Après les 1,7% à la présidentielle d’Anne Hidalgo, le PS était mal en point, entre une majorité largement issue de ses rangs, et des oppositions de gauche plus solides car plus radicale ou plus écologique. Mais la répétition du psycho-drame de 2008 entre Royal et Aubry pourrait bien achever de détourner les Français qui semble mériter aujourd’hui de finir dans les poubelles de notre histoire politique.
Clap de fin pour les Pourris Sociaux-traîtres
En outre, comme l’a montré la présidentielle, la crédibilité du parti à se présenter comme « socialiste », ou même seulement plus social que la majorité actuelle, est, logiquement, limitée. Bien sûr, Macron pousse l’agenda antisocial très loin, au point que la majorité de LR a fini par pousser à l’adoucissement de la réforme des retraites, se plaçant légèrement à gauche d’un exécutif que l’on pourrait finalement qualifier d’extrême-droite économiquement. Mais ce que fait Macron n’est que la prolongation de ce qui a été fait de 2012 à 2017. Bien sûr, il veut repousser l’âge de départ à la retraite, mais la réforme Touraine de 2014, avec l’allongement de la durée de cotisation, n’était pas moins dure. La déconstruction du droit du travail et l’envolée des aides aux entreprises ont été plus qu’entamés sous François Hollande.
En réalité, ce parti qui se prétend socialiste est en réalité un parti social-traître depuis longtemps. On peut dater à 1983 le début de ce virage, confirmé par le soutien au marché unique européen en 1986, machine à broyer notre économie et nos droits sociaux. Le début des années 1990 a marqué une accélération dans le caractère social-traître du PS, avec le double choix de la défense de la parité franc-mark et le soutien au traité de Maastricht. La défense du franc cher, orchestrée par Bérégovoy comme Balladur, a été personnellement un de mes premiers chocs politiques. Comment un parti se disant de gauche a pu envoyer au bas mot un million de français au chômage et enrichir au-delà de toute mesure les plus riches, en choisissant de monter fortement les taux d’intérêt ? C’était un choix profondément antisocial.
Après la tragédie politique d’un Hollande plus à droite économiquement et plus antisocial que Sarkozy, cette nouvelle tragédie démocratique est probablement le prélude à l’effacement terminal, et la disparition du PS, devenu le parti des Pourris Social-traîtres. Comment espérer convaincre de voter pour un parti qui n’est même pas capable d’élire correctement son premier secrétaire ? Les élections européennes de 2024 ont toutes les chances d’être particulièrement cruelles pour un parti qui n’a plus de crédibilité économique, sociale ou démocratique. C’est pourquoi on peut déjà imaginer que le PS tentera plutôt de faire une liste commune avec les Verts, ou même l’ensemble de la NUPES, plutôt que de tenter de se compter à nouveau et risquer faire plus bas qu’en 2022. Le PS est devenu le nouveau parti radical.
Bien sûr, pour qui remonte un peu loin dans l’histoire, on peut trouver quelques vraies contributions sociales du PS. Mais la trahison sociale, économique, et finalement démocratique, est telle qu’on se demande ce qui peut encore motiver les rares militants et électeurs qui lui restent à continuer à le soutenir. Gageons que cet épisode pourrait bien être son chant du cygne terminal.
Pour les dirigeants(?) du PS l'essentiel est s"avoir de bonnes places et de ce faire du fric ...........
RépondreSupprimerLa socialoperie ne vaut rien et ce depuis bien avant 1983... Rappelons-nous Guy Mollet et sa morale suintante, sa propention à appeler les jeunes de 18 ans à faire la sale guerre en Algérie tout en les considérant comme trop jeunes pour voter avant 21 ans.
RépondreSupprimer