S’il y a bien un domaine où l’État pourrait choisir, c’est le lieu de fabrication de produits vendus pour des évènements sportifs qu’il organise et finance, ou sur des sites touristiques publics. Las, malgré le scandale provoqué par la révélation que la mascotte des JO est essentiellement chinoise, les étiquettes des produits dérivés de ces lieux ou manifestations continuent à largement ignorer le « fabriqué en France ». Un scandale qui devrait valoir un carton rouge à tous ceux qui osent parler de réindustrialisation.
Un laisser faire doublement coupable
Bref, plutôt que de creuser un déficit commercial record, nos dirigeants pourraient faire fabriquer la quasi-totalité des produits dérivés de la Coupe du Monde de Rugby, des JO, et des grands sites touristiques français dans notre pays. Il existe déjà des industriels et l’anticipation permise par de tels contrats permettait de tout faire en France, contrairement à ce que disait la ministre il y a quelques mois quand le lieu de production des phryges avait ému bien des Français. Mieux, si tous les produits dérivés des sites touristiques français étaient fabriqués localement, cela assurerait un volume d’affaire régulier qui permettrait des investissements et des créations d’emplois en France. Bien sûr, au final, les prix seraient sans doute un peu plus élevés, mais il ne faut pas exagérer l’écart, et s’agissant de produits pas vraiment de première nécessité, cela ne pose pas de véritable problème qu’il soit vendu un peu plus cher qu’aujourd’hui.
Ce grand écart entre les discours sur la réindustrialisation et les lieux de fabrication de ces produits démontre une énième fois que ce que disent les macronistes n’a strictement aucune valeur. Ils sont prêts à dire une chose aux Français, s’ils pensent que cela sera apprécié, et faire l’exact contraire ensuite. Il n’y a aucune éthique de la vérité ni le moindre sens de l’intérêt général de notre pays. Pire, ont-ils seulement véritablement pensé, et plus encore étudié la possibilité de faire fabriquer en France ? Il est malheureusement probablle que non, tant ces élites semblent d’un conformisme idéologique où l’idée d’une quelconque préférence nationale risque de ne même pas entrer dans le champ des possibles, si ce n’est le couteau sous la gorge, comme avec les rachats d’entreprises sensibles par l’étranger…
Et le problème, c’est que ce n’est pas seulement la macronie qui est en cause ici, mais tous nos dirigeants, y compris le patron du comité d’organisation des JO, Tony Estanguet, qui aurait pu montrer un bon exemple si seulement l’idée lui était passée par la tête et qu’il avait agi. PS, comme LR se désintéressent complètement de cette question, pourtant importante étant donné notre attractivité touristique et le nombre d’évènements à portée mondiale que nous organisons. Que de richesse et d’emplois perdus ! Et qu’ils ne viennent plus prononcer le mot de réindustrialisation alors même qu’ils n’ont rien fait pour rentabiliser ces évènements en faisant fabriquer en France l’essentiel des produits dérivés de la Coupe du Monde de Rugby et des JO 2024. Bien sûr, la réindustrialisation doit aller bien au-delà de ces produits, mais ce n’est pas une raison pour passer à côté de ces choix faciles qui auraient pu créer des emplois.
Une solution : dénoncer cet état de fait ! Nos dirigeants sont coupables de non assistance aux millions de Français en recherche d’emplois. Plutôt que de durcir des conditions d’indemnisation, il faut agir pour créer des emplois en France. Et si on ne réindustrialisera pas notre pays avec des tee-shirts souvenir, s’assurer que ceux qui sont vendus dans notre pays viennent de France est au moins un pas dans la bonne direction. Que nos dirigeants n’y pensent même pas explique bien de nos malheurs.
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