Le 29 mai, ce sera l’anniversaire de notre victoire tonitruante contre le bloc central et la quasi-totalité des médias, contre le Traité Constitutionnel Européen, par une large majorité, après une campagne intense, qui avait fait honneur à la démocratie. Bien sûr, nous avons été trahis, avec le traité de Lisbonne trois ans après, mais cette victoire mérite célébration, et pourrait être l’occasion de tous se réunir, de Kuzmanovic à Philippot, en passant par Asselineau, Cheminade et Nikonoff et pourquoi pas d’autres...
Ne pas se résoudre à un 3ème débat Le Pen – Macron
Voilà pourquoi il est important de marquer le coup et de rassembler les véritables opposants à cette UE pour célébrer notre victoire de 2005, qui montre que le peuple français n’est guère indulgent avec cette construction quand on nous donne le temps de vraiment y réfléchir. Rappelons qu’à l’automne 2004, le « oui » était donné gagnant à 69%. Nous sommes dans la même situation aujourd’hui avec le Frexit, qui peut sembler marginal, et sans espoir. Mais en réalité, si le sujet devenait le sujet d’une campagne, je suis convaincu que nous pourrions être une majorité à dire au revoir à cette funeste construction, volontiers autoritaire, et qui, loin de nous protéger ou d’agir pour notre développement économique, le freine, en faisant de notre continent le terrain vague de la globalisation, à la merci des autres impérialismes économiques, en créant des règles monstrueuses, comme celles qui ont doublé le prix de l’électricité.
Quel meilleur moment que les 20 ans de notre « non », pour réunir tous ceux qui veulent envoyer balader cette construction monstrueuse, qu’ils soient partisans du Frexit, ou, seulement, des critiques articulés et forts de tout ce qui ne va pas dans le machin européen ? Bien sûr, nous pourrions laisser les Français, et une grande partie des opposants à l’UE se résigner à l’alternance Le Pen, en continuant à se critiquer les uns les autres, et en accordant plus d’attention à ce qui nous sépare plutôt qu’à ce qui nous rassemble. Même s’il n’est pas impossible qu’un opposant radical à l’UE finisse par vraiment émerger politiquement, tant le peuple français souffre (Ruffin et Philippot me semblant, sur des routes très différentes, ceux qui on le plus de chances d’y arriver), on ne peut pas exclure aussi que la fragmentation du souverainisme empêche quiconque de casser le plafond de verre pour vraiment peser dans le débat public.
Le 29 mai, il ne s’agit pas de faire la moindre alliance, ni même un rapprochement, mais pour tous les Français, qui, comme moi, ont encore l’espoir que nous cassions ces chaines européennes pour une France plus juste et plus forte. Un espoir de sortie de la nasse dans laquelle nous sommes depuis trop longtemps, en montrant seulement que ce courant de pensée existe, et qu’il n’est pas totalement marginal. Si tous ces leaders, et quelques intellectuels, comme Sapir, Bernier, Murer, Rougeyron et d’autres, se joignaient à cette célébration, alors un message d’espoir extraordinaire serait envoyé à tous ceux qui veulent rompre avec cette UE. Même sans la moindre perspective de rassemblement politique, une telle réunion ne manquerait pas d’attirer un nombre considérable de Français, ce qui montrerait que nos idées restent fortes dans l’opinion. Séparées, les initiatives resteraient sous le radar médiatique. Ce n’est que si un grand nombre des leaders de ces idées se montraient ensemble que le plafond de verre peut être cassé.
Il est sans doute plus confortable de rester chacun dans son couloir : il y a mille raisons pour le faire. Mais cela revient un peu à abandonner la France au RN et aux macronistes. Mais si tous les leaders souverainistes décidaient, un jour, sacré pour nous, le 29 mai, de passer outre tout ce qui peut nous séparer, pour rappeler à la France une certaine idée de la souveraineté et de la justice sociale, les deux messages de 2005, cela montrerait au pays qu’il y a une alternative aux oligarchismes macroniste et trumpiste.
En effet superbe victoire le 29 mai 2005 qui a tout changé!
RépondreSupprimer« Même sans la moindre perspective de rassemblement politique, une telle réunion ne manquerait pas d’attirer un nombre considérable de Français, ce qui montrerait que nos idées restent fortes dans l’opinion. »
RépondreSupprimerOui, ce serait souhaitable, mais l'hostilité à l'encontre de l'UE (dénominateur commun de toutes ces personnalités) ne suffit pas à définir une politique.
Mieux vaut compter sur l'alliance Trump-Poutine pour faire imploser l'Union européenne que sur un très hypothétique rassemblement des souverainistes français.