Stade de France : le fiasco qui définit la macronie

La gestion calamiteuse de la finale de la Ligue des Champions de football est devenue ce qui définit le début du second mandat de Macron. Faute de nouvelles idées ou de nouvelles personnalités vraiment marquantes, c’est la gestion du quotidien qui a repris le dessus dans le narratif de ce nouveau mandat, et c’est peu de dire que ce fiasco confirme largement tout le mal que l’on peut penser de l’exécutif.

 

Amateurisme, mensonges, irresponsabilité et humiliation de la France

 

Pourtant, cela fait plus de vingt ans que notre pays organise des rencontres sportives ou des évènements au Stade de France. Et ce n’est pas non plus la première fois que des supporters étrangers venaient en France pour assister à un match. En outre, nous sommes à deux ans des Jeux Olympiques, et nous aurions pu imaginer que cette perspective aurait poussé nos dirigeants à assurer une organisation au cordeau pour montrer au monde entier que la France accueille bien ses visiteurs. Las, le fiasco est complet. Même si l’exécutif pointe des problèmes dont il n’est pas totalement responsable (faux billets, grève des transports), ces problèmes ne sont pas nouveaux, et étaient parfaitement anticipables pour qui sait un minimum gérer la situation, ce qui n’est clairement pas le cas de la macronie.

 

Le spectacle d’un stade envahi par des spectateurs sans billet s’en vantant sur les réseaux sociaux, tous les témoignages de spectateurs agressés ou dépouillés sur le chemin du stade, ou après le match, les images de certaines forces de l’ordre gazant des spectateurs absolument pas menaçants, dont des enfants parfois, dont certains n’ont même pas pu assister au match alors qu’ils avaient leur billet est une honte pour la France. Outre les britanniques, le Real de Madrid a publié un communiqué officiel pour dénoncer la gestion de cettep finale. Cette finale de la Ligue des Champions est une humiliation pour notre pays, qui trainera longtemps cette image d’insécurité endémique, d’impréparation amateuriste d’un évènement pourtant pas si exceptionnel, et de forces de l’ordre incapables de canaliser les racailles qui volent et agressent, mais parfois arbitrairement et injustement violentes à l’égard de simples spectateurs.

 

Et à cette disgrâce s’ajoute la réaction de l’exécutif au fiasco. Comme presque toujours, personne n’est sanctionné, alors que le très controversé préfet Lallement et Darmanin ont complètement failli à leur mission. Mais non, Macron a redit sa confiance en son ministre de l’intérieur ! Que dire également des explications totalement abracadabrantesques du ministre, faisant des faux billets « la cause racine » des problèmes, incriminant des supporters britanniques, en réalité victimes, et avançant des chiffres mille fois infirmés. Il a fallu la commission du Sénat pour qu’il commence à évoquer certaines violences injustifiées des forces de l’ordre, ce qui, en l’absence probable de toute sanction, ne changera rien. Et celui qui trouvait Marine Le Pen un peu molle, occulte complètement une partie pourtant majeure et révoltante du problème : les violences et agressions subies par les spectateurs venus à Saint-Denis.

 

L’amateurisme de ses équipes, dont Macron se vantait, avait bon dos avant. Mais là, c’est le signe de la nullité crasse des dirigeants de cet exécutif, des incompétents arrogants bien trop sûrs d’eux. Macron et compagnie, c’est un amateurisme confondant, une incapacité complète à anticiper quoique ce soit (la crise de l’école, des hôpitaux, l’approvisionnement de masques, de tests ou de vaccins…). Ils ont toujours un coup de retard. Pire, pris sur le fait, toute leur énergie est passée à se justifier et à inventer des histoires pour incriminer d’autres personnes, sans vraiment tirer les leçons de leurs échecs, tant la déformation de la réalité pour se protéger leur fait occulter une partie des problèmes qu’ils n’avaient pas voulu traiter. Mais au moins, ce fiasco a le mérite de dire ce qu’est véritablement la France de Macron.

 

La France de Macron, c’est une France du désordre et de l’insécurité, où l’ordre ne semble maintenu que de manière partielle et parfois abusive, comme ont pu l’expérimenter les supporters britanniques agressés par les délinquants et certains policiers sans qu’ils l’aient mérité le moins du monde. Dans la France de Macron, l’insécurité est telle qu’un champion de MMA confie publiquement « n’avoir jamais eu aussi peur » devant les bandes armées de machettes, couteaux, barres de fer ou battes, qui agressaient les spectateurs après le match. Et la France de Macron, c’est une France qui se permet des mensonges grotesques (que seuls les supporters du président semblent gober, 76% des Français ne croyant pas le ministre de l’intérieur) pour incriminer d’autres pour le chaos dont ils sont les responsables.

 

Dans une semaine, puis deux, les élections nous permettront de dire ce que nous pensons de Macron et de son équipe des bras-cassés menteurs, dont l’assurance n’est que celle de ceux qui profitent de la situation, pour eux, tout en étant totalement incapables de bien gérer notre pays. Pas une seule voix de ceux qui sont révoltés par cette incurie ne devra manquer pour sanctionner cette mauvaise troupe.