C’est une information qui a fini par atteindre les grands rmédias. Les règles délirantes de l’UE menacent d’infliger 15 milliards d’euros d’amendes aux constructeurs pour non respect des objectifs d’émission de CO2, alors même qu’ils traversent une grave crise. En conséquence, Tesla devrait à nouveau toucher le jackpot en se groupant à d’autres constructeurs. Une nouvelle folie du machin européen.
Pénaliser son industrie pour favoriser les nouveaux
Ce faisant, l’UE se prend pour l’URSS. Même quelqu’un favorable à l’intervention de l’État, comme moi, trouve que ce n’est pas le rôle de la puissance publique de fixer de telles règles. Autant je suis favorable à des règles qui favorisent certains comportements (taxes spécifiques à un produit, bonus ou malus), autant je suis assez défavorable à des règles affectant les entreprises en fonction des choix des clients. C’est d’autant plus aberrant que cela favorise très fortement les nouveaux constructeurs (les chinois ou Tesla) au détriment des constructeurs établis, le plus souvent européens. En effet, les nouveaux constructeurs, en se positionnant exclusivement, ou fortement, sur les véhicules électriques, respectent tellement les règles qu’ils peuvent ensuite vendre aux autres un groupement pour réduire leurs amendes.
Point trop ignoré, que je pointais en 2020, une part importante des profits de Tesla vient justement de ces crédits réglementaires d’émission. Alors, ils représentaient la quasi-totalité des bénéfices de l’entreprise, lui permettant de passer la crise de la montée en régime de la production de la Model 3. De 2009 à 2023, Tesla a empoché 9 milliards de dollars, dont 1,79 en 2023. Et l’année 2024 a permis une nouvelle moisson record de crédits règlementaires puisqu’au 3ème trimestre 2024, et donc sur trois-quarts seulement de l’année, Tesla avait déjà empoché 2,07 milliards de crédits. Ces crédits représentent un tiers des profits avant impôt de Tesla cette année et ils pourraient approcher les 3 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année, comme le révèleront les comptes qui seront dévoilés à la fin du mois. J’y reviendrai.
Les règles de l’UE imposent donc aux constructeurs européens de subventionner Tesla (et probablement les constructeurs chinois) pour échapper à des amendes. Non seulement l’UE laisse entrer bien trop facilement les voitures fabriquées ailleurs, au contraire des pays producteurs asiatiques ou des États-Unis, mais elle créé un fatras réglementaire invraisemblable, qui explique pour grande partie l’envolée des prix des voitures des dernières années. Ainsi, elle provoque notre désindustrialisation en rendant moins compétitif la production en Europe, et en réduisant la demande par renchérissement de l’offre. Et pour couronner le tout, ce magma de règles délirantes aboutit à contraindre les constructeurs européens à subventionner des concurrents comme Tesla pour échapper à des amendes arbitraires et absurdes…
Pas étonnant que le patron d’Airbus ait menacé l’UE d’un effondrement industriel dans l’aérien si nos technocrates fous et les dirigeants qui construisent et acceptent ces règles appliquent à l’aérien ce qui a été fait dans l’automobile. Ce faisant, il est clair aujourd’hui que l’UE (et les dirigeants qui acceptent ses règles) agissent contre les intérêts des pays européens. Il est temps d’en partir.
N’importe quoi! Le problème essentiel est que les constructeurs européens ont complètement raté la transition technologique vers l’électrique. Dans ce domaine comme dans d’autres il faut être Schumpeterien. D’ailleurs rien empêche les travailleurs français d’aller travailler en Chine chez un constructeur chinois pour un salaire chinois. C’est quoi le problème ?
RépondreSupprimer9 milliards de dollars en 15 ans ? Mais pour Tesla c’est de l’argent de poche comparé à sa valorisation boursière. Vous racontez n’importe quoi comme d’habitude !
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