lundi 20 janvier 2025

Les attaques ridicules contre X

Aujourd’hui, un curieux attelage allant de Sandrine Rousseau au président de la région Grand Est, pourtant de droite, en passant par quelques macronistes, quitte bruyamment le réseau social d’Elon Musk, qui serait devenu un danger pour la démocratie. Mais derrière le discours de ces auto-proclamés bien pensants, difficile de ne pas y voir un réflexe profondément intolérant et autocratique.


 

X, mieux que Radio France ou France Télévisions

 

Que Sandrine Rousseau, adepte des postures qui font le buzz, rejoigne le mouvement de ceux qui quittent X le jour de l’investiture de Donald Trump, n’est pas surprenant. Que quelques macronistes en mal d’existence médiatique la rejoignent, passe encore : le néant a besoin de bruits pour exister. Mais ce mouvement est plus large. Le président de la région Grand-Est, élu sur une liste LR, mais passé au mouvement d’Édouard Philippe, Franck Leroy, a ainsi annoncé au Figaro son retrait personnel, mais aussi celui de la région du réseau X. Pour lui, « on ne peut pas se laisser manipuler par des outils de communication aux mains de personnes peu scrupuleuses de la vérité, des droits, des libertés » et X serait « un outil destiné à attaquer la démocratie ». Arte semble également pencher dans la même direction.

 

Samuel Piquet, dans Marianne, fait un sort, tout aussi amusant que source de réflexion, à l’émission d’Arte consacrée à « Rester ou ne pas rester sur X : résistance ou désertion ». Il moque la présentation partielle et partiale du réseau social, qui serait passé de la lumière à l’ombre au rachat par le milliardaire. Dans un plateau à la partialité classique des plateaux du pseudo service public, les arguments sont aussi caricaturaux qu’à double tranchant quand un expert dénonce Musk, qui « a utilisé ce réseau à des fins idéologiques » et « a silencié ses opposants ». Mathieu Pigasse ne fait-il pas la même chose avec le Monde, tout comme Bernard Arnault avec les Échos ? Un expert ose même dire qu’« aux Etats-Unis, ils n’ont pas réussi à réguler à temps et ils ont eu Trump ». Lui a-t-il échappé que les autres grands d’Internet, et notamment Meta, ne roulaient pas vraiment pour Trump lors de la campagne présidentielle ?

 

Pour certains experts du pseudo-service public, « le choix du réseau social qu’on fait aujourd’hui détermine le régime politique qu’on aura demain », faisant mine d’ignorer que les électeurs savent aller contre les vents dominants médiatiques, aux États-Unis en votant Trump, comme en France, quand nous avons refusé le TCE en 2005. Mais ce faisant, ils révèlent un fond profondément intolérant et autocratique. Ces résistants de pacotille sont intolérants car ils jugent de facto que leur opinion est supérieure à d’autres opinions. Déniant toute réflexion aux électeurs de la droite radicale, pour eux, leurs idées ne seraient que le produit de l’influence de médias ou réseaux sociaux aux mains de personnes toxiques tel Elon Musk, dont les seuls outils pour convaincre seraient la manipulation et le mensonge. Les prétendus bien-pensants ont une véritable phobie des opinions différentes. En réalité, ils sont xénophobes.

 

Et ce qui frappe aussi, c’es aussi leur propension aux dérives autoritaires et totalitaires. Certains évoquent même ouvertement la censure de X. Pourtant, même si X a ses limites, partagées avec bien des réseaux sociaux, le parti-pris du laisser faire a au moins le bénéfice de favoriser la liberté d’expression, avec des notes de la communauté pour les mettre en perspective. Et, sans nier certaines limites, comme les biais algorithmiques, au global, X est une plateforme bien plus ouverte et diverse qu’un plateau de France Inter ou de France 2, offrant une diversité de point de vue bienvenue pour qui écoute ou regarde les émissions de notre « service public », dont la quête de diversité s’arrête avant le fond. « Service public » qui oublie trop souvent de décrypter les infox du pouvoir, sur le chômage

 

Bref, quitter X au nom de la démocratie est ridicule. Ridicule car c’est loin d’être le pire, notre « service public » décrochant une palme d’intolérance, de manque d’ouverture intellectuelle et de biais idéologique. Et que dire du caractère orwellien de vouloir le faire au nom d’une certaine conception de la démocratie, alors que cela revient à refuser de débattre avec d’autres pour rester dans un entre-soi fermé. Pire, derrière, appraît clairement une volonté de dénier aux autres d’avoir une opinion différente de la leur…

2 commentaires:

  1. La gogôche est en pleine perdition intellectuelle et morale et calcification idéologique. C'est du niveau de tel colonel ricain pendant la guerre du Vietnam qui expliquait que, pour sauver un village repris toutes les nuits par le VietCong, il fallait ...le détruire !
    Chez ces dingues confirmés, pour sauver la démocratie, il faut la détruire ! ... détruire un lieu de débats (même et souvent extrêmes) ouvert à tous...
    Quelle panique dans le camp du Bien, désormais ! ...la dernière grotesquerie en date : Musk a fait un salut nazi !! ...mais oui, c'est cela, on va les croire, ces pauvres papis-mamis bobos et leurs rejetons absurdes sont en pleine déliquescence mentale, ils ont recours aux ficelles grosses comme des câbles de Staline, Mao ou Kim Jong-Un.

    RépondreSupprimer
  2. En tout cas, c’est beaucoup mieux d’être dans le camp du bien!

    RépondreSupprimer