Pour bien gérer cette crise, il convient d’abord de regarder la réalité en face. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’exécutif français se distingue par une capacité assez extraordinaire à refuser de le faire, depuis le début. Après avoir grandement tardé à agir début 2020, et affirmé, entre autres, que « l’usage des masques en population générale n’est pas utile », ou que « nous n’avons jamais été en rupture de masques », les dernières semaines marquent un véritable passage dans un monde parallèle.
Mensonges et exagérations à tous les niveaux
Dire cela le 24 mars est aussi révoltant qu’effarant. Rien ne va dans la phrase « on est trop rationnel peut-être ». Dire qu’il serait peut-être plus rationnel d’avoir attendu quatre longs mois, et donc le début de la seconde vague pour passer les commandes de vaccins, plutôt que de l’avoir fait dès après la première vague, ce qui serait un peu fou, est complètement absurde. Les chiffres sont clairs : à peine 12% de la population de l’UE avait reçu une dose de vaccins fin mars, quand Israël est à 61%, la Grande-Bretagne à 46%, le Chili à 36%, les Etats-Unis à 30%, la Serbie à 21% et l’Uruguay à 19%... Bien sûr, passer les commandes 3 à 4 mois plus tôt représentait une forme de pari, mais après la première vague, il était clair que cela valait le coût et il n’y avait nul besoin de folie pour cela. Ce qui a manqué à l’UE, et Macron, c’est de la raison, de l’anticipation, de la rapidité et de la détermination.
Et depuis une semaine, nous avons droit à une présentation effarante de la campagne de vaccination, à tous les niveaux de l’Etat. Le 25 mars, Macron a affirmé que « dans quelques semaines, on aura totalement rattrapé les britanniques » ! Jugement bien péremptoire alors qu’à cette date, nos voisins avaient déjà administré 32,3 millions de doses, et la France à peine 9,8 millions. Une semaine plus tard, l’écart s’est encore accru de près de deux millions de doses, à 35,7 contre 11,4 ! Avant de les rattraper, il faudra d’abord parvenir à être aussi rapide qu’eux. Et l’écart est si colossal qu’on peut même douter du fait qu’il puisse être comblé d’ici la fin de l’année 2021. Résultat, Macron a été contraint de resserrer encore le confinement ce mercredi, alors que nos voisins vont entamer une troisième phase de relâchement avec la réouverture des terrasses des bars et des restaurants dès le 12 avril !
Le 26 mars, le ministre des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian affirme « il y a autant de vaccinés avec la deuxième dose en France qu’au Royaume-Uni ». Le Figaro montre peu après qu’en réalité, il y avait 40% de Britanniques qui ont reçu leurs deux doses que de Français. Trois jours plus tard, c’est au tour de la députée LREM Anne Genetet d’oser soutenir que « la France (est le) 4ème pays au monde en pourcentage de la population qui a reçue une première dose », en supprimant les pays de la liste, y compris Israël, avant d’être rapidement rattrapée par les média et les réseaux sociaux… Et pour couronner le tout, Jean Castex a osé affirmer le 1er avril, sans paraître faire une blague à l’Assemblée, que « la France est le pays qui vaccine le plus massivement en Europe », un nouveau mensonge éhonté bien épinglé par Julien Aubert sur Twitter, avec les chiffres de vaccination de 10 pays à l’appui…
Avec une majorité qui ment aussi effrontément ou se défend avec des arguments aussi extravagants, il n’est malheureusement pas étonnant que les Français doutent des discours officiels et se tournent vers des personnes plus ou moins recommandables. La parole publique sort profondément affaiblie de cette crise et rend bien illusoire la défense de la politique menée, d’autant plus que Macron refuse de manière bien péremptoire tout mea culpa, remords ou constat d’échec.
Je persiste à penser que ce débat sur la vitesse de vaccination est un faux débat dans lequel nous ne devons pas entrer. La vraie question est de savoir à quoi servent ces vaccins. L'Angleterre, Israël ou le Chili ont beaucoup vacciné, bien plus que la France. La situation sanitaire y est-elle meilleure qu'en France? Je n'en ai pas l'impression (reconfinement, apparition de nouveaux variants...). Ne nous laissons pas entrainer dans de mauvaises querelles. Nous ne voulons plus de l'UE car nous ne voulons pas de médicaments ou de vaccins coûteux et inefficaces ni de réglementations liberticides. Nous voulons que nos médecins soient libres de soigner leurs patients, même avec des médicaments repositionnés, et nous voulons contrôler nos frontières afin d'éviter d'importer de nouvelles épidémies. C'est pour cela qu'il faut sortir de l'UE.
RépondreSupprimerTrès bien. Ces vaccins sont inutiles et dangereux. La solution, c'est le traitement dès les premiers symptômes avec ces molécules déjà connues et bon marché.
Supprimer@ Troll dont le commentaire a été supprimé
RépondreSupprimerUn mensonge répété mille fois n'en reste pas moins un mensonge. D'ailleurs, vos divagations ne reposent jamais sur le moindre fait ou la moindre citation...
@ Antoine,
La situation en GB est quand même bien meilleure que dans le reste de l'Europe. Le nombre de cas s'est effondré, largement sous les autres pays, idem sur le nombre de morts qui ne se compte plus que sur quelques mains. Et le pays commence à se libérer des contraintes (le 12, réouverture des terrasses de bar et restaurant).
Bien d'accord sur l'UE, dont il faut sortir. Idem sur les traitements, qui me semblent clés, mais je n'ai ni les compétences ni le temps pour me prononcer dessus, même si je peux imaginer que certains intérêts peuvent agir contre des choses qui leur déplaisent.
En revanche, pas d'accord sur les vaccins, qui semblent quand même clairement la voie pour sortir de la crise.
L'Angleterre a connu un pic épidémique important en janvier ayant entraîné un confinement très strict de la population avec fermeture des écoles. La situation s'améliore depuis la fin du mois de mars, mais est ce dû à l'évolution naturelle de l'épidémie ou aux vaccins? Et que penser de l'apparition du variant anglais, ou du brésilien, du sud-africain, apparus eux aussi dans des pays ayant beaucoup vacciné? Je remarque également que le Chili est toujours confiné, malgré la vaccination...
RépondreSupprimerLes médicaments peuvent également être utilisés en préventif, et pas seulement en curatif. Je vous mets en lien la comparaison entre l'ivermectine et les vaccins faites par le Docteur Maudrux : https://blog-gerard.maudrux.fr/2021/03/25/covid-ivermectine-superieure-au-vaccin/
La situation s'est bien améliorée en GB dès la mi-février, où la circulation du virus était passée sous celle de la France, l'Espagne et l'Italie. Et depuis début mars, c'est le grand pays où la circulation est la plus basse. Aujourd'hui, le virus circule dix fois moins qu'en France et plus de 3 fois moins qu'en Allemagne ! La réussite est éclatante. Bien sûr, c'est sans doute un mélange du confinement strict et long et de la vaccination. Le Chili, je ne sais pas et je n'ai pas le temps de me pencher sur le cas de tous les pays du monde, donc je me concentre sur les grands pays comparables à la France pour ne pas dire de bêtises (sachant que je ne connais pas tous les détails bien sûr).
RépondreSupprimerSur les médicaments, j'ai pris le parti de ne rien dire. Sur le principe, bien sûr, il faut étudier tous les traitements, en préventif et en curatif, mais je ne veux pas rentrer dans le débat car je ne veux pas le faire de manière superficielle.