samedi 22 mars 2025

Ukraine, Covid : la peur, l’atout cynique de Macron

Ces dernières semaines, entre les discussions sur l’Ukraine, les cinq ans du confinement et l’annonce d’un manuel de survie nous rappellent à quel point l’exécutif joue sur les peurs. Bien sûr, ce n’est pas nouveau, mais il est frappant de constater à quel point la grande majorité des médias finit par serrer les coudes autour du bloc central dans ce contexte. Le signe d’une démocratie profondément malade.

 


Chef de guerre complètement surjoué

 

Emmanuel Macron aime les graves crises, et il ne recule devant rien pour les dramatiser, les exagérer, et les exploiter politiquement sans la moindre retenue. Celui qui avait parlé de « guerre » contre la pandémie, évoqué brièvement, et de manière ridicule un « réarmement démographique », joue à nouveau sur cette corde depuis l’investiture de Donald Trump et l’accélération des discussions sur la fin de la guerre d’Ukraine. Pourtant, il est tout de même révélateur de constater à quel point Macron utilise cette guerre à des fins personnelles. Début 2022, il l’a exploité au maximum pour rentrer en campagne le plus tard possible, tout en s’auréolant du rôle de président de temps de guerre. La campagne présidentielle de 2022 a été lourdement manipulé par le camp présidentiel qui a cherché à limiter le plus possible le légitime questionnement démocratique en s’abritant et en exploitant massivement l’actualité de la guerre en Ukraine.

 

Il est aussi frappant de constater que Macron semble accorder une attention très variable à ce sujet, en fonction de son agenda personnel. Parfois, l’Ukraine semble être devenu un sujet secondaire, et, quand le président en fait beaucoup, cela semble venir à un moment où cela l’arrange politiquement. Et on ne peut pas dire que son action ait démontré une quelconque efficacité. Les discussions sérieuses ont lieu entre Trump et Poutine, ou en Arabie Saoudite, sans l’UE ou la France. Et notre continent, après trois ans de conflit, serait totalement incapable de suppléer les États-Unis, si nous le souhaitions, ce qui démontre que derrière les sommets et les grandes annonces, même si de l’argent et du matériel ont été envoyés, beaucoup de décisions sérieuses n’ont pas été prises. La communication et le soutien à courte vue, aussi utile soit-il, ont été privilégiés à l’action stratégique et à de véritables changements.

 

Il en va de même pour toute la question sanitaire. Le Grenelle de la Santé et les grands mots à destination de nos soignants n’ont pas été concrétisés de manière solide. L’exécutif continue à supprimer les lits qui nous ont manqué pendant une pandémie, ce qui signifie que toute nouvelle pandémie pourrait à nouveau mettre une pression supplémentaire sur un système hospitalier dont les difficultés ne cessent de s’amplifier, comme la tristement montré la hausse du temps d’attente aux urgences dans une étude récente cette semaine. Les efforts de relocalisation semblent limités et superficiels, Doliprane étant abandonné à un fond étranger. Bref, les graves crises semblent surtout des outils de communication pour le pouvoir en place, qui se vautre dans un activisme de façade, rarement questionné par des grands médias transformés en courroie de transmission du narratif de l’exécutif. La tonalité du Figaro depuis quelques mois est à ce titre particulièrement révélatrice, ne manquant aucune occasion de flatter macronie et majorité.

 

Pourtant, le rebond de popularité reste limité, avec près de 70% des Français toujours largement hostiles au président de la République. Que se passera-t-il si la guerre cesse sous l’égide de Donald Trump et avec des européens maintenus en marge ? Est-ce la raison pour laquelle l’exécutif vient d’annoncer l’envoi d’un « manuel de survie » aux Français dans quelques semaines, de manière à continuer à exploiter le filon de la peur, en cherchant à montrer qu’il agit ? Encore une fois, Orwell nous donne les clés de ce que fait Macron. Pour passer outre son bilan calamiteux, il joue la carte de l’ennemi et de la guerre qui menace, alors que pour le coup, il est bien ridicule de penser que Poutine pourrait jouer à Napoléon ou Hitler. Macron se moque de nous quand il évoque une menace russe sur la Roumanie. Il ment pour dramatiser la situation, nous sidérer, et tenter d’en ressortir un tant soit peu grandi dans l’opération.

 

Encore une fois, cette présidence se révèle détestable. Ses gesticulations diplomatiques excessives et très improductives mériteraient un décryptage sans concession des grands médias. Non seulement il n’a pas réussi grand-chose dans le domaine, hérissant souvent nos partenaires, mais il cherche surtout à se réaliser, et à exploiter les évènements pour sa gloriole. Ce président est misérable.

2 commentaires:

  1. Dans ce manuel de survie ,il faut espérer trouver comment on trouve un médecin traitant, comment on peut éloigner les trafiquants à la sortie de l'immeuble, comment stopper la diffusion des drogues ,comment trouver un travail quand l'entreprise ferme ,et comment remettre en route un enseignement qui donne un avenir aux enfants....Cette liste de questions n'est pas limitative et il faut espérer que la multitude de conseillers ,de conseils et de commissions vont nous donner quelques pistes pour nous sortir du désordre dans lequel ils nous ont plongés

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  2. A la Libération, ces zélites zinfâmes devront être jugées, qui ont imposé aux Français la submersion migratoire, l'effondrement économique, sécuritaire et sanitaire, des mesures orwelliennes (ex. se signer un passe de sortie temporaire pour faire 1,5 km) et organisé la transformation de l'Ukraine en machine de provocation et de guerre contre la Russie et les Russes ethniques (centaines de milliers de morts au total).

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