Un choix devenu le moins repoussant
Pour preuve, ce sondage incroyable donnant Marine Le Pen à 38% au premier tout des présidentielles face à un Attal à 20% et Mélenchon à 12%, ou 36% face à un Edouard Philippe à 25%. D’ors et déjà, le monde politico-médiatique avait oublié un peu vite en juin dernier le coup de semonce que représentait un RN qui avait passé le cap de 30% (alors qu’il n’avait jamais passé les 25%), alors même que les troupes de Zemmour lui constituent une petite réserve. Passer le cap des 35% quelques mois après à peine montre bien que le grand vainqueur des 6 derniers mois est bien le RN de Marine Le Pen, dont l’ascension continue, à une vitesse proprement sidérante. Il n’y a que les chroniqueurs de Radio France, dans leur bulle, pour penser qu’elle a mal géré la censure, alors qu’elle a trouvé une position finalement bien plus habile qu’un Mélenchon, dont les rêves de second tour resteront à l’état de rêve dans deux ans.
La raison de ces mouvements est simple : LFI et le bloc central se sont déconsidérés et apparaissent comme finalement plus repoussants que le RN aujourd’hui. Et l’épisode des législatives anticipées va compliquer le dit front républicain, même si on peut penser que nécessité fera loi une prochaine fois, avec un RN encore plus fort. Mais les électeurs de gauche ne vont-ils pas se lasser des contradictions de leurs chefs ? Le PS a fait élire ses députés avec un programme de rupture avec sa pratique du pouvoir de 2012 à 2017, avant d’envisager de vrais compromis, y compris sur les retraites, pour bâtir une majorité avec Macron, avant de finalement dire non à Bayrou. Le pas de deux de la sociale-démocratie va-t-elle achever de la discréditer ou la relancer, et dans quelle alliance ? Un affrontement à la présidentielle pourrait laisser des cicatrices trop vives pour refaire le NFP, surtout avec un Mélenchon affaibli.
Outre la fin de course du Lider Maximo français, c’est tout le bloc central qui va aborder 2027 en grande difficulté : incapable de gérer la dissolution, en perdant un temps précieux cet été, incapable de gérer le budget, en mettant la poussière sous le tapis avant les élections européennes et les JO, incapable de s’entendre alors qu’ils font largement la même chose au pouvoir, et dans un contexte économique négatif, avec une remontée du chômage et une politique budgétaire de plus en plus contrainte, son échec semble écrit d’avance. Comment ne pas imaginer que les Français voudront tourner la page du macronisme en 2027 ? Et l’option d’une gauche bicéphale et contradictoire, moitié macron-compatible, moitié mélenchoniste ressort encore affaiblie après une censure qui l’a vu se déchirer. Seul le RN surnage en marquant son opposition tout en défendant ses idées d’une manière plus pragmatique.
Marine Le Pen me fait un peu penser au Chirac de 95, méprisé par les élites politico-médiatiques, dont les qualificatifs de facho avaient fini par perdre en force, et dont la persévérance avait fini par toucher les Français. Une seule option me semblerait à même de changer le cours des choses : un large rassembement des souverainistes, autour du Frexit, si possible de Ruffin à Philippot, qui aurait la force de reconfigurer notre débat. Il faut avouer qu’à date, ce n’est pas une option très crédible, malheureusement.
MLP en prison et inéligible, c’est le moins qu’elle mérite !
RépondreSupprimerUn large rassemblement des souverainistes ferait 1%, dans le meilleur des cas!
RépondreSupprimerAvec MLP elue presidente, il y aurait toujours la Commission Européenne, le Conseil Constitutionnel, le Conseil d’Etat, la CEDH, la CJUE, etc etc pour l’empêcher de faire des conneries et c’est très bien ainsi.
RépondreSupprimerFort heureusement qu'une éventuelle présidence et gouvernement RN pourraient travailler à modifier progressivement la composition de ces organismes que vous citez.
RépondreSupprimerLe RN continuera à progresser dans les sondages tant que la suite interminable de gouvernements d'opérette formés par une macronie ultra-minoritaire ne s'attaquera sérieusement aux quatre problèmes qui angoissent la majorité des français.
1° le taux de criminalité plus haut d'Europe
2° l'entrée incontrôlée d'immigrants irréguliers
3° les déserts médicaux et un nombre de lits d'hôpital par habitant digne des pays africains les plus pauvres
4° le risque inconsidéré d'être cobelligérante contre la Russie, en dépensant inutilement des milliards qui pourraient être bien plus utiles ailleurs
Le RN continuera a monter dans les sondages tant qu‘il ne sera pas au pouvoir. Apres, il degringolera de maniere spectaculaire car evidemment il ne reussira a resoudre aucun de ces problemes.
SupprimerLe gouvernement Meloni en Italie a pourtant réussi à baisser de 65% le nombre d'immigrés!
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