Il faudrait savoir… Le 27 janvier, les médias s’alarmaient de la hausse de 3,9% du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail au quatrième trimestre 2024, à 3,14 millions. Et deux semaines plus tard, beaucoup ont rapporté docilement une légère baisse du taux de chômage, à 7,3% sur le même trimestre… Une contradiction qui révèle la magouille de nos dirigeants et le caractère complètement artificiel et faux de la mesure du taux de chômage, contredite par les chiffres de France Travail.
Derrière les chiffres, la persistance du chômage de masse
Et le vrai taux de chômage est lui-aussi bien plus important que le 7,3% qui ressort du sondage biaisé du BIT. En se basant sur le seul décompte officiel des chômeurs de catégorie A par France Travail, nous sommes déjà à 10% de taux de chômage. Et avec une part de ceux des autres catégories, ou qui ne pointent plus, nous sommes plutôt proches des 12%... En clair, le chiffre communiqué par l’INSEE est une véritable arnaque destinée à masquer la persistance d’un chômage de masse. Ainsi, le bilan de Macron sur l’emploi est très léger, la baisse calculée sur la base du sondage du BIT peut sembler réjouissante et être un actif de son action, mais au regard du pointage précis du nombre de demandeurs d’emplois par France Travail, son bilan est très limité. La baisse a été faible, et nous sommes déjà repartis à la hausse et revenus à des niveaux qui sont préoccupants et reflètent l’importance du déficit commercial.
Cette arnaque date de l’été 2015, sous le mandat Hollande, alors que Macron était ministre de l’économie... Faute d’avoir réussi à inverser la courbe du chômage, il faut croire que la majorité d’alors avait préféré casser le thermomètre habituel pour le remplacer par un sondage du BIT donnant un chiffre plus bas. La magouille a tout de la prestigiditation, en cantonnant la statistique habituelle de décompte du nombre de demandeurs d’emplois inscrit à Pôle Emploi, à une seule publication trimestrielle, qui n’est donnée qu’en valeur absolue, et plus en taux, et en faisant du sondage du BIT le nouvel indicateur censé faire foi pour le taux de chômage. Pour couronner le tout, le décompte des demandeurs d’emplois a été ajusté, et les catégories multipliées pour achever d’embrouiller tout le monde. Comme par hasard, dès l’automne 2015, les statistiques sont devenues plus favorables. Et le sondage bidon a même permis aux macronistes de faire brièvement croire aux naïfs que nous étions proches du plein emploi, de manière artificielle.
Pour couronner le tout, un autre papier du Figaro, cette semaine, rapporte un nouveau jeu statistique très suspect. Selon ce papier, « 1,2 million de personnes sans emploi étaient hors des radars des chiffres du chômage », des « jeunes en recherche d’emploi et des bénéficiaires du RSA », nouveaux inscrits à France Travail ! Pour éviter de gonfler les statistiques, deux nouvelles catégories de demandeurs d’emplois ont été créées, les catégories F et G, qui devraient apparaître dans les prochaines publications. La première intégrera les personnes inscrites dans un parcours social, en programme d’insertion, la seconde les bénéficiaires et les demandeurs du RSA. Si on considérait que ces personnes devaient être comptabilisées comme chômeurs, nous serions alors sans doute proche des 5 millions de chômeurs et au delà des 15% de taux de chômage ! Mais il faudrait des analyses complémentaires pour le confirmer.
Il est malheureux que les médias rapportent le narratif profondément mensonger de l’exécutif en la matière. A minima, ils devraient rappeler les deux statistiques à chaque fois, comme l’a fait Europe 1, pour lever un peu le voile sur les failles de la mesure du chômage dans notre pays. Et en réalité, ils devraient contester le taux de chômage produit par le sondage partiel et partial du BIT en rappelant que le simple décompte du nombre de demandeurs d’emplois de France Travail sur la seule catégorie A indique un taux de chômage de 10%. A minima, même si nos dirigeants ont magouillé les statistiques officielles comme certains dirigeants de pays sud-américains manipulent les chiffres d’inflation, les médias devraient indiquer les 2 chiffres. Et c’est une honte pour cette profession que leur grande majorité relaient sans sourciller cette immense manipulation statistique, en faisant des propagandistes plutôt que des journalistes.
Il faut espérer que la contradiction effarante des statistiques du dernier trimestre 2024 permette de faire éclore la vérité sur cette magouille statistique de 2015. C’est une pratique de démocratie très dysfonctionnelle. Notre pays gagnerait à pouvoir débattre sur la foi de chiffres sérieux et remis en contexte, au lieu d’avoir des médias qui se comportent comme les caisses de résonance du pouvoir.
Mes actions ont fortement augmenté ces dernières semaines, me procurant une très très belle plus value. Ni moi ni aucun membre de ma famille ne sont (ni n’étaient dans le passé) concernés par le chômage. Ce n’est donc clairement pas un sujet important pour moi.
RépondreSupprimerLes deux quinquennats de Micron auront constitué une fraude de bout en bout, une suite presque parfaite (sauf JO & N.D., et encore) d’échecs retentissants et grandissants. A ce niveau d’incompétences odieuses présentées comme des succès avec la plus écoeurante mauvaise foi, il faut bien parler de haine des « élites » envers le peuple français (le peuple non-assisté) qui se vengent sur lui de leur nullité par toutes sortes de persécutions manifestes.
RépondreSupprimerUne haine dont le déploiement est rendu possible par la bêtise égotique des extrêmes-centristes (petite et grande bourgeoisies incultes et moisies) et que n’empêche en rien l’activisme remplaciste de l’ultra-gauche bobotte ou voyoute, qui fait élire et réélire Micron et ses sbires.
Le peuple enrage mais se désespère et n’agit toujours pas, la Nation discréditée se meurt, la France reste tétanisée face aux périls mortels qui l’assaillent…