas à dire qu’elle « a de grandes chances d’être présidente de la République », ce que le Financial Times annonçait être désormais possible !

Jérôme Sainte-Marie a probablement vu juste en soutenant que « la cristallisation du bloc populaire peut aboutir à la défaite de Macron », dans le FigaroVox. Si en 2017, c’était l’opposition à Marine Le Pen qui avait prédominée, on peut aujourd’hui se demander si le moteur de l’opposition à Macron ne sera finalement pas plus fort que celui de l’opposition à la famille Le Pen. Cinq longues années de cette présidence arrogante au service de l’oligarchie, entourée d’une bien piètre équipe a probablement fracassé le plafond de verre qui existait jusqu’en 2017. C’était bien ce plafond de verre qui avait expliqué l’écart colossal du second tour, où Macron avait réuni près de deux fois plus de voix que Le Pen, malgré une explosion des votes blancs et de l’abstention, et alors qu’il était un piètre candidat, sortant qui plus est.

Car Macron cumule le pire du fond et de la forme depuis 2014. Sur le fond, il ne propose qu’une accélération des réformes qui servent l’agenda de l’oligarchie, au nom de la compétitivité et d’une globalisation de plus en plus honnie. Son bilan désastreux risque de peser lourd dans la balance en 2022, alors qu’en 2017, singeant le Sarkozy de 2007, il avait réussi à bien s’éxonérer du bilan du précédent mandat. Pire cette présidence ajoute une forme particulièrement détestable et révoltante, pour ne pas dire plus, un mélange d’arrogance, de mépris et de légèreté inédit sous la Cinquième République. Et pour couronner le tout, comme le notait Piketty, il évite le questionnement légitime en démocratie par des journalistes, mettant en scène ses longs monologues et son refus du débat et de l’écoute.

Le degré de rejet de cette présidence est probablement sous-estimé, même s’il affleure dans les sondages qui révèlent que pour plus de 80% des Français, leur situation s’est détériorée sous cette présidence… Comment penser que cela restera sans conséquence en 2022 ? Bien sûr, Le Pen n’est que l’alternative par défaut à date, faute de l’émergence d’une autre voie, à la fois vraiment différente et rassembleuse. Mais la question qui se pose aujourd’hui, c’est ce qui se passerait si le paysage politique n’évoluait pas. En cela, Jérôme Sainte-Marie a raison et on peut imaginer une Marine Le Pen proche de 30% au premier tour en 2022, loin devant un Macron, qui peinerait à combler son retard au second. La réalité, c’est qu’Emmanuel Macron rend possible l’accession à l’Elysée d’un Le Pen.

Bien sûr, certains penseront, comme en 2017, que Le Pen est peut-être un moindre mal que Macron, tant la présidence actuelle a été toxique sur tant d’aspects. Et c’est cela qui a probablement cassé le plafond de verre. Malgré tout, on peut aussi craindre que Le Pen ne soit qu’une Tsipras française, qui poursuivrait largement les mêmes politiques, une fois élue. Serait-elle moins pire alors ?

30 commentaires:

  1. Et comme Jean-Luc Melenchon ne parvient pas à concrétiser....
    Sylvie

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  2. @Laurent Herblay,

    Les résultats des élections de 2017 doivent nous rendre prudents, car personne n'avait anticipé que tous les favoris d'alors (Hollande, Valls, Sarkozy, puis Juppé, puis Fillon) seraient dégagés les uns après les autres.

    Ce qu'il faut retenir des sondages, c'est que peu de gens souhaitent un nouveau duel Macron/Le Pen. De même qu'en 2015, les Français déclaraient dans les sondages qu'ils ne voulaient pas d'un second tour Hollande/Sarkozy. Ils ne le voulaient pas et ne l'ont pas eu. Eh bien, on peut supposer et espérer qu'ils n'auront pas en 2022 ce duel annoncé mais non voulu.

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    1. Moi, de gauche historiquement et m'étant abstenu en 2017, je voterai MLP en 2022 et tant pis.

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  3. Si le plafond de verre est cassé, comme vous le dites, votre article sert à le réparer et à le consolider. Il y a déjà pléthore de communications journalistiques sur tous les média pour nous inciter à soutenir Macron face au "danger" Le Pen. 2 ans à l'avance !!! Alors, s'il vous plaît, ne collaborez pas avec les dominants qui ne pensent qu'à sauver leur fric et leur pouvoir.

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  4. @ Sylvie,

    C'est juste.

    @ Moi

    D'accord également : rien n'est joué et une personne venue de nulle part peut encore surgir et l'emporter. En 2015, Macron était encore très loin de l'Elysée...

    @ Anonyme

    Je ne vois pas pourquoi. Et le tir de barrage des journalistes pourrait bien avoir l'efficacité de celui de 2005. Une trop grande unanimité n'aiderait pas un Macron complètement déconsidéré

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    1. Il est plus facile d'obtenir une majorité sur un « non » que sur un candidat. En 2005, il y avait des « nonistes » à droite, à gauche, et aux extrêmes. Tous ces gens qui se sont rassemblés autour du non au TCE n'auraient jamais pu se rassembler autour d'un même candidat. Et puis il faut compter aussi sur les limites de Marine Le Pen qui a mené une campagne désastreuse en 2017. Est-elle meilleure aujourd'hui ? Je n'en ai pas l'impression. Certes, l'écart entre MLP et Macron s'est réduit mais il reste important et une mauvaise prestation de MLP lors du débat d'entre les deux tours redonnerait certainement l'avantage à l'actuel président.

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    2. @LH:

      J'ai tendance à penser que, si les projections sondagières donnent un second tour serré pour Macron contre MLP à l'approche de l'élection, Macron ne pourra se représenter et un autre LREM fera campagne en faisant vaguement croire qu'il n'est pas comptable du passif (par exemple: un Blanquer dont le profil autoritaire peut plaire à Droite...). Macron fut le Brutus de Hollande, il maintient des contacts avec le Brutus professionnel (Sarkozy), qu'est-ce qui empêche un des siens de faire pareil?

      Pour MLP: je pense que le FN n'a pas perdu sa tendance à se tirer une balle dans le pied quand il a un boulevard (il vaut bien cette Gauche de la gauche incapable de s'unir pour peser). Je pense de toute façon que le FN ne peut accéder au pouvoir que dans une configuration Mitterrand 81 (alliance LR-FN), pas tout seul.

      Le Financial Times? Ils dégainent la peur frontiste avant tout parce qu'ils ont été traumatisés par le Brexit. Faut dire qu'entre le machiavélisme thatchérien et le virage fric du Labour les élites anglaises avaient réussi à réaliser le rêve des élites européennes: une démocratie où les aspirations des classes populaires n'existent pas. Et avec une stratégie pas si éloignée de Hollande avec le référendum de 2005 (pensé pour diviser le PS) Cameron a cassé tout ça.

      Sinon, je rigole bien de la fixette médiatique sur la vague verte des grandes villes: rien de nouveau, c'est juste le centre gauche urbain qui ne se reconnaît pas dans Macron qui a remplacé le PS par un clone non discrédité par l'exercice du pouvoir. Sans compter que ça fait comme si la France se réduisait aux grandes villes.

      JZ

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    3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    4. @JZ
      Non, si le score est serré, Macron ira en se disant (comme nous le faisons) que MLP se plantera au moment du débat télévisé. Si Hollande a renoncé à se présenter en 2017, c'est parce que tous les sondages le donnaient éliminé du second tour. Avec un score serré mais gagnable, il y serait allé.

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    5. @ Moi:
      En cas de score serré mais gagnable, je doute que ça suffise pour réfréner un Brutus, d'autant qu'il serait poussé dans les sondages par le ni un prez périmé ni MLP. S'il n'y a pas de Brutus à LREM, ça signifiera qu'il n'y a pas d'opportunistes dans ce parti et j'en doute un peu. Si quelqu'un a les pieds sur terre à LREM, il sait que Macron ne pourra éviter, à moins de faire ses meetings dans un bunker, de subir l'expression violente du rejet de sa personne partout où il passera. Et se dira qu'il y a une balle à prendre au bond. Voilà pourquoi je doute que Macron puisse se présenter à sa succession.

      JZ

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    6. @JZ

      Votre raisonnement me semble parfaitement sensé. Mais Brutus est présenté par les sources anciennes comme un idéaliste, fidèle jusqu'au bout à son idéal républicain. Il vaut mieux que d'être comparé à un Bruno Le Maire. Hors l'art de comploter, je ne crois pas qu'aucun responsable politique français nous donnera, dans les années qui nous séparent de l'élection présidentielle, l'occasion d'une seule comparaison favorable avec un exemple de vertu antique.

      YPB

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  5. "Malgré tout, on peut aussi craindre que Le Pen ne soit qu’une Tsipras française, qui poursuivrait largement les mêmes politiques, une fois élue. Serait-elle moins pire alors ?"

    Il sera toujours temps de se poser la question après quelques années d'exercice.

    Bien plus : si elle avait été élue en 2017, vous seriez en train de vous poser la question en ce moment.
    Vous pourriez donc conclure soit à une surprise plus ou moins favorable, soit à la nécessité réelle d'une alternative.

    Avec 5 ans d'avance, par conséquent. Et, sans doute, moins de fleurons (Alcaltel, Alstom, Technip...) partis à l'étranger, moins d'engagement envers l'Allemagne, moins de multiculturalisme et d'immigration.
    C'est à dire avec de meilleures chances de succès pour ce que vous appelez une "alternative rassembleuse".

    Moralité : ...

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    1. Votre pari de 2017, c'était, si je ne me trompe pas, de permettre la création d'une alternative en 2022.

      Le résultat de ce pari est plus ou moins connu : il est perdu.

      Donc, vous devriez vous demander s'il est bien judicieux de refaire le même raisonnement en 2022.

      Car la clepsydre se vide, ainsi que les ressources et bienfaits variés permettant à la France d'espérer garder son indépendance, ou tout simplement son existence :

      Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
      (Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
      Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
      Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !

      Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
      Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.
      Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
      Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

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  6. Le seul résultat tangible de votre stratégie, Herblay, c'est ceci (échantillon) :

    https://francais.rt.com/france/76419-plus-que-quelques-heures-avant-l-arret-definitif-de-fessenheim

    Si vous sortiez de la ligne Maginot herblayblicaine, pour changer ?

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    1. Sortir de la ligne Maginot ? Vous voulez dire comme en 40, avec le plan Dyle-Breda d'avance en Belgique et jusqu'au Pays-Bas ? Aïe, ça commence mal...

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  7. @ Moi

    Très juste : il est plus facile d’avoir une majorité sur un « non » que sur un candidat. Malgré tout, malgré les limites de Marine Le Pen, celles de Macron ne sont pas moins immenses, et avec 5 années de lourd passif, l’issue me semble assez ouverte. C’était plus facile pour lui en 2017, il était en rupture avec Hollande. En 2022, il devra assumer cinq longues années de pouvoir et de multiples échecs. Après, il est vrai que Marine Le Pen est une adversaire idéale pour lui, du fait de sa paresse, mais lui aussi est le candidat idéal face à Marine Le Pen : il est un concentré chimiquement pur de tout ce qu’une grande majorité de français rejette.

    @ JZ

    Théorie originale que celle du Brutus. Mais je n’ai pas l’impression qu’il y ait une personne en macronie qui puisse le faire : Le Maire est un poids léger, Blanquer n’est pas un politique. Le seul qui pourrait le faire, c’est sans doute Philippe, mais Macron peut le piéger en le gardant à Matignon. Après, je pense que Macron ira jusqu’au bout, contrairement à Hollande. Il ne voudra jamais finir dans l’histoire comme celui qui a fait la même chose que Hollande : ne pas oser se représenter.

    Bien d’accord sur le FT et la vaguelette verte : 14% des Français se sont déplacés, une grosse dizaine de villes (sur 35 000) basculent en vert et cela fait la une…

    @ YPB

    Bien vu

    @ Anonyme 15h03 & 15h17

    MLP élue en 2017, c’est un peu comme se demander si les poules avaient des dents. Pour rappel, il y avait plus de 10 millions de voix d’écart au second tour. Si l’écart avait été faible, vous pourriez vous en prendre à ceux qui auraient choisi Macron ou le vote blanc, mais là, il y une personne responsable de l’élection de Macron, c’est bien Marine Le Pen et elle seule.

    Malheureusement, Alcatel et Alstom, cela s’est décidé sous Hollande. Le résultat de 2017 n’y aurait rien changé. Et le multiculturalisme me semble plutôt reculer depuis 15 ans, même si un foyer virulent continue d’exister et doit être combattu le plus fermement.

    Mon pari de 2017, c’était que Marine Le Pen n’aurait pas été meilleure que Macron, car elle se comporte comme Tsipras sans même être au pouvoir. Cela n’allait pas au-delà.

    Sur 2022, il est (beaucoup) trop tôt pour conclure. Il y a 5 ans, le scénario de 2017 était loin.

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  8. Le RN a un bon soutien avec ce taré de Zemmour qui assimile les écolos à des islamistes à cause de la couleur verte, comment un crétin pareil est encore convié dans les médias français ? C'est un mystère !

    https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-theorie-complotiste-de-zemmour-sur-eelv-vaut-le-detournement_fr_5efad4aec5b6ca9709142725

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    1. C'est du niveau de ceux qui voient des fascistes partout, ni mieux ni pire. Il y a bien des années, une étude universitaire sur la Nouvelle Droite avait interprété les photographies en noir et blanc de la Revue culturelle Éléments comme la marque d'une pensée manichéenne, binaire, le pluralisme étant apparemment incompatible avec la bichromie... Zemmour ressemble à ceux qu'il prétend combattre et réciproquement.

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    2. ça crève pourtant les yeux que ces verts sont des islamo-collabos. Grenoble par exemple. Vous n'avez pas le niveau pour parler de EZ. Le crétin est ailleurs...

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    3. "ça crève pourtant les yeux que ces verts sont des islamo-collabos."

      Hulk, le Géant Vert, la végétation sont islamo collabo, c'est bien connu...

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    4. Anonyme de 17:12 :

      Quand je veux jouer au gars lucide qui voit ce qui échappe aux autres, j'évite de me faire passer pour un aveugle qui vient de se faire crever les yeux par l'évidence... Et pour ce qui est du niveau, je confirme que Zemmour n'a pas celui qu'il faut : un historien à deux balles qui recycle du sous-Maurras. Je suis un nationaliste hostile à l'immigration de masse, et je vous dis qu'avec ces fantaisies colorisées, où il mélange tout et n'importe quoi, un médiocre comme Zemmour est en train de ridiculiser les causes qu'il prétend servir. La France a besoin d'un Péguy, d'un Malraux ou d'un Bernanos, pas d'un Zemmour.

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    5. "La France a besoin d'un Péguy, d'un Malraux ou d'un Bernanos,"

      Les pauvres doivent se retourner dans leur tombe quand des guignolos comme vous en font un name dropping.

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    6. "name dropping..."

      Ils ont déjà fui dans les limbes le ridicule de vos anglicismes.

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    7. Zemmour ne dit pas que les Verts sont islamistes parce que de couleur verte. Il crée un raccourci facilement mémorisable comme le serait un slogan " les Verts sont vert comme la couleur des musulmans. En revanche, ce qu'il dénonce est la position multiculturaliste et immigrationniste de EELV. L'absence de préoccupations sécuritaires et la politique d'aménagement favorisant les logements sociaux avec la finalité l'apport de nouveaux électeurs favorables. Grenoble et Paris en sont des exemples. Hidalgo étant très influencée par les conseillers verts. (Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage) n'est-ce pas ?

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    8. "Il crée un raccourci facilement mémorisable"

      Il a surtout apporté à ses adversaires un argument pour le ridiculiser. S'il voulait les renforcer, c'est gagné.

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    9. "Il crée un raccourci facilement mémorisable"

      Comme tout pubard, il prend les gens pour des cons. Est ce que les écolos font des attentats meurtriers ? Non !

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  9. En 2015 macron le petiot n’existait pas encore sur les radars politiques, aussi je pense qu’à ce jour les finalistes pour le deuxième tour des présidentielles de 2022 ne seront pas les mêmes qu’en 2017, en tout cas je le souhaite profondément. Un événement chasse l’autre à la vitesse de la lumière, l’histoire n’est plus un long fleuve tranquille, mais il est certain que de grandes et sombres forces obscures essaient d’imposer aux peuples un corset leur permettant de jouir encore davantage peut-être même jusqu’à l’ivresse de leur fortune et leur pouvoir démoniaque. Aussi ils chercheront le meilleur artisan pour arriver à leurs fins, macron en est le parfait exemple. Mais le petiot a déçu, a échoué il ne sera donc pas présent au deuxième tour quant à MLP elle ne sera pas présidente aussi,tout est ouvert car après le Covid-19, une crise sociale sans précédent engendrait par un chômage battant tous les records, un monde financier en passe de trébucher de nouveau et plus profondément nous nous dirigeons vers une grande instabilité de laquelle nul ne peut à ce jour prédire quel sera notre futur président et sous quelle république, la V est agonisante.

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